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Loi travail : la dispersion de la manifestation à Marseille... (vidéo)
par Marselha en lucha
Publie le vendredi 18 mars 2016 par Marselha en lucha - Open-Publishing2 commentaires
La vidéo : https://youtu.be/iSAkj2gchUc
Sur le site de Médiapart, une vidéo : "Loi travail : la dispersion de la manifestation à Marseille." Et en sous-titre : "Echauffourées entre une centaine de jeunes et les policiers", puis un blabla. J’ai répondu ça en commentaire, pour témoigner, et aussi parce que j’en ai marre de lire des conneries > Aujourd’hui, c’est le moment d’être clair. Ce ne sont pas des échauffourées, c’est l’arrestation d’un lycéen par une cinquantaine de policiers au milieu d’un cortège de jeunes qu’ils savent non sécurisé par des gros bras, et ce juste devant leur commissariat. Quel acte de bravoure. Ce n’est pas la dispersion de la manifestation, c’est au moment où elle passait devant ce commissariat. Je ne vois pas de manifestants jeter de projectiles, mais plutôt les policiers lancer des grenades lacrymogènes sur eux. Je vous mets en lien la vidéo prise par une habitante qui a filmé de sa fenêtre et l’a envoyée aux étudiant.es de Saint-Charles. Les policiers ont pénétré dans la manifestation des lycéens et étudiants alors qu’elle passait devant le grand commissariat de la Canebière. Ils sont arrivés par dizaines, surarmés, se sont jetés sur Amine Hammouche, 16 ans, l’ont plaqué au sol, traîné, lui ont maintenu le visage au sol, l’ont menotté et embarqué au commissariat situé juste en face. Ils ont gazé, matraqué des mômes. (Sur la vidéo j’ai même reconnu leur chef en train de matraquer froidement quelqu’un. Le chef, vous savez, celui qui est censé montrer l’exemple.) La mère et le père d’Amine ont été appelés et sont arrivés tout de suite devant le commissariat où se trouvait une cinquantaine de lycéens. Nous avons passé des heures à essayer d’obtenir des informations sur Amine. Des lycéens avaient vu les policiers le matraquer. Le bruit courait qu’il était blessé, qu’il avait été emmené par les pompiers. M. et Mme Hammouche étaient désespérés, éprouvés, en colère également. La tension policière était extrême. Il y avait une quinzaine de policiers regroupés sur le côté avec des tasers, des flashballs et des lance-grenades. D’autres en face de nous : des flics en civil, des baqueux. On nous signalait 10 camions de CRS garés un peu plus loin. Tout ce déploiement policier pour 50 lycéens solidaires de leur camarade. Glorieux. Les policiers, le commissaire qui observait tranquillement sur le trottoir, les CRS, à qui nous demandions de quoi était accusé Amine, tous ces représentants de l’ordre assermentés avaient des versions différentes. Les uns racontaient qu’il avait frappé un policier, les autres qu’il avait tapé contre un abribus, ou encore qu’il avait menacé de mort un policier, ou bien lancé un caillou, et le pire, qu’ Amine avait avoué avoir frappé un policier.... Honteux. Leur morgue et leur mépris pour les parents d’Amine étaient insupportables. Tous les Marseillais-es savent que leurs policiers sont corrompus, mentent comme des arracheurs de dents et produisent des faux-témoignages. C’est connu comme le loup blanc ici - plus qu’ailleurs. M. et Mme Hammouche sont restés trois heures devant le commissariat. Ils n’ont pas eu le droit de voir leur fils, ni de parler à son avocat, ni de savoir qui était son avocat, s’il avait vu un médecin, quel était son état de santé. Ils n’ont même pas eu le droit de rentrer dans le commissariat. Les policiers leur ont systématiquement et cyniquement refusé toute aide, allant même jusqu’à les gazer avec les lycéens assis par terre. Oui, ils les ont gazés, vous avez bien lu. J’ai assisté à une scène terrible, lorsque les lycéens sont partis en AG à la fac de Saint-Charles et que les policiers ont enfin dégagé, les parents ont demandé une nouvelle fois aux policiers de les laisser entrer dans le commissariat pour avoir des nouvelles de leur fils. A ce moment-là, un homme en est sorti, a regardé M. Hammouche droit dans les yeux et lui a lancé : "C’est toi le père, eh bien c’est moi qui ai porté plainte contre ton fils !" Plusieurs personnes ont dû calmer M. Hammouche, sa femme s’est jetée sur lui pour l’éloigner, tant la provocation était évidente. Ignobles, ils sont ignobles. Ce sont les lycéens, les étudiants, les syndicalistes qui ont entouré, aidé, conseillé M. et Mme Hammouche toute la journée, se chargeant de recueillir vidéos et témoignages, d’appeler des avocats pour connaître les procédures et les lois s’appliquant à la garde à vue d’Amine. De quoi est-il accusé, pour finir ? Outrage et rébellion ! Etat d’urgence ? Où sont nos droits ? Depuis une semaine à Marseille, la police joue la provocation et gaze tout ce ressemble à un être vivant actif (c’est-à-dire non mort du travail et de pollution mentale devant sa télévision). Jeudi soir, soirée festive de soutien aux migrants au centre-ville, la police arrive et gaze les gens. Vendredi soir, concert dans une salle fréquentée, on fume sur le trottoir pendant les deux sets, la rue est très étroite, une voiture de police arrive, trouve que le petit peuple ne dégage pas assez vite, une fliquesse sort de la voiture et gaze. Samedi soir, même salle de concert, les gens fument encore sur le trottoir, la police arrive et gaze. Dimanche après-midi, Carnaval des quartiers La Plaine, Noailles et Réformés, beaucoup de monde, plein de mômes, de la farine, des battucadas, grande liesse. Au moment où le cortège tourne dans une rue de Noailles (un entrelacs de rues étroites, une véritable souricière), la police arrive, enfile casques, genouillères, matraques et lance-grenades et attaque les carnavaliers, les mômes, et gaze encore. C’est insupportable. Combien de temps encore allons-nous les regarder gazer, blesser, éborgner, arrêter nos mômes, pourrir leur avenir, nous mépriser tous ? Il serait peut-être temps de manifester avec eux pour empêcher ces malfrats aux ordres de Valls d’agir en toute impunité. Non, même pas peur. C’est l’Etat qui a peur ! J’oubliais : Amine est un terroriste tellement dangereux que le proviseur et les enseignants du lycée Victor Hugo où il est en seconde ont écrit sur le champ une lettre en sa faveur au Préfet. Mme Hammouche est très certainement elle aussi une très dangereuse terroriste, puisqu’elle y est élue représentante des parents d’élèves. Rendez-vous le 24 mars dans la rue avec eux. Eléna Des Chats
Messages
1. Loi travail : la dispersion de la manifestation à Marseille... (vidéo), 19 mars 2016, 16:35
Quelle police ?
Ce sont des miliciens violents et armés. Qu’ils en profitent pour l’instant ...
Bande de porcs !
1. Loi travail : la dispersion de la manifestation à Marseille... (vidéo), 22 mars 2016, 09:13
Comparer les flics à des porcs est une insulte pour les porcs !