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Mickaël Wamen : "Ils veulent me détruire"
par Nathalie Tissot
Publie le jeudi 12 mars 2015 par Nathalie Tissot - Open-Publishing4 commentaires

Huit anciens salariés de l’usine Goodyear ont été convoqués au tribunal correctionnel d’Amiens le 30 juin prochain pour des faits de séquestration et violences en réunion qui remontent à janvier 2014.
"Ils voulaient faire dire aux autres que j’étais responsable". Pour Mickaël Wamen, leader de la CGT, l’interrogatoire de dix anciens salariés ce jeudi 12 mars était clairement dirigé sur sa propre responsabilité dans la séquestration de deux cadres de l’entreprise en janvier 2014.
Pourtant, ils sont huit ex-Goodyear à avoir été convoqués, à l’issu de leur garde à vue, au tribunal correctionnel d’Amiens le 30 juin prochain. En janvier 2014, le DRH et le directeur de l’usine avaient été retenus pendant 30 heures dans les bâtiments de l’usine d’Amiens-Nord. Sur les huit personnes qui comparaîtront au tribunal correctionnel, la moitié sont des élus CGT. Mickaël Wamen reste persuadé qu’il est le premier visé.
Ils essayent de me faire déraper.
La semaine dernière, l’élu CGT a déposé plainte aux prud’hommes pour harcèlement moral contre la direction et des personnes désignées. "Je sors d’un arrêt de trois semaines sous traitement." Une situation qui touche aussi ses proches. Il n’a pour autant pas l’intention de baisser les bras.
Le syndicat continue de demander le prolongement du congé de reclassement des salariés et de travailler sur un projet de scop (société coopérative et participative) concernant l’activité de pneumatiques agricoles de l’usine. En janvier dernier, plus de 90% des anciens salariés de Goodyear n’avaient pas retrouvé un emploi à temps plein depuis la fermeture du site.
"On trouve ça lamentable", témoigne, ce jeudi 12 mars, Franck Jurek, secrétaire adjoint au comité d’entreprise (CE). "On a signé un accord de fin de conflit lors de la fermeture de l’usine. Un paragraphe stipule que toutes les actions juridiques sur des faits commis avant la fermeture du site seront abandonnées." Sauf que les plaintes dans cette procédure sont aux noms propres des deux cadres concernés.
Pour séquestration, la peine encourue, si la personne détenue ou séquestrée est libérée volontairement avant le septième jour, est de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende.
Messages
1. Mickaël Wamen : "Ils veulent me détruire", 12 mars 2015, 19:51
Tous les syndicalistes et bien plus largement tous les salariés devraient descendre dans la rue pour dénoncer cette dictature capitaliste qui écrasent des salariés qui non fait que défendre leurs dignité. Je suis moi même poursuivi par les tribunaux depuis les gréves de 2011 pour refus de prélèvement ADN entre autre. Cette année sera ma 4éme comparution, une par an...
Bon courage à vous Messieurs.
1. Mickaël Wamen : "Ils veulent me détruire", 13 mars 2015, 07:01, par F sharifi
Je partage tout à fait votre point de vu car la justice bourgeoise n’est qu’un outil de répression aux mains des exploiteurs.
Ainsi par le biais de SA « justice » le capital agit d’une part pour diviser les salariés & les syndicalistes et tente d’autre part à briser toute résistance à sa politique.
2. Mickaël Wamen : "Ils veulent me détruire", 13 mars 2015, 15:10, par momo11
Pendant ce temps patrons et politicards qui méritent la prison continuent de nous oppresser !momo11
3. Mickaël Wamen : "Ils veulent me détruire", 15 mars 2015, 12:36
je creche en picardie !je suis absourdie par le fait que dans les ul et les ud de l ensemble de la region ne se mobilisent pas plus pour soutenir ces camarades.li minimun serait un rassemblement regional pour la liberte syndical.nous sommes vraiment en recul sur les solidarites !ce sont aussi ces faiblesses qui alimentent le vote fn !le chacun pour soi et chez soi !si on n y prends pas garde nous allons en crever !l ennemi de classe lui est toujours au taquet et nous sur des revendications corporatistes !avec des positions de classe la solidarite serais plus forte ! yves