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Méthanisation, Biogaz, Gazéification : Danger !

par md

Publie le dimanche 5 janvier 2014 par md - Open-Publishing

Dans l’illusion de la transition énergétique, le biogaz tient une place réellement subsidiaire. Quelques pourcents d’énergie pour faire croire au rêve de transformation des déchets, qui pourrait être un Eldorado !

Devant l’euphorie générale des bien-pensants du « développement durable », notre amie Françoise Terrée, agricultrice, qui a fait de nombreuses recherches sur la méthanisation et ses implications, aujourd’hui nous livre un premier avertissement sur ses dangers. Nous publirons prochainement un dossier sur la question.
Méthanisation, biogaz, gazéification : danger !

Dans l’illusion de la transition énergétique, le biogaz tient une place réellement subsidiaire.
Quelques pour cents d’énergie pour faire croire au rêve de transformation des déchets, qui pourrait être un Eldorado !

La réalité est bien plus âpre : on utilise le développement exponentiel de bactéries pour fabriquer de l’énergie, avec l’alibi d’une agriculture revisitée dans sa noble fonction de nourrir les habitants de la planète.
Les tas de fumiers sont désormais proscrits, pour devenir la dîme apportée aux seigneurs du biogaz

Ces derniers disent tout maîtriser… sauf les fuites, les explosions et autres incendies (Fos-sur-mer le dernier en date) dont on ne s’intéresse même plus sur les conséquences et la pollution de l’eau projetée par les lances d’incendie et qui va ruisseler ensuite chargée de bactéries anaérobies ! Ces dernières nous sont garanties ne pouvant être dans l’air environnant… mais que dire quand elles se fondent dans l’eau.
L’illusion commence à l’affirmation des acteurs du biogaz quand ils parlent de déchets verts

Sachant très bien qu’il faudra beaucoup d’azote, ils se taisent mais ensuite « pour que ça marche », on mettra des déchets carnés dans le méthaniseur. Toujours le même schéma usé.
L’agriculteur lui sera récompensé !

Il recevra les digestats à épandre sur ses terres : c’est un fertilisant minéral qui n’a rien à voir avec l’organique fourni. Et de plus, ces digestats contiennent des spores provenant des bactéries, infestant la terre. Ces spores pourront se réveiller au gré des conditions climatiques, c’est la roulette russe ou plutôt les concombres du Mecklembourg [1].

Mais qu’importe ! L’argument massue prétendu, c’est la réduction des nitrates utilisés par l’agriculteur : avec le biogaz et ses digestats… fini les nitrates surajoutés. Encore une illusion !
Les dangers réels liés aux développements bactériens provoqués, véritable sujet de santé publique [2], on n’en parle pas.

Les traitements antibiotiques sont impuissants, peu importe, on fabrique des bactéries pour produire un gaz, le méthane, qui, s’il n’est pas assez pur pour être injecté dans le réseau de gaz, sera alors brûlé en torchère.

D’un point de vue économique, on ne connaît pas les chiffres de retour sur investissement des unités largement subventionnées qui coûtent des millions d’euros, payés par le contribuable, le même qui en tant que consommateur payera les prix de rachat du biogaz fort alléchants pour ceux qui le produisent .

Quand les Allemands, après une décennie de méthanisation, alignent le prix de rachat sur le prix de vente du réseau, ne voulant plus surpayer ce biogaz pas si mirifique que cela, la France, elle, surpaye cette énergie et répercute le coût sur le consommateur… le paysan servant d‘alibi.
Bas les masques ! Le biogaz par son préfixe bio trompeur ne doit pas nous égarer !

Françoise Terrée, agricultrice
Aubiet le 22 décembre 2013
http://www.npa32.fr/spip/spip.php?article621