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Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?
par Antoine (Montpellier)
Publie le vendredi 26 avril 2013 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing11 commentaires
Mélenchon veut être premier ministre de Hollande ou tout simplement ministre dans un gouvernement mené par Arnaud Montebourg. J’ai dit ce que je pensais d’une telle apparente incongruité dans mon billet Mélenchon :" Hollande, oui, bien sûr, il peut me nommer premier ministre" en montrant que nous avions là la "trace" d’un positionnement politique lourd d’implication. On m’objecte de-ci de-là qu’il ne faut pas prendre ces mélenchonneries pour plus que cela, des mélenchonneries. Une sorte de légèreté ironique venant compenser une structuration psychopolitique du personnage bien connue pour sa raideur conceptuelle et sa dynamique brutalisante.
Je reconnais qu’il n’est pas facile de soupeser les diverses implications signifiantes des discours et des actes des hommes/des femmes politiques. Il n’en reste pas moins que le croisement de plusieurs données me confirme que, chez Jean-Luc Mélenchon, les propos en jeu ici participent d’une véritable trame stratégique : outre mes références à la longue pratique militante du personnage, à l’intérieur du PS, fondée sur la recherche des alliances les plus renversantes et les plus inversées (y compris avec Rocard !) pour "tirer le PS à gauche", sans même parler d’une participation acritique au désastre du gouvernement Jospin, il y a ces "sorties" dans le cadre de la présidentielle de l’an passé, donc après la supposée conversion du bonhomme à la radicalité antilibérale, pour se gagner Montebourg ou Chevènement (et même le sulfureux Vergès de la Réunion). Retrouver aujourd’hui le lâcheur Montebourg, après qu’il a retourné sa veste radicalement démondialisatrice de la primaire pour soutenir celui qu’il semblait rejeter absolument, après qu’il est devenu un de ses principaux ministres et a couvert ses reniements (quoi qu’il lui en ait coûté : cf Florange), est assez lourd de signification sur une constance, certes le plus souvent maintenue souterraine, à garder le contact avec le PS. En disant "souterraine" je veux mettre en évidence qu’il y a bien un jeu à deux tons, à deux temps, dans le mélenchonisme : ceux de la radicalité tribunitienne, pugnace (capitaine de pédalo, Hollandréou, le bruit et la fureur), ceux donc qui permettent de se gagner le bon peuple dans la rue et d’en faire le bélier permettant d’enfoncer...non point l’ennemi social-traître, mais ... l’allié de toujours : celui qui, malgré toutes ses turpitudes - et avec le hollandisme il y a surdose - reste l’incontournable partenaire (deuxième ton, deuxième temps), dans au moins sa fraction de gauche, pour gouverner. Dans ces deux tons-deux temps, il y a la mise en place d’une paradoxale brutalisation de l’allié à venir, à se gagner, qui prétend fonder une rupture politique "incroyable" : par la mobilisation citoyenne, celle du peuple de la "prise de la Bastille", Jean-Luc Mélenchon monte en effet à l’assaut de la citadelle socialiste mais ...ne guillotine pas Hollande ! Non, il lui impose de mélenchoniser, de front-de-gauchiser en lui laissant être le président social-libéral en place !
Il se trouve pourtant que le piège est en train de se refermer sur notre homme car précisément le bélier, celui de la dynamique populaire de la présidentielle, s’est essoufflé. Le Front de Gauche peut réunir encore du monde mais rien qui puisse signer l’affirmation d’une force politique permettant d’ébranler le système très Ve République dans lequel s’est promptement lové, tout mitterrandiennement, François Hollande. Est-il incongru de rappeler ici que François Mitterrand constitue un fort "point de convergence" entre l’actuel président de la République et celui qui voudrait se donner à voir comme son principal opposant tout en gouvernant "sous lui" ? On notera à ce propos cet autre paradoxe, si l’on prend les mots au mot : l’opposition mélenchonienne à Hollande se résoudrait dans la proposition d’être son premier ministre. A moins que ce ne soit l’inverse : l’accession au premier-ministériat de Hollande serait l’expression de la radicale opposition mélenchonienne à celui-ci !
