Accueil > Les syndicats décident ... de se revoir le 30 mars

Les syndicats décident ... de se revoir le 30 mars

Publie le vendredi 20 mars 2009 par Open-Publishing
13 commentaires

On aurait pu penser que les bureaucraties syndicales, prenant la mesure d’une situation critique, siègeraient ensemble sans désemparer jusqu’à ce qu’émerge une stratégie commune.
Non, elles vont réfléchir encore un peu ....
Bon, jusqu’au 30 mars au moins, Fillon peut se dire qu’il a raison d’être ferme.

J’ai regardé l’émission umpiste : C’est dans l’air du 19 mars intitulée "Social, un pavé dans les réformes".

Voilà 3 opinions sur la journée du 19 :

Christophe Barbier, de l’Express considère que cette manifestation était sans grand espoir, que les ambitions de LKPéisation, la surenchère pour une grève générale n’ont pas eu d’écho.
C’est un bon point pour le gouvernement aussi.
Les syndicats sont contents. Il y a du monde.
Le gouvernement se dit , nous ne sommes pas pris en otage, pas de durcissement du conflit.
Il y a plus de gens dans la rue mais le pays n’est pas bloqué, contrairement à 1995
Pour Barbier, les gens savent qu’ils n’auront pas d’augmentation de salaire.

Renaud Dély de Marianne, considèrent que les manifestations du 19 ont été un "Sarkothon", mobilisation contre N. Sarkozy bien encadrée.

JC. Le Duigou considère qu’il s’agit d’une confrontation de long terme et qu’il faut créer un rapport de force.

Il y avait aussi sur le plateau l’inénarrable Pascal SALIN, auteur du livre que personne ne lira : "français, n’ayez pas peur du libéralisme".
Pas la peine de citer celui-là, il considère que nous sommes depuis 50 ans sous un régime socialiste. Vite un médecin !

Mais les opinions des 3 autres ne peuvent nous laisser indifférents :

On vous prend vraiment pour des cons.

Messages

  • Si les syndicats sont divisés sur les suites possibles, au moins pourraient-ils ne pas donner de publicité à des réunions qui ne débouchent que sur le ridicule.
    On peut se réunir plus discrètement pour ne pas accoucher en public d’une souris.

  • Après le 19 : déclaration intersyndicale

    Ven Mar 20, 2009 2:06 pm

    Les syndicats ne donnent pas de suite immédiate aux manifestations de jeudi
    AP- il y a 12 min

    Les syndicats à l’origine des nouvelles grèves et manifestations de jeudi ont décidé vendredi matin de ne pas donner de suite immédiate au mouvement. Ils se reverront le 30 mars pour prendre une décision.
    Seule annonce concrète, ils ont fait savoir, à l’issue de plus de quatre heures de réunion à Paris, qu’ils mettaient "en débat l’étape importante que constitue le 1er Mai". AP

    • Non, elles vont réfléchir encore un peu

      Tiens, eux aussi essaient de gagner du temps, mais par rapport à qui ?

      Bon, les enfants, il y a eu un tour de table, le pouvoir, les syndicats, il ne reste plus que la base pour donner son opinion sur les suites à donner !!!!

      Heu, une question bête en direction des syndicats : s’il y a un nombre significatif d’adhérents, qui passe de 8 % à disons, 70 %, les syndicats continueront toujours de réfléchir ? Ou ils passent à l’attaque, heu à l’action ???

    • il faut déjà prévoir une nouvelle journée dès lundi 23 ,et ce jusqu’aux 30 , intensifier la pression devant l’obstination du GVT et du medef d’enliser le mouvement dans le pourrissement comme ils ont fait pour la Guadeloupe ,alors qu’attendons nous pour la faire cette grève générale reconductible et décider en AG la durée ou non et les revendications sans que ce soit une tribune syndicale pour défendre une paroisse juste une vrai démocratie directe de la part des personnes en lutte contre les patrons et leur marionnettes ,c’est à eux de décider des journées d’action de la reconduction de la grève ,nous ne payerons pas leur crise ,et nous reprendrons ce qu’ils nous ont volé le fruit de notre travail

      la seule suite valable est celle de la grève générale expropriatrice et l’autogestion de cette lutte .On s’en fout de qui aura ramener le plus de monde dans la bataille et pour qu’émerge un relais politique de cette lutte un changement radical de ce système qui nous saigne et saigne notre terre il ne faut pas se préoccupper des chapelles ou d’un sauveur suprême mais se prendre en mains contre le capitalisme refuser de crever c’est aujourd’hui une question de survie de l’humanité ,la relance c’est de la poudre aux yeux les seuls qui s’en tireront ce sont les riches les actionnaires la bourgeoisie . la crise de ce système n’est pas près d’être finie, mais ce n’est pas une fatalité .

