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Mobilisons pour un débat politique et citoyen sur le veganisme

par LEUR VIE NE NOUS APPARTIENT PAS

Publie le dimanche 9 mars 2014 par LEUR VIE NE NOUS APPARTIENT PAS - Open-Publishing
9 commentaires

Plaidoyer pour une alimentation éthique, une alimentation sans aucun produit animal

Le 7 février 2014 a eu lieu un colloque au Sénat en France organisé par la sénatrice Chantal Jouano via l’association "Ecolo Ethik" qu’elle préside.

Le but de ce colloque était de s’interroger sur le statut de l’animal eu égard à l’évolution des mentalités.
En effet, le code pénal français classe l’animal dans les biens meubles tandis que le code rural reconnaît déjà la sensibilité de l’animal.
Nous connaissons tous la réponse lapidaire de François Hollande à ce sujet lors de sa visite présidentiel au Salon de l’Agriculture.

Si le veganisme semble utopiste, irréalisable, nous sommes en pleine incertitude quant à savoir comment le "bien-être animal" peut sérieusement être appliqué dans l’élevage industriel.
On peut aussi douter des résultats concrets en ce qui concernent les élevages traditionnels notamment lors de la mise à mort des animaux.
Ce projet ne semble donc pas fiable contrairement au véganisme comme nous allons vous le démontrer.

Notre approche de la question animale est radicalement différente. A l’instar de nos anciens, frères de combat pour la liberté, la liberté pour toutes et pour tous, qui ont obtenu l’abolition de l’esclavage d’humains (qui d’ailleurs n’étaient pas considérés comme appartenant à l’espèce humaine !), nous demandons la fin immédiate de l’esclavage animal.

Nous demandons la fin immédiate de tous sévices, la fin immédiate de tous mauvais traitements, la fin immédiate de toutes privations de liberté et bien sûr la fin immédiate de tous actes de torture sur animaux et y compris ceux considérés comme légaux.

Enfin, nous demandons la fin de toute mise à mort pour notre profit.

Nous pensons que nos revendications précises et fondamentales ne sont pas compatibles avec une exploitation même prétendue douce, même raisonnée de l’animal et nous revendiquons leur libération immédiate.
Nous ne voulons plus d’une société exploitrice d’animaux, nous souhaitons une société vegane pour le bien de tous, animaux et humains !
Nous avons envoyé au Président de la République, Premier Ministre, Ministre de l’Agriculture, Ministre de l’Ecologie, Députés, Sénateurs et eurodéputés la brochure suivante : "Plaidoyer pour une alimentation éthique. Une alimentation sans aucun produit animal"
En ligne ici : http://pdf.lu/1LOB

Notre projet de société est sans doute utopique, fondamentalement différent de ce que nous avons construit jusqu’à présent mais nous vous remercions d’y réfléchir très sérieusement. Il y a là des clefs pour aider à construire la société de demain ; une société plus éthique pour les êtres sentients puisque tellement plus juste.

Leur Vie Ne Nous Appartient Pas
http://lvnnapvegan.wix.com/liberation-animale
Dominique Joron
Chargé de communication

Messages

  • "Nous signalons également qu’une partie du mouvement antispéciste, naturaliste, anti-corrida etc, est également noyautée et infiltrée par une certaine forme d’extrême-droite"

    Nous n’avons rien à voir ni de près ni de loin avec cette partie du mouvement antispéciste, anticorrida !

  • Oui. Il faut voir que le mouvement antispéciste a essentiellement des racines intellectuelles historiques de droite "humaniste", notamment utilitaristes (Bentham, Mill...). Et qu’en france, si il y a eu à la fin des années 80 quelques velléités d’y introduire des logiques révolutionnaires, ça a très vite disparu au profit d’un animalisme qui ne suppose absolument aucun bouleversement social, bien au contraire. Que des citoyennistes s’y mettent ne fait que souligner leur glissement à droite (en plus, effectivement, Jouanno comme porte drapeau...)

    • Ah non, j’avais pas compris, Jouanno c’est la commission parlementaire. Mais les réflexions sur l’animalisme utilitaire demeurent. Pareil, Singer, un de leurs principaux théoriciens, est pour le maintien par défaut d’une société de propriété et de contrôle. Disons que ça apparaît désormais comme un des "divertissements", au sens pascalien, du politique : comment ne surtout pas se poser de questions sur l’organisation sociale tout en ayant l’air de piocher à fond - tout à fait citoyen comme approche. Mélangé ici d’un apolitisme croissant, c’est à dire d’une droitisation des référents. Mais là encore, il faut bien le dire, ça ne leur est pas propre. C’est la pente du politique vers le compassionnel, qui l’avale, comme dans d’autres tentatives de politisation où les bases n’étaient pas vraiment critiquées (voir le "privé est politique", qui a donné un alignement complet du politique sur l’ordre des intérêts et fonctionnements privatifs)...

    • Une question : quand on se revendique antispéciste, vegan, est-on condamné pour l’éternité parce que certains antispécistes font référence à Singer, se laissent "côtoyer" par l’extrême-droite ?

      L’association "Leur Vie Ne Nous Appartient Pas" ne se reconnait pas du tout mais alors pas du tout en Singer ! Nous ne sommes pas non plus pour le libéralisme mais contre le capitalisme qu’il soit privé ou étatique. Je ne suis pas sur que ce soit le cas de tous ici !