Mais revenons au piège de ce bélier citoyen qui, à l’évidence, s’émousse et permet à François Hollande, pas plus tard qu’hier, d’infliger un terrible camouflet au Front de Gauche en reniant la promesse qu’il lui avait faite de soutenir une "amnistie sociale". Convenons qu’après l’offre de service faite (être son premier ministre) par Mélenchon, il y a dans ce désinvolte reniement, le signe clair que François Hollande ne prend pas au sérieux les moulinets radicaux du leader du Front de Gauche et la supposée dynamique citoyenne qui le porterait encore jusqu’à pouvoir imposer sa place dans le gouvernement. Nous avons peut-être même le signe d’une inversion : le gouvernement et le PS, non seulement n’ont que faire d’une brutalisation mélenchonienne qui joue à vide (les députés du Front de Gauche maintiennent après la gifle sur l’amnistie sociale, qu’ils participent toujours de la majorité parlementaire (1) !), mais ils pourraient bien prendre désormais l’initiative d’une politique, sinon de brutalisation, du moins de domestication de la fureur mélenchonienne. Je pense ici à l’avertissement donné, sans plus de suite immédiate, à Pierre Laurent par Jean-Marc Ayrault lors de certains votes en abstention ou contre des députés du PC : attention, le PS saura s’en souvenir lors de la préparation des listes aux municipales. Nous savons qu’il y a ici un vrai point sensible de ce qui est tout de même un des marqueurs du Front de gauche, certes mis en sourdine pour cause d’affichage de radicalité : l’alliance avec le PS est déjà là dans les municipalités et les régions !
En fait le piège qui rend bancale la position de Jean-Luc Mélenchon c’est que, par un effet pervers de l’électoralisme du Front de Gauche, la mobilisation citoyenne se trouve privée jusqu’en 2014 de toute occasion de s’affirmer : et comme il n’est pas question, qu’il est même impensable, pour cette coalition, de bousculer l’échéancier électoral (tant pis pour les souffrances sociales qui s’accumulent), comme il n’est pas question de peser sur la situation sociale en mobilisant les équipes militantes dans les syndicats et les lieux de travail en faveur de la généralisation des luttes (le Front de Gauche laisse le champ libre aux bureaucraties syndicales qui n’ont de cesse de lever les obstacles à la convergence des secteurs en lutte : cf la récente démission du responsable national de la CFDT Sanofi), le roi iconoclaste Mélenchon est nu. Il ne lui reste qu’à mendier son entrée au gouvernement tout en continuant à faire dans la rodomontade : si j’y vais ce sera pour appliquer le programme du Front de Gauche. Vraiment de quoi faire vaciller d’effroi François Hollande !
Bref, la candidature à être premier ministre ou ministre de Hollande devient le signe d’une impuissance stratégique : la machine de la mobilisation citoyenne en s’articulant au refus de vertébrer un front d’opposition politique et sociale sans équivoque, battant le rappel de toutes les forces à la gauche du PS pour faire plier la contre-révolution social-libérale, tourne à vide. Le torrent mélenchonien tempétueux fustigeant Hollandréou et son pédalo se dilue dans la piètre démarche pour prendre pied sur ledit pédalo en prétendant que celui-ci fera office de caravelle mettant les voiles (!) vers l’eldorado de la révolution citoyenne. Avec Hollande et Montebourg sur le pont s’éblouissant à la manoeuvre mélenchonesque ! Tel est le prix à payer pour le refus de combiner deux données politiques essentielles : l’investissement sans réserve dans la construction, à partir des secteurs en lutte (PSA, Sanofi, Fralib...), d’une dynamique sociale d’opposition au système et, par là-même, l’assomption de la rupture totale avec cette pièce maîtresse dudit système qu’est le PS, l’affirmation de la volonté de s’opposer frontalement à lui. Il s’agit là bien entendu d’une option radicale que...la radicalité du Front de gauche refuse : celui-ci est trop rattaché, par l’histoire de ses composantes essentielles (les appareils du PC et du PG), au système qu’il prétend combattre mais dont tout montre qu’il veut seulement "l’humaniser d’abord". Ce qui est, dans la crise actuelle, une funeste quadrature du cercle !
