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Ministres de Hollande en goguette...Mélenchon fait la gueule...

par Antoine (Montpellier)

Publie le jeudi 9 mai 2013 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
8 commentaires

Celui qui s’esclaffe niaisement à gauche c’est le gars que Jean-Luc Mélenchon verrait bien à Matignon pour y mener, ensemble, avec lui, Jean-Luc, en simple porte-flingue ministériel, une politique contre l’austérité, contre la finance et pour la VIe République (1). L’intronisation de ce gouvernement radicalement "citoyen" se tiendrait, paraît-il, à Florange...En cette veille d’Ascension et dans l’attente de cette parousie qui signera l’apocalyptique fin du social-libéralisme, l’Arnaud fait de l’épate devant les journaleux par une sortie inopinée sur les Champs-Elysées avec son pote Manuel, lequel pourtant n’est pas en odeur de sainteté du côté de la Méluche. Il se sussurre en effet qu’il serait le plus sarkozyen des socialos, parole de Rom ! Et donc... Mais c’est bien sûr, ce doigt d’Arnaud pointé vers lui n’est ni plus ni moins que l’onction christico-montebourgienne du futur ministre de l’Intérieur de "l’incroyable" gouvernement citoyen. Mais alors, Jean-Luc... ?

Ce ridicule buzz ministériel mettrait-il en porte-à-faux, à lui seul, le subtil échafaudage stratégique du Front de gauche d’une révolution par-les-urnes-qui-ne passerait-plus-par-icelles puisqu’il y a révélation que Hollande pourrait en être la voie royale ?

(1) "Arnaud Montebourg aurait sa place avec nous à la Bastille. Comme nous, il est contre l’austérité et la finance." (lire ici). Voir aussi : Mélenchon premier ministre de Hollande, une "simple" boutade ?

Photo tirée de Une promenade

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Messages

  • Eh oui, trente ans de PS , ça laisse des traces ........

    La 6ème république qu’il propose (ou la 7ème , ou la 8ème), n’est qu’une république bourgeoise de plus ( ....."citoyenne" : ce mot commence à me faire gerber ! ) .

    Faut que ce type arrète de nous prendre pour des cons et des connes.

    Quand va-t-on enfin comprendre que ce type est une marionnette de la bourgeoisie ?

    • Le glissement a droite du PS a libéré une espace sur sa gauche et Melenchon a du le capter au bon moment. Ce qui est désolant, par contre, c’est qu’il ait aussi réussi a capté une bonne part de la sphère d’influence de l’extrême gauche, celle qu’occupait Le couple Arlette-Besancenot. Il ne s’est pas arrête la, puisqu’il a attire vers lui des militants issus de l’extrême gauche.
      L’echec des mobilisations contre la réforme des retraites et le blocage des luttes aujourd’hui a favorisé en effet un glissement a droite de ces camarades.
      plusieurs d’entre eux m’ont expliqué en effet que les luttes ne mènent a rien, essayons le front de gauche : sa perspective politique est plus crédible que celle offerte par l’extrême gauche avec sa convergence des luttes et le tous ensemble.
      Malheureusement, la voie des urnes ou du 1er ministre de la Veme ne suppléera jamais celle de la construction d’un rapport des forces dans les luttes sociales.

    • Il y a des alternatives au front de gauche, cet étrange phénomène de marketing politique.
      On peut aller à Presles discuter avec les militants de LO le prochain week end.

    • Merci Guillot pour cette explication, tout à fait juste.
      La défaite du plus grand mouvement depuis des années, celui de l’automne de 2010 pour sauver nos retraites a pesé et continue à peser.
      Le camarade fait bien aussi de rappeler les commentaires des découragés, en gros, on arrive pas à créer le rapport de force dans les luttes, essayons les urnes.
      Mais il faut chercher plus loin la démoralisation, ce qui permet de s’orienter stratégiquement. Je propose trois pistes :

      1. Illusions parlementaires
      D’abord, bien qu’aucune classe dirigeante n’ait jamais laissé le plancher devant les urnes, nulle part, ce faux espoir demeure vif dans un pays comme la France, de vieille tradition parlementaire.
      Les illusions réformistes restent en général dominantes, jusqu’aux affrontements qui révèlent la nature de classe et violente de l’Etat. Je sais, c’est l’abc du marxisme et de l’histoire, mais il faut la pratique pour apprendre à lire.

      2. Rapport de force dégradé
      Chacun ressent, et certains savent précisément, que l’Etat a concentré, depuis plus de 50 ans des moyens de contrôle des esprits (mass medias) et de répression ou destruction des corps sans précédent. C’est le fruit du progrès scientifique et technique dont le camp de la bourgeoisie, avec son Etat, bénéficie beaucoup plus que le camp du travail. Lénine était lucide quand il disait qu’avec les armes automatiques, la barricade n’était plus adaptée. A chacun d’en tirer quelques conclusions sur l’importance de l’organisation, du type d’organisation, etc. Ce n’est pas le lieu …

      3. Doutes sur l’alternative
      Daniel Bensaid s’est écrié à la fin de l’URSS : « Champagne et Alka-Seltzer ». Tel que je l’ai compris : « il était temps que le mensonge cesse, que le cours de la lutte classe contre classe reprenne, mais en même temps le stalinisme nous laisse avec la gueule de bois ». Il avait raison, mais cette gueule de bois dure plus sans doute qu’il ne l’avait imaginé. D’autant plus que toutes les autres tentatives de construction du socialisme ont échoué. Pour des raisons très diverses. Cela n’ébranle pas les militants les mieux formés, qui n’ont jamais pensé que le passage d’un mode de production à un autre est mécanique,mais au contraire un long processus, avec avancées et recul. La domination des rapports de production capitalistes eux-mêmes ont demandé à la bourgeoisie des siècles d’efforts, d’avancées et recul. Mais pour la masse des travailleurs, les échecs de l’URSS et des autres laissent de traces. Seules les jeunes générations surmontront la gueule de bois laissée par les diverses blessures héritées du stalinisme.

