Accueil > MANIFESTE DES MOUCHES DU COCHE (2)
Court constat-1ères propositions
Des "fous" qui se déplacent au gré et contre les réunions internationales des élites économiques et politiques de ce monde, certains disent que ce sont des "casseurs", des "extrémistes", des "anarchistes", mais au très mauvais sens du terme. Toute cette jeune pousse mondiale qui renforce les rangs de la contestation, cette jeunesse est voyouse et aime la violence dans son entier ; ce seraient comme des déferlements d’anormaux...
Arrêtons-nous un instant sur le phénomène des contre-manifestations aux grands raouts économiques mondiaux où sont prises des décisions stratégiques cruciales pour la planète (quoi qu’on en dise...), sur ces forums sociaux, les procédures de prise de décision collective, de démocratie participative.
D’où vient cette contestation ? Que conteste-t-elle ??
Que peut bien vouloir contester le petit-bourgeois que je suis, qui paie des impôts, qui est allé à l’université et qui achète des DVD ??
Je refais un 68 ?? Pas contents les consommateurs d’aujourd’hui ?
Si, très content : la nouvelle religion étant devenue celle de l’achat, ses symboles, ses statues et ses messages sacrés sont inscrits un peu partout dans l’environnement. Je suis même à peu près certaine qu’il y en a qui rêvent d’aller faire de la pub dans l’univers. Le système, un certain système ayant actuellement une forte emprise sur la marche du monde dit "moderne", marche à l’envers.
Loin de moi la prétention de me comparer à des chercheurs, des "intellectuels" - comme on peut encore les appeler, avant que ce terme ne soit devenu trop vulgaire, mais il y en a quand même un petit paquet qui analysent les faits, recueillent des données, les relient entre elles dans une forme logique et qui tirent la sonnette d’alarme.
On a beau essayer de les entourer d’un maximum de vacarme, de bruit, pour rendre leur message plus inaudible, les informations passent.
Mais il existe un très grand nombre de pratiques insidieuses de ce système parfait : le consommateur forcené que l’on tente de nous faire devenir pour l’éternité (nous et nos enfants) voit tellement d’aspects de sa vie de tout les jours impliqués dans ce système (la carte et l’emprunt bancaire, l’automobile, une maison à crédit) qu’il finit par croire qu’il n’y a pas d’autres solutions. Il ne voit pas d’autres solutions. Il n’y en a pas. Tout est décidé d’avance, comme un destin, une suite inéluctable... La preuve ? Elle est là tous les jours, sous tes yeux, frère consommateur...
Ho, au début, quand tu commenceras vraiment à te rendre compte de l’idiotie et du caractère mortifère de notre mode de consommation "moderne", on te rira au nez, tu deviendras le fou du village si tu insistes... On te dira "ennuyeux" avec tes litanies dépressives, tes constats tellement vrais mais tellement tristes...
Mais qu’est-ce qui est triste ? Le pauvre crétin qui dénonce, Montag, le pompier de Fahrenheit 451 qui refuse un jour de brûler les livres parce qu’il en a ouvert un, celui qui dit tout haut qu’il n’a pas envie de manger des aliments irradiés, celui qui interpelle voire invective l’homme politique et l’homme commercial corrompus ?
Ou est-ce : un message, toujours le même message inlassablement répété : achète, consomme, le bonheur est dans l’achat...une idée que l’on voudrait générale selon laquelle l’on n’ait plus d’autre choix que d’être tous pareils, des clones les uns des autres, réunis dans l’acte égoïste de consommation.
Car on ne partage effectivement pas les fruits de cette consommation : l’achat d’un lecteur DVD dans chaque foyer ne réunit pas un plus grand nombre de voisins, de membres de la famille devant ce temple de l’image, il sérialise au contraire chaque être que nous sommes devant cet objet de culte.
Le concept du lecteur DVD n’est pas à rejeter en soi, c’est l’utilisation qu’on en fait, ce qu’on y met.
On peut avoir les plus grands idéaux du monde, les idées les plus merveilleuses, je ne crois pas que l’on puisse éviter le passage à l’action, sinon, l’idée s’éteint, et l’idéal avec.