Ayons une pensée attristée pour les anticapitalistes (GU, CetA, GA, Fase...) entrés au Front de gauche pour participer d’une radicalité qu’ils ont visiblement surestimée (en sous-estimant corrélativement le poids des appareils) : les ouvertures politiciennes faites par Jean-Luc Mélenchon à Hollande et à Montebourg sont tout simplement passées sous silence par les directions de ces groupes ou, quand la question leur est posée, réduites à "une simple boutade", comme a pu dire le responsable héraultais de Gauche Anticapitaliste David Hermet (voir ici). Malheureusement pour lui et ses camarades, ce jeu primaire et superficiel du déni vient buter sur le sérieux avec lequel, aujourd’hui même, un des proches de Jean-Luc Mélenchon, donc bien placé, dans le premier cercle, pour dire le sens des mots, vient rappeler que "Quand Jean-Luc Mélenchon propose sa candidature au poste de Premier ministre, ce n’est pas pour faire échouer la gauche, mais précisément pour qu’elle réussisse." (Front de Gauche : "C’est le Parti socialiste qui divise la gauche"). Car il s’agit de cela : de faire réussir LA gauche, ce machin dans lequel se retrouvent, ou devraient se retrouver, devront se retrouver, le Front de Gauche ET le PS !
Tout ceci est bien désolant, voire assez pitoyable, car c’est la résistance au capitalisme qui s’en trouve handicapée : pendant que Hollande s’applique bovinement à s’aligner sur le Medef comme l’atteste son matraquage sur l’ANI (et la nouvelle humiliation induite du Front de Gauche), pendant que la droite se refait une santé, aux côtés de l’extrême droite, via une homophobie échevelée, nous assistons à des singeries politiciennes qui se voudraient le nec plus ultra d’une "autre politique". Pour sortir de ces pantalonnades, il faut être présent le 5 mai, non pour répondre à un appel de Mélenchon qui, sous le clinquant de la VIe République, charrie trop de scories politicardes rappelant parfois ...la IVe République ! Non, le 5 il faut battre le rappel de l’alternative anticapitaliste, en faveur d’une authentique sortie de la Ve République, c’est-à-dire, en faveur d’une "démocratie réelle", indignée, à inventer, politique et incontournablement sociale, qui casse les délégations de pouvoir aux professionnels de la politique et favorise l’irruption du peuple sur un terrain qui lui est jusqu’ici barré (lire ici). Tout ceci ne peut certes pas être la bataille d’un jour mais certainement un jour décisif de la préparation de cette bataille !
(1) "Pas question pour autant de parler de "rupture" avec les socialistes. "Nous sommes dans la majorité parlementaire, pas dans l’opposition", a assuré Mme Assassi.[PCF]" (Amnistie sociale : la colère du Front de gauche)
Messages
1. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 26 avril 2013, 08:37, par Guillot
Le Front de gauche serait-il devenu le sac de décompression pour des anticapitalistes fatigues, ceux de la GA, C&A,,GU ( et plus si affinités) !
Un sac de décompression vers une social démocratie restée fidèle aux recettes keynésiennes ( "je n’ai pas dit que j’annuleraula dette ainsi, l’inflation la rongera," Melenchon hier soir sur la 2) et une réconciliation avec un républicanisme national et ses institutions qui fleurent bon la IVeme république.
1. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 26 avril 2013, 18:27
Mélenchon n’est pas une "boutade"... Le vote communiste en 2012 le désignant à la majorité des votants candidat à la Présidentielle au détriment de Chassaigne a enclenché son Leaderisme du FDG et de concurrent du FN et de l’hitlérienne Le Pen dans l’électorat populaire abasourdi et tétanisé par la crise , la pauvreté constante et l’avenir sans issue .Sa qualité de tribun et de débatteur médiatique fait qu’il a gagné chez les militants du FDG et sûrement dans une partie de l’électorat de gauche une écoute bienveillante et crédible alors que les dirigeants du PCF restent scotchés à leurs textes de congrès sans aucune inventivité même si Pierre Laurent fait des progrès,peut-être grâce à Mélenchon qu’il fréquentent régulièrement au sein du FDG et des meetings qui se succèdent .