      Tout cela explique la place occupée par le FdG, celle qu’occupait PC et PS sous Mitterrand, dont se réclame d’ailleurs Mélenchon.

      Heureusement, la domination de politiciens bourgeois, réformistes compris, n’a jamais empêché les affrontements généralisés, ni les révolutions, dans une crise comme celle qui s’abat et transformera le monde d’ici quelques années.
      Pour le meilleur ou pour le pire…A nous de prendre les responsabilités.

    • Je pense effectivement que le front de gauche occupe aujourd’hui une place qui était celle de la sociale démocratie dans le passe avec son réformisme graduel. D’où m’a conclusion de l’existence de 3 gauches, et non 2 comme s’acharne a affirmer la direction actuelle du NPA, Olivier Besancenot en tête, une vision qui a jusqu’à present désarçonner politiquement le NPA face au front de gauche.

    • Trois "gauches" : parfaitement d’accord, sauf
       à nier la différence fondamentale entre réformisme, qui conduit toujours à la trahison (ex Mitterrand, ou Mélenchon) ou au désastre sanglant (ex Chili d’Allende). Cette négation conduirait à un nouveau désastre.
       à considérer que le PS ne fait plus partie de la gauche. C’est le début de la lucidité

      Je pense pour deux gauches, révos et réformistes, le PS étant devenu un pilier de l’ordre bourgeois.

    • Qu’il y ait deux tendances sos-dem en france, ça ne change rien,elles vont se rejoindre au moment où le rapport de force sera équilibré. Méluche veut réussir de l’extérieur ce qui’il n’a pas réussi à faire de l’intérieur. Pour ce faire, il avait besoin de l’appareil des structures et du pognon des communistes........Le PCF à joué le jeu dans l’espoir de se refaire la cerise, mais le résultat est décevant.......Le pognon diminue et le nombre de représentants à l’assemblée se réduit d’années en années........Reste les éventuelles alliances avec le ps aux municipales pour continuer d’exister.
      D’ormesson disait que méluche avait réussi à faire ce que De Gaule et les socialistes n’ont jamais réussi."flinguer le parti communiste".
      Sur ce site, à ce jour certains tentent de détourner le débat de fond qui est "la collaboration de classe" vers un autre sujet complétement désuet " la 3ème voie", porteuse d’une nouvelle république qui à mon humble avis s’écrira dans la rue et non dans les urnes........
      Tout celà me rapelle un certain comportement ou plutot deux aspirations qui visent le mème but :
      1 Transformer une simple histoire de voile en faux débat sur les conditions des femmes et sur la laicité.
      2 désarçonner politiquement le NPA face au front de gauche.(c’est dans le texte) et c’est un aveu.........

      La finalité de la chose c’est que je me retrouve dans la meme situation que lors des présidentielles précédentes les staliniens étaient mortifiés de voir les "hitléro-trotskystes" devant eux........Ils se sont jurés de faire la peau au NPA.....Tout était bon, surtout la haine .....pour discréditer OB...........

      pour en finir je pense que ça ne sert à rien de dénommer une deuxiéme tendance réformiste.........A Krivine est plus gentil que moi il dit qu’il y a la gauche d’accompagnement et la gauche de combat ........moi je suis moins gentil je n’apelle pas ça la gauche d’accompagnement mais la gauche collabo.....

    • Donc :

       gauche bourgeoise
       gauche réformiste
       gauche révolutionnaire

       ???

      On appelle cela comme on veut.

      Entre réformistes et révolutionnaires il y a désaccord sur la stratégie.

       Les uns courbent le mouvement social vers des positions dans les institutions pour une fois aux affaires prendre des mesures qui transformeraient la société redescendant les modifications vers le peuple.
      Ca va les amener à avoir un soutien du mouvement social mais sans estimer que par là la société puisse changer (à l’instar de 36, 45 et 68 où c’est le mouvement populaire qui, de fait, change les choses), et qaund un mouvement devient puissant, s’y opposer (Mélenchon sur le mvt des retraites).

       Les autres pensent que le centre de la stratégie est le mouvement de la classe ouvrière au sens large , elle-même, qui devient l’alternative politique en se renforçant, s’étendant, se démocratisant et prenant le pouvoir.

      Voila pour caricaturer.

      Ceci étant, le FdG n’est pas non plus une solution concrète pour les travailleurs, même dans le cadre électoral.
      Ce n’est pas en attendant la 6eme république que les PSA, etc, vont empêcher les licenciements maintenant.

      Le FdG n’a aucune proposition concrète de mobilisation à hauteur pour repousser les attaques de la bourgeoisie et son gouvernement. C’est normal , sa stratégie ne le prévoit pas.

      Il ne ressort que de la volonté de la gauche révolutionnaire de proposer une orientation efficace et populaire au peuple.

      C’est sa responsabilité.