Après avoir constaté que ce système est idiot : que l’on ne communique pas mieux avec un téléphone portable, que l’on n’est pas plus heureux une fois que l’on a épuisé tous les programmes télé de la soirée, qu’on a une très belle voiture qui va vite mais qui ne peut plus avancer au milieu de tous les embouteillages quotidiens, que le travail qu’on nous demande de fournir est devenu une espèce de compétition débile et orchestrée des uns contre les autres, pour un but commun dont on ne connait même pas les tenants et les aboutissants... et si l’on a la chance d’avoir été confronté au rejet de ce système autonome, et que l’on en a tiré des conclusions positives, on ne peut qu’être tenté de vivre autrement.
Ce n’est pas être raciste ou arriéré que de ne pas vouloir voir la Terre entière devenir un énorme fast-food pour cow-boys financiers, avec des avions qui silloneraient partout le ciel, des buildings, de très grosses entreprises partout, tout le monde roulant en 4x4, sauf les pauvres, les fainéants, les différents, les paresseux, les non-ambitieux, les non-carnassiers.
On veut nous refaire la même histoire avec des visions du passé.
Tout ce cirque ambiant reprend les mêmes messages que celui des années 80, quand tout commençait déjà à aller mal, mais personne ne le voyait. Il y avait déjà beaucoup de chômage dans les pays modernes et beaucoup de pauvreté, de guerres et de maladies dans les pays dits "en voie de développement". Dans le même temps, les grosses entreprises se consolidaient, se rachetaient déjà entre elles, "rationnalisaient" leurs coûts de production, cherchaient d’autres circuits de renforcement financier, stratégique, commercial.
On élevait de "jeunes loups" au rang de financiers, de jongleurs, d’acheteurs d’argent : les "golden boys" qu’on les appelaient à l’époque : les gars en or !
Certains s’en sont sortis honorablement avant la fin lamentable de cette race de seigneurs du monde moderne. Les plus intelligents sont sortis de leur circuit original pour investir dans eux. Mais beaucoup ont succombé à des années de coke, de crachs boursiers et de brassage d’air inutiles.
Aujourd’hui, on essaie de croire que les présupposés sont les mêmes qu’il y a vingt ans, qu’on peut réussir encore mieux, avec les mêmes recettes : il suffit d’être ambitieux, bosseur et méritant. En fait, il n’y a déjà plus de place pour tout le monde dans le système tel qu’il se développe. Mais il y a peut-être de la place pour tout le monde dans une autre répartition des richesses.
Ah ! Folie ! Discours insensé ! Vous ne croyez quand même pas que ceux qui possèdent plus vont être d’accord pour donner, "donner", ça fait rêver, une part de ce qu’ils ont à d’autres qui n’ont rien fait pour avoir la même chose ?? C’est totalement inique.
En tout cas, que l’on soit décroissant, bourgeois, pauvre, aisé, cultivé, primaire... on va bien devoir, à un moment ou à un autre, regarder en face cette image du monde qui se reflète dans le microcosme de nos sociétés : il y a les riches qui regardent des pauvres qui regardent les riches.
Et tout le monde n’est pas forcément d’accord avec ça, qu’il soit riche ou pauvre. Il y a des riches qui prennent les pauvres en compte, il y a des pauvres qui pensent comme des riches, des riches comme les pauvres, il y a simplement, dans cette époque comme à toutes les époques, des gens qui sont éclairés par une autre lanterne, une autre motivation, une autre envie du monde.
On a beau les traiter de ringards, il s’agit d’essayer aussi ce qu’ils prônent. La simplicité de vie, c’est quoi ? Parmi ceux qui se reconnaissent dans la dynamique décroissante, combien en ont une définition commune ?
Etre "décroissant" aujourd’hui, n’est-ce-pas prendre le temps autrement, car le temps est une richesse, un trésor intime que l’on veut nous prendre. Prendre simplement le temps de flâner, comme Baudelaire, Hugo et plein d’autres, c’est prendre le temps d’observer et de comprendre le monde autrement. Voir son environnement autrement c’est, malgré la colère, la déception, le dégoût, le dépit que l’on peut ressentir en faisant certains constats, agir finalement autrement.