Son côté "porte-voix" du peuple comme il l’affirme peut déranger des militants révolutionnaires comme toi et moi mais aujourd’hui le black-out des médias à nos arguments et programmes de combat contre le capitalisme nous oblige à passer par un Mélenchon qui a le don de tourner en dérision les journalistes bourgeois en recherche de notoriété qui l’interwievent pour faire de l’audience . Le spectacle télévisuel ,surtout sur le sujet de la politique, oblige à l’outrance , à la blague style les Guignols pour toucher un public autre que le pubic politisé des partis politiques . C’est regrettable mais les mots "crus et drus" de "Salopards" et de "pédalo" marquent le public plus qu’un long discours d’économiste que personne n’écoute comme sur BFM/TV. Les luttes populaires dans les villes,les entreprises ont besoin de relais autre que les Hitlériens du FN avec leur démagogie sociale que les médias bourgeois diffusent à longueur d’antenne .Ce qui prouve que la bourgeoisie essaye comme dans les années trente de mettre au pouvoir ces dictateurs Pétainistes .Les manifs contre le mariage pour tous ont été et le seront encore au mois de Mai comme un entraînement pour les groupes factieux ,payés spécialement pour la guérilla urbaine, pour déstabiliser les pouvoirs en place et créer les conditions d’une prise de pouvoir "autoritaire" pour que la bourgeosie impose plus facilement sa politique de régression sociale accentuée en muselant les forces révolutionnaires qui veulent abattre le capitalisme en longue maladie ...
Les soi-disantes outrances mélenchoniennes que certains journalistes ,bien en cour et bien payés comme à France2 ,montent en épingle pour discréditer l’homme attirent l’attention populaire et permettent une sensibilisation à notre programme de changement autre que celui de Holande. Nos contacts militants suite à ces émissions nous permettent de discuter avec les gens de leurs problèmes sur les marchés,dans les entreprises et les cités et de proposer nos solutions pour sortir de la crise du capitalisme et d’aller vers une nouvelle société . >Mélenchon en ce domaine nous aide énormément ...La traduction électorale de ce phénomène sera à vérifier mais cela ne suffira pas sans une mobilisation des travailleurs et des citoyens à la base pour prendre vraiment le pouvoir et bousculer tout ceux ou celles qui croient en leur destin personnel .Les nouveaux leaders qui apparaîtront dans les luttes comme nous le voyons actuellement chez Peugeot-Goodyear-Fralib etc ...seront sûrement les acteurs décisifs pour supprimer le capitalisme avec son actionnariat prédateur .
On peut discuter,critiquer Mélenchon ..Mais pour l’instant il est un bon "porte-voix" de la colère populaire et le PS,qu’il connaît par coeur, risque l’implosion car sa gestion gouvernementale de la crise ne peut que le mener à l’échec et je pense même à sa marginilisation rapide ...L’histoire ne fait pas de cadeau quand on mène une politique pour 10% de riches au détriment de 90% de la population d’un pays ...
Bernard SARTON, section d’Aubagne
2. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 26 avril 2013, 18:42, par juin
Les purs et durs sont les sectaires du npa et de lo dommage. AU CONTRAIRE ... IL faut faire le choix de cadres unitaires pour échanger entre les divers positionnement sur les questions de l’Etat et de la nation pour convaincre et lutter.
LA GAUCHE RADICALE A DES origines diverses, avant gardistes leniniste ou maoiste , basistes , reformiste + ou - radicaux... personne ne peut dire j’ai eu , j’ai toujours raisons...
Marx n’a pas donné de mode d’emploi au proletariat pour passer de la classe en soi a la classe pour SOI. Lénine a tenté le parti avant gardiste se substituant a la classe( mais ca n’a pas marche). Rosa a préconisé le contraire avec l’organisation de la classe qui serait plus importante que le Parti( le bilan est négatif)... Gramsci préconisait une guerre de positions , de long terme ou le prolétariat s’unifiera sur le long terme, mais bien sur avec un risque de retour de manivelle ..
Bon j’arrête.. le champ du debat est encore a construire En tout cas Marx a eu tort de croire que la bourgeoisie s’effondrerit d’elle même, A nous de continuer le debat et la lutte sans jeter d’anathème ...
3. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 26 avril 2013, 19:12, par Guillot
Je suis désole pour sac de décompression au lieu de sas( mon mobile " remplace" un caractère par un autre parfois).
