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Lille : climat tendu lors du meeting de « Hé Oh la gauche » lundi soir

par SÉBASTIEN LEROY

Publie le mardi 5 juillet 2016 par SÉBASTIEN LEROY - Open-Publishing
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Les partisans de la politique du gouvernement emmenés par Stéphane Le Foll et Patrick Kanner dans la région tiennent une réunion ce lundi soir au Gymnase de Lille, « pour redonner confiance aux militants et leur donner des arguments ». Une réunion marquée par un comité d’accueil de militants communistes, écolos et de la CGT, un service d’ordre sur les dents pour filtrer les entrées, et une abondante présence policière aux abords.

Une quinzaine de cars de CRS non loin du lieu de la réunion qui se tenait sur invitation, trois barrages de sécurité assuré par le service d’ordre du PS du Nord pour pénétrer dans le Gymnase de Lille. Un service d’ordre qui d’ailleurs n’hésite pas à sortir par la force un militant mélenchoniste du PG resté debout avec un panneau rouge 49.3… Le face-à-face était un brin tendu ce lundi soir à Lille avec les 80 militants de « l’ultra-gauche », « les donneurs de leçons », comme les designe Patrick Kanner, qui s’égosillent dans la rue aux cris de « PS : P comme pourris, S comme Salauds » ou « PS, Medef, même combat ». « C’est inacceptable », juge le ministre de Sports lillois. « Les militants ont le droit de se réunir dans la quiétude. Si la gauche de la gauche préfère favoriser l’extrême-droite et essayer de nous empêcher de tenir cette réunion, hé bien cela nous fait ni-chaud ni-froid. »

Face à une salle où 250 élus, militants et sympathisants (mais dans laquelle aucun cadre aubryste du PS du Nord n’avait pris place), les secrétaires d’État Clotilde Valter, Pascale Boistard, et les ministres Patrick Kanner et Stéphane Le Foll ont fait le service après-vente de l’action gouvernementale depuis 2012 et tenter, dans ce qui ressemblait fort à une thérapie de groupe, de marquer la différence avec la droite, actuellement en pleine compétition pour la primaire.

« Nous n’avons pas été des traîtres »

Retraite à 60 ans pour les carrières longues, portabilité des droits à la formation, droits des femmes, réduction des déficits, recrutement d’enseignants, « modèle social adapté et conforté »… « On est ici pour répondre à un doute pernicieux », a entamé Stéphane Le Foll. « Il y n’y aurait rien de pire que d’aller vers les échéances en laissant dire que nous n’aurions rien fait, que nous avons été des traîttres. Nous n’avons pas été des traîtres ». « On dit souvent chose avalée n’a plus de goût. Or nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait. Hé oh la gauche, lève-toi », a pour sa part lancé Patrick Kanner. « Il s’agit de dire aux camarades qu’ils n’ont pas à avoir honte du bilan du gouvernement et d’en faire des ambassadeurs de ce bilan pour 2017. Nous n’avons pas à nous repentir de ce que nous avons fait. »

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