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Les pêcheurs maintenaient samedi le blocus du port d’Arcachon

Publie le samedi 29 avril 2006 par Open-Publishing

Les pêcheurs maintenaient samedi le blocus du port d’Arcachon, en Gironde, entamé vendredi après-midi pour protester contre la hausse du prix du gazole.

Une dizaine de chalutiers ont été disposés côte-à-côte et reliés par un câble d’acier à l’entrée de cet important port de plaisance de l’Atlantique.

Les manifestants, une trentaine de matelots, ont été rejoints par des patrons-pêcheurs. Faute d’être entendus, ils prévoient de rester sur place jusqu’à la fin du week-end prolongé du 1er mai, empêchant toute entrée ou sortie des bateaux de plaisance.

"Nous sommes partis pour bloquer jusqu’à mardi puisque personne ne veut discuter avec nous. Nous verrons bien. Une réunion est prévue mardi matin à Arcachon avec (des représentants de) la région, le département, la ville d’Arcachon, les représentants du port et les autorités préfectorales", a indiqué à Reuters Alain Argelas, président du Syndicat arcachonnais des marins, armateurs et patrons (SAMAP).

Le conflit s’est durci à Arcachon parce qu’"aucune mesure conjoncturelle n’a été prise. Les matelots n’ont pas été payés depuis un mois. Nous aurions aimé avoir un signe fort du Port à qui nous avions demandé de geler la taxe portuaire de 2%, ce qui représente déjà l’équivalent de quatre à cinq centimes d’euro par litre de gazole et par an en moyenne, d’autant que les investissements auxquels elle était destinée ont été tous faits ou presque", a précisé Alain Argelas.

Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Dominique Bussereau, a annoncé cette semaine une enveloppe de 80 millions d’euros pour aider la filière à supporter le surcoût du carburant.

Mais les marins-pêcheurs d’Arcachon estiment que la mesure, qui sera mise en oeuvre dans les douze prochains mois, servira à financer les bateaux en grande difficulté, notamment ceux de Bretagne.

"Le prix du gazole est aujourd’hui de 0,52 euro le litre alors que le seuil de rentabilité devrait être à 0,30 euro le litre", a ajouté Alain Argelas.

En attendant, les plaisanciers réagissaient diversement. Bloqués pour leur premier grand week-end du printemps, certains n’hésitaient pas à dénoncer "une véritable prise d’otage", d’autres estimant que "c’est leur métier, ils le défendent, on peut les comprendre". (Reuters)

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