Les pitreries a l’écran de Melenchon sont une chose, son programme en est une autre. Intéressante la remarque de Bernard Apparu sur le rapport des forces. Pourquoi ? En 1981, le PCF obtenait 18% aux législatives. Est-ce pourtant qu’il a pu empêcher le tournant de 1983 vers des politiques d’austérité ? Avec Fabius comme 1er ministre,et dont Pierre Rosavallon écrivait que sa politique rappelait la devise de Guisot : "enrichissez vous !" ?
Le rapport de forces du PCF face au PS était bien plus important que celui du Front de gauche d’aujourd’hui, et il n’a pu empêcher le tournant de la rigueur.
Et derrière les ralliements au front de gauches de groupes issus du NPA se cachent aussi l’opinion suivante : les luttes son bloquées depuis des années, essayons la voie électorale. Comme si les urnes pouvaient se substituer aux mobilisations défaillantes.
4. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 26 avril 2013, 19:17
ma grand mère disait : "si l’on baisse trop son pantalon on ne peut plus marcher"
5. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 26 avril 2013, 19:40, par juin
Qui peut prévoir l’etat avenir des luttes sociales ? Nous ne sommes pas Mme soleil a la GA On peut affirmer qu"elles ne sont pas au niveau des défis du Capitalisme, comme cela était avant 1995 ? Je considere que nous sommes pour notre part, dans la continuité de la ligne de l’ex LCR qui considérait qu’il fallait créer des cadres de recomposition, pour débattre et agir..
Il faut arrêter de fantasmer sur JLM, mais analyser ce qu’est et ce que n’est pas encore le fdg. Antoine le fustige grave, comme je pourrais analyser la dérive groupusculaire et gauchiste du NPA. Mais avec une grande difference le FDG a l’oreille de plus de 10% de la popu, sur une ligne anti liberale de resistance (le NPA + LO = 2%) et capable d’organiser des manifs nationales de masse...On peut deblaterer ( ajuste titre) sur le nationalisme et la conception de l’Etat des direction PG et PC, dans la periode , Cela ne sert a RIEN pour le mouvement des Masse..Même si c’est utile d’en debattre comme nous mle faisons dans La GA ...
6. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 26 avril 2013, 20:53, par Nocturne
Ce n’est pas le pourcentage de voix de soutien d’un mouvement, qui détermine son efficacité ,pas plus que sa valeur.Sinon on rejoindrait les LE PEN + DE 20 /100.
La chasse aux voix nous mene ou nous somme ( dans la m....)
7. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 27 avril 2013, 11:33, par Copas
Heu, tu n’as pas l’impression que tu te la joues là, alors que le NPA recherche toujours, et des fois jusqu’à la nausée, des cadres unitaires avec votre assemblage de petits partis réformistes ?
Ta seule démonstration pour dire que les autres c’est des sectaires c’est qu’il font 2% des voix et le FdG 10... Ca c’est du raisonnement.
Le NPA a été détruit en grande partie par toi et tes potes justement dans l’objectif d’aller dans un front réformiste, il ne faut pas inverser les responsabilités des casseurs.
Sur le fond, il y a un problème sur la relation à l’état et aux institutions de celui-ci, avec des stratégies distinctes.
Plutôt que de brailler au sectarisme alors que souvent le FdG divise et n’accepte pas d’appels unitaires comme l’histoire du 5 mai où les discussions demandées n’ont pu être positives car le FdG tenait absolument à sa 6eme république et sa constituante au mépris de tout effort pour réunir.
Il y a eu des réunions unitaires sans débouché positif de ce point de vue, par la seule faute du FdG qui veut absolument que la colère populaire se courbe vers les ambitions institutionnelles de JLM et du PG.
Chacun peut d’ailleurs se rencarder là dessus sur ce qui n’a pu se faire (il n’y avait pas que le NPA et le FdG).
Et c’est là qu’il y a désaccord finalement au fond : la stratégie.
Le NPA est pour (dans les actes) une stratégie , pour caricaturer, qui permette aux travailleurs et à la classe populaires de devenir le pouvoir par leurs propres organisations.
Le FDG est pour occuper des places dans les institutions de l’appareil d’état pour pouvoir ensuite changer la société (ça ne marche jamais) et va donc manœuvrer pour courber le champ social et les résistances à ces objectifs.