      construisons cette aventure humaine pour donner à nos enfants un avenir de liberté sans frontières sans guerres sans haine

      arrêtons de déléguer . Nous tous à la base , syndiqués et non syndiqués , chômeurs précaires femmes enfants retraités ... et si on essayait pour voir ,et si nous osions franchir ce petit pas pour se défaire de nos chaines d’esclaves avons nous besoin que l’on nous tienne par la main comme lorsqu’on apprend à marcher allons nous attendre d’avoir la gueule dans le caniveau pour se dire si j’avais su !!!
      allez , les directions refont la même connerie qu’en 2003 comme dit le proverbe il faut battre le fer quand il est chaud
      4 heures de réflexion pour accoucher d’une blague aussi nulle et bien nous avons du soucis à nous faire devant tant de combativité et de calcul
      les sénateurs du syndicalisme préparent déjà leur retraite ?

      l’avenir c’est nous qui le tenons dans nos mains pas les dirigeants syndicaux ni politiques ils ne sont rien sans nous alors passons nous d’eux

      pierrot CGT -OM (coco libertaire) eh oui il y en a et j’aimerais un jour signer plutôt pierrot citoyen du monde, libre comme le vent !!!

  • Serait ce un ordre de démobilisation générale ?momo11

    • pourquoi un syndicat ne prendrait il(s) pas les rennes de la continuité de ce mouvement ?

      Cela se fait sur MTP POUR LE COnflit du dimanche( l’"organisation du dimanche sous la complicité du ps) reste dans le combat sud et la cgt, 85% des salariés les suivent malgré des appartenances parfois à d’autres syndicats ? BIENTÖT 5 MOIS DE CONFLIT !

  • cherche base de classe vivante desesperemment...

    Cher(e)s camarades si une telle base existait croyez vous qu’elle aurait été passive lors de la reunion intersyndicale du 20 mars ,elle aurait envahi les locaux et imposée ses vues.

    Mais comme elle n’existe pas encore on a ce qu’on a...

  • L’auteur de l’article nous dit :

    « On aurait pu penser que les bureaucraties syndicales, prenant la mesure de... »

    Tiens curieux, les bureaucrates nous disent :

    « on aurait pu penser que le gouvernement, prenant la mesure de ... »

    Vous pensez pas qu’il y a une ressemblance étrange entre les réactions des syndicats et les réactions du pouvoir ?

    Pourquoi perdre notre temps à se battre tout d’abord contre nos directions syndicales afin que celles-ci nous accordent enfin le droit de nous battre contre le pouvoir ?

    Pourquoi ne pas apprendre à se passer des syndicats afin de se battre directement contre le pouvoir ?

    Bref quand montons-nous une coordination pour unir toutes nos luttes et appeler directement nous-mêmes à la grève générale illimitée ?

    Que chacun, que chacune commence dans sa propre boite à organiser des AG, puis élire des délégué-e-s révocables à tout instant par ceux qui les ont élus, afin que les délégués de toutes les boites d’une même ville puissent se rencontrer en coordination de ville, puis de même pour une coordination départementale, puis nationale et enfin, s’il se passe la même chose dans d’autres pays, en coordination internationale.

    • Pourquoi ne pas apprendre à se passer des syndicats afin de se battre directement contre le pouvoir ?

      Bref quand montons-nous une coordination pour unir toutes nos luttes et appeler directement nous-mêmes à la grève générale illimitée ?

      Les étudiants sont plus spontanés. Eux ils l’ont fait, ils ont envahis et bloqués les facs ! Pourtant la majorité est pauvre ! Mais qu’importe, là se joue leur avenir.

      Les salariés, là se jouent leur vie d’adulte et de parents, et ils jouent là leurs retraites !

  • J’estime qu’ils m’ont pris pour un con.

    Honte à eux, des mollassons, mais après tout s’ils aiment se la prendre dedans...

    Qu’en est-il de la fluidification du dialogue social ?

    Y a que Mahieux qui l’ouvre un peu les autres sont vendus...ça commence à se voir aussi !

    Ni dieux, ni maîtres !

