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Loi de prévention de la délinquance : Communiqué du Collectif National Unitaire

Publie le dimanche 19 juin 2005 par Open-Publishing

Après une année passée au ministère de l’intérieur, Villepin accède au poste de premier ministre et Sarkozy lui succède, en retrouvant le poste qu’il occupait place Beauvau. Le retour sur Le devant de la scène du projet de loi de la prévention de la délinquance, initié par Sarkozy lors de son précédent mandat et repris dans une autre mesure par Villepin, est imminent. . .

Si les mobilisations impulsées par des Collectifs unitaires regroupant salariés et usagers, qui se sont succédées depuis décembre 2003 ont contraint les gouvernements Raffarin, et des décideurs Locaux à reculer, en partie, sur ce dossier et ses avatars, le Collectif National Unitaire appelle à la vigilance l’ensemble des salariés et des usagers des secteurs concernés et réaffirme sa détermination à faire barrage à toutes atteintes á la dignité haine et aux Libertés publiques, ainsi qu’à toutes attaques sur les moyens nécessaires au soutien, à l’aide et à l’accompagnement des personnes.

Car avec une « équipe » gouvernementale comptant les fidèles
lieutenants du ministre de l’intérieur comme Estrosi à l’aménagement du
territoire et Hortefeux aux collectivités territoriales, conjugués à la
volonté au premier ministre d’agir par « ordonnances », il est à
craindre une volonté de passage en force, qui se fondrait sur les
expérimentations locales liberticides, le protocole police/éducation
nationale signé par Villepin et Fillon et le rapport Hermange/Rudolph
sur « la sécurité des mineurs » qui témoignent d’une conception
répressive et sécuritaire de la prévention.

Pour compléter le dispositif gouvernemental le choix de nommer Garde
des Sceaux, Pascal Clément, qui dans plusieurs de ses déclarations
antérieures se montre acerbe à l’encontre des juges des enfants, donne
une idée de ce que sera la « sécurité des mineurs ».

In fine, ce serait donc le traitement policier et pénal associé au
comportementalisme qui répondrait à la misère et à la souffrance
sociale, que renforcera une vision communautariste de l’immigration,
prônée par le chantre Bénisti.

Notre appel à la résistance lancé en janvier 2004 reste donc plus que
jamais d’actualité !