Et, abandonner son téléphone portable, sa télé, sa voiture, rien que ça, ça commence presque à être révolutionnaire dans ce monde de pensée unique. "Comment tu fais pour vivre sans téléphone mobile ? Et sans télé ?".
Moi, je me dis que maintenant que la téléphonie fixe fait de la téléphonie mobile, la téléphonie mobile propose de la télé, la télé fait aussi des armes, des prisons, de la distribution d’eau potable, des assurances, de la banque, je me dis que mon système n’est pas plus fou que le leur...
C’est sûr qu’au début, ami consommateur, celui qui te jette à la gueule que tu peux changer tes habitudes de consommation, tu as tendance à le traiter de pauvre quand il commence à te chauffer avec ses exemple à la con. Tout dépend de son habileté à te présenter les choses, mais tu peux facilement "coincer" ton interlocuteur écolo ou décroissant (voire les deux...). Tu lui dis que son époque, c’est "le retour à la bougie", pas viable à grande échelle, aussi polluant que ce qui existe actuellement, que ça ne tient techniquement pas debout, que ça coûte cher, qu’on n’a pas d’argent, que lui aussi profite du système, pire : qu’il l’entretient...
C’est ça la belle arme pernicieuse de la lobotomisation des cerveaux : ce sont les gens qui se régulent entre eux : travailleurs, consommateurs, citoyens... Mais la solidarité légendaire des grandes crises est en train de disparaitre puisqu’apparemment il n’y a pas de crise, tout va bien, tout le monde consomme. Les gens acceptent de se laisser diviser alors qu’ils étaient parvenus, cahin-caha, à vivre ensemble jusque-là. Mais l’environnement que certains voudraient culturel et général prône la peur, le chacun pour soi.
Les détracteurs des altermondialistes se plaisent à dire d’eux qu’ils n’ont aucune proposition concrètes à faire pour créer un autre monde, que ce n’est qu’un amas contestataire de couillons mondiaux, de chevelus qui voudraient nous refaire Woddstock à la mode rap ou transe.
Il suffit de lire We are Everywhere (2) pour comprendre le contraire. Les mouvements sociaux mondiaux sont le reflet de la diversité humaine existante sur cette terre. La preuve : ses héros sont d’origine diverses ; à Gênes, c’est un jeune italien qui a été tué d’une balle par un policier pris de peur qui a préféré se défendre en utilisant son arme ; à Cancun, c’est un asiatique qui s’est immolé...
Demain, ce peut être ta fille de 15 ans que tu crois en vacances avec des copines en Bretagne alors qu’elles ont pris le train pour Edinburg, 1 semaine afin de préparer des actions de contestation avant la tenue d’une réunion importante du G8.
Ce peut être ta fille pleine de rêves, pleine d’espoir "pour un autre monde" qui en a eu marre qu’on ne la prenne jamais au sérieux quand elle dit que le pétrole c’est fini, que les hamburgers ça fait grossir, que les puissants de ce monde s’entendent toujours aussi bien dans le dos des pauvres pour gérer le monde sans ceux-ci mais pour eux-mêmes...
Les êtres humains n’ont pas d’idées ? Ils ne demandent qu’à être abrutis ? Ils sollicitent eux-mêmes les outils de leur abrutissement ? Ils aiment la publicité, trouvent la télé divertissante, les infos télé suffisantes ? Qui nous dit ça ? Qui nous répète cela ? Toujours les mêmes, toujours ceux qui ont plus d’intérêt. C’est vieux comme Hérode mais ça marche à toutes les générations.
Constat culturel
Commençons par celui-là puisque c’est finalement ce qu’il y a à défendre et ce qui est attaqué.
