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Malgré le vote obligatoire, l’abstention explose

Publie le samedi 20 novembre 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

Malgré le vote obligatoire, l’abstention explose :

au premier tour :

.......Selon les premiers résultats électoraux, les taux d’abstention les plus élevés sont enregistrés à Prespes (76,15%), Nyssiros (75%), Aï Stratis (73%), Ithaque (68,48%), Limnos (67,77%), Kythira (65,81%), Symi (65,56%), Florina (61%).

La carte de la Grèce est coupée en deux avec le Nord restant à droite et le sud à gauche. Le gouvernement malgré la conjoncture difficile a réussi à sauver la face, mais crier victoire sera fermer les yeux sur le taux d’abstention historique dans un pays où le vote est obligatoire........

http://www.info-grece.com/news/politique/201011/les-abstentionnistes-grands-vainqueurs-des-elections-terr,5496F1.html

au second tour :

.....Autre fait notoire, le très fort taux d’abstention qui atteint les 53%, bien plus élevé que les 40% d’abstention au premier tour, auxquels s’ajoutent 11,66% de bulletins nuls ou blancs, une première dans les annales politiques de la Grèce, un électeur sur deux "boudant" cette procédure électorale et donnant beaucoup lieu à réfléchir pour les états-majors des partis politiques.

A Athènes, le taux d’abstention caracole à 66% et 11% de bulletins blancs ou nuls, des chiffres très proches de ceux du Pirée, tandis qu’à Thessalonique les taux sont respectivement de 54% et 10,5%.

http://www.info-grece.com/news/politique/201011/socialistes-remportent-elections-territoriales-en-grece,5507F1.html

Messages

  • L’idée que nous nous faisons du concept de "démocratie" s’effondre à vive allure sous nos yeux... La crise de notre système va décidément tout emporter.

    La crise est celle de notre raisonnement, lecteurs et lectrices, uniquement celle de notre raisonnement...

  • A moins que pour eux l’abstention soit le but donc une victoire !
    Puisque de toute façon elle les fait gagner.

  • il n’y a certainement pas de quoi s’en réjouir ;

    l’abstention, sans mouvement social d’ampleur, profite toujours au pouvoir en place , ou aux prétendants de "l’opposition" majoritaire qui en ce cas de la Grèce, est la droite dure alliée à l’extrême droite.

    Plus intéressant à signaler, le score du KKE, à l’origine de bien des manifestions actuelles ; mais il lui reste à amplifier son assise sociale

    • traveaux pratiques des miliciens du PS :

      http://www.youtube.com/watch?v=Qa8h5Uj7Zfs&feature=player_embedded

      traveaux pratiques de la police du régime PASOK

      bien la difficulté vient de l’extreme violence du PASOK en faveur du capitalisme. La question électorale là dedans épouse en creux l’absence de stratégie des partis de la gauche révolutionnaire pour la prise du pouvoir par les travailleurs, en passant d’abord par par des batailles de résistance qui aient des formes d’organisations unifiantes et de masse des travailleurs.

      Nous sommes à nouveau dans l’enfer d’une politique hyper agressive du PS en faveur du capitalisme avec déploiement d’une grande violence anti-sociale, pendant que des petits hitlers potentiels font des assouplissements, chauffent leurs muscles pour aller bien plus loin une fois que le PS aura frapper et affaiblit suffisamment le camp populaire. Ca ne signifie pas que cela soit un jeu ni une quelconque alliance entre PASOK et fascistes grecs, mais que la politique menée par le grand parti de gauche ouvre la route au fascisme.

      C’est le syndrome du 2002 français avec une politique de gauche qui amena Le Pen au 2e tour des élections dans un contexte moins hard.

      Le radicalisme en paroles et en actes est bien mais il lui manque ce qui permet d’exploser les barrières qui permettent encore au PASOK de contrôler une bonne partie des travailleurs, il lui manque ce qui permet l’élargissement de la bataille de résistance au capitalisme (par exemple l’auto-organisation massive et pensée méthodiquement, etc).