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Les petites affaires immobilières du Qatar sous Copé et Sarkozy.

Publie le samedi 6 septembre 2014 par Open-Publishing

Les petites affaires immobilières du Qatar sous Copé et Sarkozy.

Sarkozy risque de revenir sur la scène politique en vue des présidentielles de 2017 ! Soit-disant, c’est ump sarkozyl’homme de la situation, même BHL nous l’a dit dernièrement, et si BHL dit quelque chose, il faut bien évidement….faire le contraire, surtout faire le contraire !!! Bien sur, certains français n’ont pas oublié, mais d’autres n’ont toujours pas compris, donc ce petit article s’imposait, une petite « couche en plus » avec tout ce qu’il y a déjà sur le blog…

Car comment croire à un candidat pro-atlantiste, co-créateur d’un fond de pension À L’ÉTRANGER (et après on nous en fait des tonnes sur Depardieu ???), plébiscité par un parti politique financièrement foutu (80 millions d’euros de dettes), qui n’a jamais montré une once d’intérêt pour son pays ?

Des plus values tombées du ciel, des biens immobiliers de l’Etat bradés, des sociétés luxembourgeoises mystérieuses. Le Qatar va conclure quelques bonnes affaires immobilières à Paris durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, alors que Jean François Copé était le ministre du budget. Qu’il s’agisse de la vente du centre de conférences de l’avenue Kléber appartenant au Quai d’Orsay ou de la cession d’un bel hotel particulier appartenant au ministère de la Culture.

En avril 2007 dans cette période de ventre mou politique où Chirac s’en va alors que Sarkozy est sur le pas de porte, la France se sépare d’un « joyau de la République », le Centre des congrès de l’avenue Kléber à Paris. Contre 404 millions d’euros l’État cède ce lieu historique où furent signés les accords mettant fin à la guerre du Vietnam. L’heureux acquéreur est le Qatar, une dictature qui n’a pas de comptabilité publique où l’argent de « l’Etat » est d’abord celui du roi et des siens.

Cascade de sociétés

Cette fois c’est sous la casaque de la société immobilière Barwa Real Estate que les hommes de Doha emportent le banco. Surprise, au mois d’aout suivant la même société revend son trésor à une autre structure qatarie, la Masraf Al-Rayan Bank elle-même actionnaire de Barwa à hauteur de 45%. Rassurez-vous ce transfert laisse le Centre dans le patrimoine de la famille Al-Thani, celle qui règne d’une main d’or sur le Qatar. En quatre mois, sans même avoir besoin de planter un clou, l’immeuble a pris un miraculeux bonus de 52 millions, comme cela avait été raconté dans « Le Vilain petit Qatar » (Fayard)…

Emmanuel Limido, ami des princes du désert et directeur général de Centuria Asset Management, déclare à l’époque au Monde : « La plus value n’est pas nette puisqu’elle inclut sans doute une part de frais et travaux »… Quels travaux ? Heureusement Limido n’évoque pas la charge des impôts puisque, avant même qu’une heureuse loi soit votée par le Parlement en 2008 grace à Nicolas Sarkozy et qui exonéra d’office nos amis qataris, l’impôt était directement négocié avec Bercy qui, gentil, ne demandait rien.

Mais qui est Emmanuel Limido, alors trop discret « directeur de Centuria » ? Un homme clé du business immobilier qatari en France qui, sagement, tient le siège de sa société au Luxembourg où gonfle son bas de laine de 4 milliards, essentiellement abondé par le Qatar. C’est donc au titre de partenaire technico-financier de Doha que Limido, également patron de Paris Luxembourg Participation, s’exprime dans « Le Monde ».

Copé ferme les yeux

A l’Assemblée Nationale, en 2008, Stéphane Romanet, directeur adjoint du cabinet de Kouchner, ministre des Affaires étrangères, est auditionné au sujet de la vente de Kléber. Rassurez-vous, pas pour faire la lumière sur ce solde et son opportunité, non, mais pour connaitre l’avenir des services du Quai d’Orsay qui sont théoriquement logés à Kléber jusqu’en 2009… Lyrique, Romanet explique : « il s’agit de mener une importante opération immobilière afin d’illustrer la capacité de l’État à mettre sur le marché des biens de prestige »… Si l’on comprend bien, l’État est devenu promoteur.

Mais, patatras, mauvaise coucheuse la Cour des comptes, un an plus tard, vient jeter le doute sur l’honnêteté de cette performance d’État. Les casse-pieds de la rue Cambon remarquent qu’un second tour d’appel d’offres aurait du être organisé afin d’obtenir un prix plus juste, et que les résultats secrets de l’appel ont été éventés, ce qui aurait laissé l’opportunité à un acheteur malin de recaler son offre en fonction de celles des autres.

Bercy, sous la tutelle de Jean-François Copé, ne voit pas malice dans cette revente de Kléber aux allures d’Euro Millions.

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