      Donc, quand allez-vous nous lâcher la grappe avec cela. Vous pensez que Singer est un connard ? Nous aussi...Mais tout cela ne serait-il pas un prétexte pour bouffer votre cadavre animal en toute bonne conscience ? Parce que le vrai problème, il est là et non pas Singer dont vous ne trouverez pas une seule ligne de ma part qui l’encense, avez-vous lu cette brochure et dite moi ce que vous en pensez ?

      C’est de cela que nous souhaitons débattre, pas de Singer merci...
      Si vous êtes communiste, vous traînez aussi des casseroles ?
      Si vous êtes anar, belle référence que l’antisémite et matcho Proudhon !!
      Et toc !!

    • " Mais les réflexions sur l’animalisme utilitaire demeurent."

      Ah bon ? En quoi, voyez-vous qu’il s’agit d’utilitarisme ?

      "Disons que ça apparaît désormais comme un des "divertissements", au sens pascalien, du politique :"

      Un divertissement !! vous y allez fort et les autres luttes (si vous y participez ?) sont-elles aussi des divertissements ?

      "comment ne surtout pas se poser de questions sur l’organisation sociale "
      C’est bien la preuve que vous critiquez sans même avoir lu car il y a bien une organisation sociale qui est écrite dans cette brochure. Après on peut la critiquer, la trouver nule mais on ne peut pas dire qu’elle n’existe pas !!

      "tout en ayant l’air de piocher à fond - tout à fait citoyen comme approche. Mélangé ici d’un apolitisme croissant, c’est à dire d’une droitisation des référents."

      Là aussi, des preuves que vous pouvez penser que les auteurs de cette brochure font de la droitisation. Et si par malheur, la droite serait la seule à s’intéresser un peu, pas beaucoup, à la cause animale, est-ce de notre faute et pourquoi cela "bloque" du côté de la gauche (au sens très large !)

      Quel argument peuvent bien sortir les antiracistes pour justifier la discrimination spéciste ? Que Singer est un con ? Un peu de sérieux dans votre argumentation. Des antiracistes cons en cherchant bien, on peut en trouver plein sans même aller chercher bien loin !

      J’aimerais beaucoup une réponse intelligente et sensée à cela et non pas un jugement à l’emporte-pièce sur un truc que l’on a même pas pris le temps de lire.

      A bon entendeur !

    • Dans ce lien

      http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/310813/les-animaux-sont-des-etres-vivants-pas-des-etres-humains

      on peut y lire :
      "Un animal n’est pas un légume mais une espèce vivante et sensible, rien de plus. Il n’appartient pas à l’espèce humaine. Il ne peut donc revendiquer le droit à la vie comme chez les humains,..."
      Que l’animal n’appartient pas à l’espèce humaine est une évidence mais en quoi il ne peut pas avoir droit à la vie comme les humains ? Merci de bien vouloir développer ce point.

      "Par contre les humains civilisés, qui font montre de douceur dans les rapports sociaux partout ou c’est possible, ne s’accomodent pas plus de la souffrance animale que de la souffrance humaine. En conséquence ils doivent sérieusement prendre en compte le fait que les animaux sont vivants et souffrent. "

      Si les humains ne s’accomodent pas de la souffrance animale, le mieux est de ne pas la provoquer volontairement.
      Hors, comme vous avez certainement lu dans la brochure du document initial ; le zéro souffrance n’existe ni dans les abattoirs ni dans les élevages industriels qui repésentent à peu près 90% du marché. Si les élevages traditionnels sont source de moins de souffrance, ils n’en sont pas non plus totalement exempt. Ceci pour le plan éthique. Supprimer l’élevage industriel au profit de l’élevage traditionnel n’est pas possible pour des raisons économiques et par manque de surface destiné aux pâturages.
      Donc, c’est bien joli de prétendre être sensible à la souffrance animale quand les solutions que l’on propose pour simplement réduire cette souffrance ne sont pas viable !

      "Donc vouloir imposer le "jamais de viande" c’est un projet totalitaire, car c’est imposer une conception extremiste ! "
      Le "jamais de viande" peut être perçu comme totalitaire, bien que nous n’ayions pas les moyens de l’imposer mais que nous essayons de sensibilier l’opinion publique au même titre que les défenseurs de la consommation "raisonnée".
      Si cela est totalitaire parce que extrémiste, nos anciens qui ont combattu l’esclavage des humains ont sans doute été taxé de totalitaire parce que vouloir la liberté des esclaves étaient une position extrémiste. Cela est donc à prendre comme un compliment !
      Et pour les animaux à qui on ne demande pas s’ils ont envie d’être élevé pour servir de nourriture, pour les humains doué de compassion et/ou d’un sens de la justice qui n’effleurent même pas bien de leurs semblables, ils apprécieront à sa juste valeur le totalitarisme des carnistes qui imposent ici et partourt leurs consommation de cadavre animale. Les magasins d’alimentation ne sont que des morgues où vous nous imposer la vue de morceaux de corps déchiquetés. Et si vous qui nous traiter de totalitaire !!

      Impensable raisonnablement ! Par contre, vouloir agir pour réduire massivement la consommation de viande c’est penser la transition ! En somme, "un peu de consommation seulement" c’est raisonnable ! et c’est possible !

    • "Impensable raisonnablement ! Par contre, vouloir agir pour réduire massivement la consommation de viande c’est penser la transition ! En somme, "un peu de consommation seulement" c’est raisonnable ! et c’est possible !"
      une erreur de copier/coller ! il est évident que je ne suis pas d’accord avec ce point !