Cette démarche va conduire à des actes d’opportunisme de plus en plus fort vis à vis de tout ce qui fonde un appareil d’état dans notre monde :
– Nationalisme
– Dérapages xénophobes
– Logorrhées sécuritaires
– Acoquinements avec la bourgeoisie
– Dilutions rapides des objectifs au profit d’alliances avec la bourgeoisie quand des possibilités institutionnelles surgissent
– etc
Ces dérives sont inscrites dans les gènes des réformistes et ont toujours malaxé la stratégie et on se souviendra que des petits groupes comme la GA ayant rejoins ce petit front réformiste (petit car celui du programme commun était bien plus gros et avec un programme + à gauche) ont rapidement commencé à dériver dans tous les sens là dessus.
Intégrer un front politique électoral réformiste ça vous regarde .
Traiter de sectaires ceux qui ont une stratégie révolutionnaire, bossent assidument à l’extension et à la coordination des luttes sociales, parce qu’ils ne rejoignent pas votre organisation est étrange.
Personne n’essaye ici de dire qu’il a toujours raison, mais il vous faut admettre que :
– La gauche révolutionnaire (NPA, LO, POI, anars, ...), les nombreux communistes sans parti de la gauche radicale, ne sont pas sectaires parce qu’ils ne vous rejoignent pas, ce qui est votre raisonnement principal pour vous justifier. C’est un fonctionnement d’ailleurs assez délirant.
– Elle est (la gauche révolutionnaire), ses personnalités, militants, en droit de critiquer votre réformisme et ses implications qui aboutissent souvent à des trucs peu ragoutants.
Ca ne signifie pas que toute critique est forcement juste. Mais elles frappent dans 95% des cas avec justesse. C’est comme ça, qu’y faire ? sauf à dissoudre la réalité et rétablir la censure ?
Et heureusement qu’existent des critiques de gauche à ce qui est critiquable dans les logorrhées de JLM et actes frauduleux du FdG dans les collectivités.
Sinon qui critiquerait à juste titre ? Personne et pas les soucoupistes de la GA dont on entend pas le son de la voix mais qu’on voit se pointer pour absolument défendre ce bon JLm ou faire des contre-feux tentant de critiquer qui critique afin de ne répondre en rien au sujet de l’article.
A quoi sert la GA là ? Ils crient en silence ? Ils protestent sans voix ?
– Votre orientation pousse le mouvement social dans le cadre d’objectifs institutionnels, ce qui fait que vous accompagnez et ne cherchez pas une stratégie qui permette à la classe populaire de gagner sur ses propres objectifs et en construisant ses propres organisations.
Le FdG a d’ailleurs été absent du débat pour savoir comment étendre, intensifier et coordonner les résistances dans l’automobile contre les agressions patronales et gouvernementales.
De même, votre sectarisme vous conduit, quand existe une colère importante face au gouvernement de la bourgeoisie, le personnel politicien de la bourgeoisie et les agressions de ce personnel contre notre classe et en faveur des riches, a être à nouveau hors du nécessaire, d’appeler justement à une réponse dans la rue, pour l’instant suivant tourner tout cela vers un objectif institutionnel fumeux afin de vous permettre de draguer la gauche du PS.
Il vous a fallu presque un an pour commencer à durcir le ton face au gouvernement de la bourgeoisie, alors que dés le départ celui-ci a agressé et expliqué les agressions qu’il allait commettre, comme un échantillon dans la lettre de cadrage de Ayrault dés juin 2012 programmant plus de 300 000 destructions d’emploi dans le périmètre d’intervention de l’état.
Ce temps perdu, voir pire les vociférations menaçantes contre des jeunes révoltés par les agressions de la police dans l’été 2012(et le silence de la GA), vont créer un fort malaise .
Mais voila, et au delà de tout cela, nous avons (avec des nuances ), les révolutionnaires, une stratégie très différente du FdG qui rend impossible d’être dans un même parti ou front de petits partis réformistes.
Ca ne signifie pas absence de démarches unitaires, bien au contraire, mais dans un même "truc" politique réformiste, non.