Quel est le but et la réalité des colonisations ? Eteindre les cultures que l’on conquiert, s’approprier ce qui existe - un territoire, un système social, culturel, politique, économique - et l’utiliser à sa manière, pour atteindre la réalisation de projets "nouveaux". En fait, c’est toujours la même histoire : d’une manière ou d’une autre, le système qui veut dominer dit au système qu’il veut dominer que celui-ci ne vaut pas un pet de lapin, qu’il est grillé sur le marché des système, qu’il ferait mieux de se rendre à l’évidence, d’évoluer, de "suivre le mouve"...
Alors, le conquérant utilise tous les outils, toutes les méthodes, moyens, réseaux, artifices, lois, compromissions pour atteindre son but de destruction. Certains utilisent la technique de l’encerclement, par le nombre ou par l’excellence, la rareté (les premiers produits informatiques), d’autres attaquent de l’intérieur, envoient des salves successives ou pratiquent des attaques continues, certains croient encore meilleur de les utiliser toutes à la fois, mais quelles que soient les stratégies choisies, la manoeuvre et les techniques vont dans un même sens d’appauvrissement culturel, de tentatives permanentes de nivellement par la base, d’uniformisation des cultures, d’appropriation commerciale des compétences et des différences.
Diable ! Quelle dureté dans cette analyse ! Comment peut-on se permettre un tel jugement sans être un "expert" ? Sur quoi se base-t-on pour asséner de telles contre-vérités sur le capitalisme, le libéralisme, la mondialisation, la "globalization" ?
Il suffit d’ouvrir les yeux, ai-je envie de répondre si de telles émotions venaient à se soulever dans le sens d’un déni. Regardez, regardez autour de vous, dans votre vie de tous les jours. Regardez où vous mettez les pieds, levez le nez, regardez au ciel et les murs, les véhicules, les immeubles, les magasins, les gens, leurs vêtements, écoutez-vous, écoutez-les...
On veut nous faire croire que chaque place de Paris peut perdre son âme, telles certaines qui ont mal tourné comme la République, autour de Châtelet, le quartier latin, les Halles et que finalement, une place de Paris peut ressembler à une place de Moscou, de Londres, de Shangaï, de New York, avec des chaînes de franchises qui se développent toutes ensemble : du fast food (jusqu’à plusieurs enseignes sur une même place), du sport, des lunettes, des banques, des restaus ringards où on mange mal et où le personnel est mal payé...
Tout pareil, toujours tout pareil, d’un bout à l’autre du monde, comme ça, tu n’es jamais perdu... C’est pas fantastique ?
Une humanité qui se reconnait mondialement parce qu’elle fait tout exactement pareil, ce qui facilite une gestion de l’économie, des populations, d’une politique mondiale.
Et c’est être parano que de dire ça comme ça ? Non, c’est regarder, écouter, communiquer tous les jours autour de soi.
C’est voir que les gens se regardent les uns les autres et se reconnaissent désormais parce qu’ils achètent les mêmes marques de lessive, parce qu’ils font les courses pour leur famille (avec des enfants et des animaux), le même jour que le voisin (les samedis), avec les mêmes moyens (la voiture, la carte de paiement et le crédit en cours à la banque du supermarché).
Chez les bourgeois, excusez-moi, mais la mode actuelle est un peu à celui qui aura la plus grosse.
Et oui, depuis la fin du cheval, de la calèche, de la traction avant, de la voiture de sport, de la voiture de luxe, il a bien fallu réinventer encore de nouveaux codes sociaux, de nouveaux moyens de se reconnaître. Ainsi, le 4x4 est devenu l’instrument privilégié de comparaison, le nouvel étalon - parmi d’autres - du dernier cri. Tiens, celui-ci se ramène avec une belle camionnette rutilante, noire, haute, altière bien qu’un peu lourde du cul. Un autre s’avance, gris, fier, imposant, puissant mais aux fins contours.
Le bourgeois d’aujourd’hui est le précurseur de l’homme-robot. A la pointe de la technologie, sa voiture n’a plus de clés mais une carte, ses téléphones portables rivalisent de sonneries et de fonctions dans son costard Armani ou coupe anglaise (moins vulgaire), son téléphone, il ne le sort même plus de ses poches puisqu’il circule toujours désormais avec une oreillette dans l’oreille.
