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Même pas peur des épouvantails

par Robin Brousse

Publie le lundi 26 mai 2014 par Robin Brousse - Open-Publishing
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C’est un peu facile de s’en prendre à celles et ceux qui n’ont pas voté. Chacun sa façon de voir les choses. En ce qui me concerne, je trouve qu’il y a eu beaucoup trop de votants. Depuis le temps que les politiciens professionnels se moquent du monde, une seule voix pour eux aurait encore été une voix en trop. En lisant un peu entre les lignes, il s’est produit hier une victoire du bon sens. Les ficelles deviennent de plus en plus grosses. En particulier celle qui consistent à utiliser le FN comme épouvantail. Mais c’est quoi cette prise d’otage ? "Venez voter pour des tartuffes sinon l’extrême droite va passer..." Eh bien qu’elle passe, histoire que l’on rigole un peu ! Comme si c’était crédible. Oui, encore une fois, c’est beaucoup trop facile ! Les politicards sont très forts. Ils se prennent une gifle et en rejette la responsabilité sur les anonymes qui ne se sont pas déplacés pour venir les légitimer en tant que rempart de la démocratie. Bien fait pour leur gueule, la démocratie cela implique aussi le droit de ne pas perdre son temps avec des guignols. S’il y avait des politiciens qui donnent de réels espoirs, quasiment tout le monde irait voter. Prenons par exemple mon modeste cas. Si je devais me situer sur un échiquier politique classique, je serais plutôt écologiste tendance très à gauche. Voilà pour l’étiquette. A partir de cela, pourquoi ferais-je l’effort d’aller voter alors que ceux qui se disent écolos ne parlent quasiment pas d’écologie ? Pourquoi bougerais-je mes fesses pour des gens qui ne cessent de se chamailler pour des postes au lieu de faire avancer des idées ?... Etc... Le voilà le fond du problème : les politiques ne font plus bander grand monde. Le spectacle qu’ils donnent est lamentable. De plus, cela fait des années que l’on voit toujours les mêmes tronches d’incapables se bousculer pour aller se goinfrer dans la gamelle. Au bout d’un moment, c’est bon ! De l’air ! Dehors les bouffons ! L’air est irrespirable ! Le FN pue ? Ce n’est pas un scoop. Mais la rose ne sent pas la rose non plus. Cette mascarade ne peut pas s’arrêter avec des bulletins de vote. C’est un grand coup de Karcher qu’il faut passer dans la porcherie. Après ça, on pourra peut-être commencer à reparler de démocratie, à condition que le minimum soit réuni pour que ce mot tant de fois galvaudé puisse trouver un sens commun. Donc oui, je n’ai pas voté, et je n’irai sans doute pas la fois prochaine. Je n’ai pas peur des épouvantails. Ce qui est plutôt signe de bonne santé mentale que de manque de courage. Avec un peu de recul, c’est très facile de se rendre compte que le fait de voter dans ce climat pourri est un acte 100% réactionnaire. Perso, je n’ai même pas envie de sauver les meubles. Je préfère largement utiliser mon énergie pour bâtir autre chose. Les épouvantails ne feront pas partie du décor. De toute façon, ils ne font peur qu’aux moineaux sans cerveau. Voilà qui est dit. It’s my choice, you will not have my fucking voice !

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