Les démarches unitaires ne signifient pas des ralliements sauf à avoir de drôles de conception de l’unité . Bien plus les révolutionnaires cherchent l"unité des travailleurs , ce qui ne recoupe pas l’unité de petits partis réformistes dirigés par des politiciens professionnels avec des petits groupes de révolutionnaires, ce truc n’ayant aucun intéret en soi.
D’ailleurs on s’aperçoit qu’en général c’est le FdG (ou telle ou telle boutique de celui-ci suivant les cas de figure) qui est sectaire dans beaucoup de questions de résistance en essayant de souvent rabattre vers des solutions institutionnelles.
Un dernier petit mot :
Le FdG est petit et ne représente en rien le grand front unitaire des travailleurs, les partis qui le constituent ont été balayés des entreprises, etc.
Le plus puissant de ceux-ci aligne 40 000 adhérents dont un très grand nombre de vieux, de bureaucrates, etc. L’existence dans la classe ouvrière se résume souvent à tenir quelques morceaux de syndicats par des postes de permanents et de secteurs étroits et spécifiques de notre classe.
Le travail à effectuer pour reconstruire les organisations de résistance de masse de la classe ouvrière (au sens large, 80% de la population) est immense , il ne se confond pas avec le ralliement à un petit front politique de petits partis réformistes institutionnels, bureaucratiques , qui en général sont alliés avec le PS dans les collectivités sur des politiques antisociales.
Feu le PCF de l’époque du programme commun de la gauche (+ à gauche que le fdG), était immensément plus puissant et présent , plus à gauche et plus militant, ce qui ne l’a pas empêché de mener l’ensemble des travailleurs dans un traquenard institutionnel terrible avec son cortège de désillusions.
8. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 28 avril 2013, 09:27
Que c’est superficiel... Et d’une insigne naïveté.
En 2002 c’était l’inverse. On a vu où ça a mené ceux qui avaient 10% (LO + LCR).
Quant au terme "sectaire", ne s’applique-t-il pas entre autres à ceux qui n’ont pas supporté d’être minoritaires dans leur organisation et qui ont préféré tenter de la saborder ? (GU, CA, GA... Au royaume des sigles ronflants et groupusculaires)
Le NPA m’a déçu car il n’a pas trouvé la voie du socialisme du 21ème siècle, de l’écosocialisme, il n’a pas mis de mon point de vue l’énergie nécessaire à cette exploration (tant des formes de lutte et d’intervention que du fond, du projet politique concret). Trop occupé par des tâches traditionnelles jugées incontournables par habitude (le journal, par exemple !) et par les élections.
Mais la GA ou la GU, vous ne cherchez même plus à découvrir ce chemin, tout simplement parce que vous n’y croyez plus... Et êtes donc obnubilés et aveuglés par ces mythiques et dérisoires 10%.
Chico
9. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 28 avril 2013, 09:39
Ce qui serait amusant, si on n’était pas autant dans la merde, c’est que ce genre de démonstration (avec laquelle je suis d’accord), dont cet extrait :
je l’ai entendue dans la bouche de militants de la LCR/NPA (pour critiquer la GU, Picquet, Autain, le FdG etc.) qui sont aujourd’hui GA et FdG.
On est peu de choses...
Chico
10. Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?, 28 avril 2013, 15:56, par guillot
"Je considere que nous sommes pour notre part, dans la continuité de la ligne de l’ex LCR qui considérait qu’il fallait créer des cadres de recomposition, pour débattre et agir.."
Exemple : dans le Lot-et-Garonne, le NPA et AL invitent l’ensemble du mouvement ouvrier à une rencontre pour une riposte unitaire contre la venue le Marine Le Pen à Agen le 4 mai. Personne n’est venu à leur réunion, et le Front de gauche leur explique pourquoi : absence de consensus chez lui (PCF, PG, GA, GU, FASE) sur l’opportunité d’une action anti-FN.
Pas de consensus au Front de gauche, donc personne ne bouge !
"Un cadre de recomposition pour débattre et agir", dit-il.
Le 1er mai, NPA et AL (qui seront derrière une banderolle commune : "Pour une riposte ouvrière contre l’austérité", appelleront quand même à un rassemblement contre la venue de Marine Le Pen a Villeneuve sur lot ( legislative partielle, suite au retrait de Cahuzac) et Agen (inauguration d’une permanence du FN)