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Lucia Morett, étudiante mexicaine, devra-t-elle s’exiler ?

Publie le mardi 8 avril 2008 par Open-Publishing
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Lucia Morett, étudiante à la UNAM de México (université grande comme une ville), où elle étudie la littérature dramatique, est en convalescence à Quito (capitale de l’Equateur). En effet, elle n’est pas morte dans le massacre commandé par Uribe, Sarkozy et les USA et qui a coûté la vie à RAUL REYES, en dépit du fait que des "militaires" soient revenus "achever" les blessés (elle en témoigne).

Elle est traumatisée, physiquement et, surtout, moralement (massacre, mort de ses amis, violences, brimades sexuelles).

Or la police Colombienne a demandé à "l’interroger", comme si elle était coupable de quelque-chose !!! Refus du Président Correa, pour raison de santé.

Le Président du Mexique, Felipe Calderon, ne donne aucune garantie que ses sbires n’en feront pas autant dès son retour au pays où elle est soupçonnée d’être le lien avec les FARC, "dangereux terroristes", selon le vocabulaire US... Cela d’autant plus que le "Plan mexique", analogue au "Plan Colombie", avec son cortèges de meutres et de tortures initiés par les gouvernements, n’en est qu’à ses débuts.

Les parents de Lucia sont très actifs pour demander au Président du Mexique des garanties pour la sécurité de leur fille. Jusqu’à présent, ils n’ont rien obtenu.

Les étudiants de la UNAM ont défilé avec des pancartes mentionnant, entre autres : "Alvaro Uribe, assassin" et "“Felipe Calderón, cómplice”.

Devant ce silence de Calderón, inquiètant pour Lucia, sa famille, ainsi que celles des 5 autres étudiants méxicains décédés, eux, dans le bain de sang, Lucia a demandé au Président d’Equateur de pouvoir rester en Equateur en étant en sécurité, après sa prochaine sortie de l’hopital.

Rafael Correa lui a donc accordé le statut de "témoin protégé", ce qui la met à l’abris de toute investigation venant de Colombie ou du Mexique. Les pourparlers avec le gouvernement de Felipe Calderon se poursuivent. S’ils échouent, Il restera à Lucia de faire la même option que celle déjà prise par les deux autres survivantes de la tuerie, de nationalité colombienne : demander l’asile politique en Equateur.

 http://www.aporrea.org/internaciona...
 http://www.abn.info.ve/go_news5.php...

Il faut noter que, tant l’Equateur que le Venezuela, pays voisins de la Colombie, accueillent chaque jours des réfugiés Colombiens, fuyant les massacres et torture perprétrés par les paramilitaires, expropriés de leurs terres par les nervis des multinationales. La signature par Felipe Calderon du Traité de Libre Echange - avec les Gringos, bien sur (TLC), sa rencontre avec le sanguinaire Negroponte en été 2007 pour préparer le "Plan Mexique" laissent craindre une immigration venant du Mexique aussi.

On dirait qu l’Equateur et le Venezuela ne connaissent pas le problème d’Israel : faire venir des étrangers pour dynamiser le capital humain (!!!) :
 (http://www.a7fr.com/article/50360.htm ...

Messages

  • ... mmm... D’ailleurs, si j’étais Ingrid Bétancourt, je préférerais sortir de la forêt ailleurs qu’en Colombie : compte tenu de la très mauvaise volonté manifestée par Uribe pour faciliter ma libération, voire de sa bonne volonté pour l’empêcher, je craindrais d’être "interrogée" par la police colombienne sans respect aucun pour mon statut de candidate à la présidence.

    Je craindrais d’être "achevée" (la rumeur disant que je suis "à l’article" ne vient pas de sources fiables, mais a été répandue) par la police colombienne. Pour que je ne parle pas, entre autres, du massacre qui a empêché ma libération. Et pour que le gouvernement puisse claironner que c’est la faute des FARC si je n’ai pas survécu. Pour qu’il puisse aussi leur attribuer les traces de torture qui, immanquablement, se trouveraient sur mon corps... puisque c’est elle, la police colombienne, qui les y aurait laissées.

    Lucia et Ingrid. Ingrid et Lucia. Deux femmes peut-être pas si différentes l’une de l’autre. Face à la mort, l’une est riche, l’autre pas.