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Management participatif 2 : Le SWOT à la poubelle
par Section CNT-SUB-EAL
Publie le dimanche 1er novembre 2015 par Section CNT-SUB-EAL - Open-PublishingGaspillage d’intelligences
2ème volet de remise en cause du management participatif.
Rappel du contexte : Dans le cadre d’une réforme stratégique [1] de la direction régionale, des groupes de travail sont sommés dans une démarche de "management participatif" de réfléchir à des projets de service locaux. Le but non avoué est d’accompagner la réduction d’effectif en trouvant des services à fermer. Nous avons recadré la stratégie générale de cette méthode, nous remettons cette fois en cause la méthode utilisée au plus proche du terrain et imposée aux participants : le SWOT.
La stratégie d’entreprise appliquée à l’administration est-elle indépassable ?
Le service public est désormais pensé à travers le prisme de l’entreprise privée. C’est un choix idéologique que notre syndicat ne partage pas. Pour nous, l’administration n’a pas vocation à devenir la pale copie d’une entreprise. Les objectifs ne sont pas les mêmes. Les personnels n’aspirent pas aux mêmes valeurs.
Une entreprise a pour but de consolider ses bénéfices en vue d’assurer sa survie. Et l’enrôlement des personnels privés se fait surtout au nom de cette survie et de la préservation du cadre de vie individuel.
Une administration a pour but d’assurer la réussite de missions de service public. Et l’enrôlement des personnels publics se fait surtout sur la notion du travail utile à la collectivité.
Ces deux enrôlements n’ont rien de commun. C’est pourquoi les stratégies d’entreprise ne peuvent convenir à gérer les agentes et agents de l’administration.
Une stratégie de service de l’État ou d’une entreprise ne peut reposer que sur la prise en compte des aspirations profondes des personnels qui sont la vraie richesse des structures de travail. Appliquer des techniques pour susciter la motivation à des personnels publics qui ont été déchus par l’administration de leur motivation initiale n’a pas de sens. La réflexion sur l’avenir de nos services doit partir de la recherche sincère des facteurs de cette démotivation, même si ceux-ci ne sont pas faciles à entendre par ceux qui en sont responsables.
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