Souvent, on voit des gens parler tous seuls en ville ; on croit qu’ils parlent tous seuls, mais en fait, ils parlent dans le micro de l’oreillette et quelque part, derrière un numéro de téléphone avec lequel ils sont connectés, quelqu’un les entend et leur parle aussi. C’est pas extraordinaire, ça ? De la communication "en temps réel" avec ses collègues humains, à des milliers de kilomètres ? C’est pas le progrès ?
Tu veux te décontracter ? Voyager un peu ? Aller voir ta famille qui vit loin ? Tu prends un avion et tu fais beaucoup de kilomètres en peu de temps. Tu découvres d’autres pays, d’autres coutumes, d’autres gens, à l’autre bout du monde.
Tu as la télé ? Tu peux t’informer "en temps réel" de ce qui s’y passe, à l’autre bout du monde, et sans bouger cette fois-ci, et tu crois tout ce que te disent les journalistes, parce que tu ne peux pas être partout à la fois...
Tu n’as pas d’argent pour concrétiser tes envies ? Ce n’est pas grave... Un peu comme ta grand’mère (ou ta mère !) allait "mettre au clou" quelques vieilleries de valeur, allaient quémander quelque prêt auprès d’organismes institutionnels, tu peux, en passant un coup de fil, téléphoner à Cetelem et obtenir "une ligne de crédit" en quelques heures, voire quelques jours...
Bon alors, de quoi tu te plains ? Tu croyais que ça n’aurait pas un prix tout ce confort que tu as eu avant tout le monde (les vrais pauvres, les immigrés, les précaires...) ? Tu aurais voulu profiter de tout ça sans qu’il n’y ait jamais aucune conséquence pour toi ? Tu es un doux rêveur, tu sais !...
Aujourd’hui, ça a changé, ça a l’air moins cool, plus dur qu’il y a 20 ans, mais c’est la même merde. Sauf qu’entretemps, on a été un peu plus, un peu plus de gens à acquérir les mêmes objets, à consommer et renforcer des marques-mastodontes, à aimer ce confort, tout simplement, c’est vrai.
Mais maintenant que l’on prédit et dit, depuis des années, que la planète elle-même ne pourra plus supporter les conséquences de l’activité humaine, les inconscients répondent que la preuve, c’est le contraire : la Terre a supporté depuis toujours et supporte toujours l’activité humaine, alors pourquoi ça s’arrêterait maintenant ?
Les progrès technologiques actuels et à venir doivent te donner confiance dans un avenir sûr, d’ailleurs, tous les messages proférés par les représentants de tes dieux (journalistes, publicitaires, commerciaux, hommes d’affaire, banquiers, ministres, patrons) que tout va bien, les choses sont prises en main, que l’avenir sera certes plus certain avec des gens méritants, dociles, écoutants, neutres, souples...
Aujourd’hui, le message culturel que certains voudraient dominant t’annonce donc qu’il n’y a pas besoin d’être diplômé pour t’en sortir dans la vie, par contre si tu débrouillard et là au bon moment, en plus d’avoir fait une école de commerce et ton réseau de futurs collègues, tu auras plein d’argent et un statut social.
C’est faux. Le rapport entre un salaire et son double est quasiment le même dans une échelle moyenne. C’est-à-dire que comparativement à une personne célibataire qui loue un studio à Paris et gagne 1500 euros nets par mois, une famille avec des parents qui gagnent chacun le double et plus doit payer une plus grande maison et a engagé beaucoup de frais pour soutenir le niveau de vie la famille. Le taux d’endettement de cette famille peut même être largement plus important que celui du célibataire, et finalement, l’argent disponible en fin de mois peut être pas grand’chose...
Finalement, ça coûte en stress, en pouvoir d’achat assez élevé mais révélateur de beaucoup d’objets inutiles : ceux dont on ne se sert jamais, qu’on oublie après les avoir utilisés une fois...
(2) We are everywhere edited by Notes from Nowhere : the irresistible rise of global anticapitalism.