  • Ils se revoient le30 ! Oh, mais ça chauffe alors ! Et ils prévoient nous faire défiler le 1er mai. "Ils" vont "nous" convoquer à leur petite et rituelle marche. Non !? Déjà le 1er mai ! N’est-ce pas un peu radical, une journée tous les deux mois ? Attention, des fois que la plèbe se mêle des discussions de noschers permanents dans les salons dorés des ministères. D’ailleurs, non, le 1er mai, je ne peux pas, c’est week-end. Du reste, en mai, il y a trop de ponts pour envisager une manif. Après, c’est l’été… A la rentrée, on a autre chose à faire, donc on pourrait envisager une journée d’action avant les vacances de la Toussaint, vers octobre ? Mais en prenant bien garde à ne pas se faire déborder par des agitateurs, des irresponsables minoritaires, voire des "jeunes" ou, pire, des désœuvrés… Camarades, Gardons le cap de l’avant garde et courage… En avant vers la perspective glorieuse et enthousiasmante des prochaines élections prudhommales, y a que ça qui nous intéresse.
    Thibaut et Chereque sont dans un bateau, c’est la classe ouvrière qui tombe à l’eau.

    • Beaucoup de ceux qui interviennent ici reprochent explicitement aux directions syndicales leur frilosité leur absence àla poursuite de la grève, leur annonce du report à une date ultérieure de la tenue d’une réunion pour décider de la suite de l’action ; je cite pêle-mêle là ; et j’oublie ici certainement d’autres critiques ou reproches sur la stratégie des syndicats.
      Première remarque : pour l’instant l’unité syndicale persiste et elle est très importante et a permis de rassembler des millions de personnes et quelques reculs , peu j’en conviens , à la suite de la manif du 29 janvier. Je ne les citerai pas , ils sont connus de tous ; Imaginons que les syndicats , disons les plus timorés comme la CGC et la CFCT(qui constituent , ce n’est un secret pour personne, une partie de l’électorat de Sarkozy et qui sont mécontentes) se retiraient . Je pense que d’autres ne tarderaient pas à se retirer car le pouvoir est habile pour diviser les syndicats en cédant sur certains points en direction de certains qui sont prêts à lâcher si on leur cède des miettes (Souvenons nous de la CFDT en 2003 sur les retraites).

      Nous sommes face à un pouvoir fort, dans le sens où il ne cèdera pas facilementet l’unité me semble un élément indispensable à la lutte qui sera de longue haleine. Je pense , qu’en ce sens l’unité est indispensable et l’unité dans dans le temps.Prôner et préconiser , sur un ton un peu incantatoire,comme certains politiques le font, la poursuite de la grève à une date très rapprochée et en la reconduisant si possible et au passage en se moquant des syndicats ne me semble ni très sérieux , ni très efficace voire contre productif.
      Il faut noter qu’aucun direction nationale ne lance ce mot d’ordre et toutes font partie du collectif pour l’instant , je dis bien.
      Alors chiche ,appelons à la grève générale reconductible et nous verrons comment elle sera suivie.Restons sérieux. : des salariés peu payés , en proie à la pression dans leur entreprise , à la menace du chômage ou du licenciement sont -ils en mesure ou en capacité de se mobiliser pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines ? Je pose la question
      Je souhaiterais un mouvement de grande ampleur comme la France en a connu par le passé(1968) pour faire reculer ce gouvernement mais il ne suffit pas de le souhaiter ; il faut qu’il démarre , se développe et gagne en puissance.
      Les conditions sont-elles reunies ? Qui peut le savoir ?

    • Je ne vais pas brandir l’exemple de la Guadeloupe et pourtant ?

      Le contraire du tableau que tu viens de faire c’est :

      Division des syndicats.
      Pouvoir faible.
      Salariés bien payés et plein emploi

      Est-ce que ça peut entraîner une grève générale ?

      L’attentisme actuel signifie :

      Ou les directions sydicales espèrent qu’il ne se passera rien, car elles n’ont aucune envie d’une vraie révolte ( pas vocation ni aptitude à la gérer et pas de projet politique ou de relais),
      Ou elles attendent que la situation s’aggrave avec la crise (mais dans ce cas,selon ton idée, pas de grève générale, puisque les salariés sont de plus en plus sous pression, le chômage augmentant dans des proportions importantes)

      Perso, je pense que les gens se rebellent quand ils en ont marre et ont plus à gagner qu’à perdre.
      Or la misère se répand très vite comme la conscience du maheur de vivre devant sa télé dans son canapé à crédit en bouffant des cochonneries et en évitant de penser.

      Le problème est de savoir qui gagne à attendre car la "crise" pourrait être très, très longue.

      Le pouvoir est clair : il avance , organise la répression, le recul des libertés, il sait ou il va et il y va avec conviction.

      Il vaudrait mieux que nous le sachions aussi. Or les bureaucraties syndicales ne disent pas où elles vont.