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Mon histoire.

par jy.D

Publie le vendredi 30 avril 2021 par jy.D - Open-Publishing

C’est aussi le titre d’une chanson des clash

Mon histoire.

Et je ne dis pas ma vie, car en plus d’être sans intérêt, car ma vie, vous voyez, elle n’a pas d’histoire.

Ceux qui me connaissent un peu savent que je suis un peu maniaque, et je m’interroge essentiellement à des choses qui sont sans intérêt pour les gens importants.

Les gens importants ne supportent pas qu’on mette la main sur leur voiture de luxe, car sinon cela fait « piou piou » et indisposent les autres gens importants.

Mon histoire est sans grande importance, je le dis sans fausse modestie.

Alors que dans les supermarchés, vous pouvez trouver des histoires extraordinaires écrites par des gens qui ne sont qu’amour et modestie.

Moi je vais vous raconter mon histoire de petit salopiaud.

La première blessure a été l’évaluation de mon cul-i (ah bon OK, QI, la vulgarité me colle à la peau).

90.

Comme j’étais junior à l’UMSPC, club de handball, je pensais avoir cassé la baraque, car marquer 90 buts, c’est juste impossible.

Mais ma mère a été convoquée pour signaler que 90, cela faisait de moi un presque débile.

Moi perso 90 me permettais de rester en division 3, mais ma mère n’a pas toléré ça.

Résultat intégration dans une classe C (S maintenant), avec la double peine d’avoir l’allemand pour première langue.

Dass ist nicht ein gross cadeau.

Mais par chance, ma prof d’allemand était super cool.
C’est elle qui nous fait visionner Nuit et brouillard.

Et puis remontons encore dans le temps.199 ? (oui je me rappelle plus de la date d’où le ?)
Avant dernière génération du service militaire, me voici donc soldat pour 10 mois.

J’avais le choix en remplissant le questionnaire, mais j’ai eu des exemples d’intellos qui faisaient exprès de cocher toutes les mauvaise cases, et qui ont échoués à la frontière Franco-Allemande.

Petit rappel, l’Allemagne a été un pays occupé (zone américaine, française, anglaise) jusque dans les années 80

Mais continuons mon histoire, sauf si vous êtes endormi, ce que je pourrais pas vous reprocher.

Donc je n’ai pas eu le courage de tenter la réforme P4.

J’ai été un bon chien, et j’ai coché les bonnes cases.

Voilà un exemple de questions :

Est-il possible de lancer une pièce qui terminera ni sur pile, ni sur face, mais sur sa tranche ?

Les réponses possibles étaient :
1/ Oui si on est très adroit
2/ C’est probablement impossible.

Bon, j’ai coché les bonnes cases (inutile de préciser que c’était pas trop compliqué), et ensuite j’ai eu un entretien avec un officier (Capitaine, Commandant, je me rappelle pas).

Je pensais qu’il avait trouvé les tracs anti-militaristes planqués dans mes bagages, mais pas du tout !
Il m’offrait, pour trois ans quand même, un poste d’aspirant (sous-lieutenant), mais pas n’importe où : Madagascar !!!

Pourquoi j’ai refusé une telle opportunité ?
Avec le recul, je pense que cela n’était pas uniquement de l’antimilitarisme.

Pourquoi moi, j’aurais le droit d’être sur le paradis sur terre, alors que la majorité doivent se contenter de l’ordinaire.

Ah oui, les moins de 50 ans ne vont pas comprendre:pour faire court, l’ordinaire est la bouffe réservée aux sans grades, pendant que les officiers ont le droit à un repas correct.

Comment dire.

Comparé à un plateau repas d’un hôpital, face à l’ordinaire militaire, alors on peut dire que la gastronomie hospitalière est assez excellente.

Et voici la dernière partie de l’article (OK ouf, mais écrivez des articles, juste pour voir)

Mon père, né en 1938, a passé 3 ans (trois ans putain) en Algérie, à l’époque où le service militaire était obligatoire).

Dans d’autres articles, qui je pense ont été effacés des Disques Durs des serveurs, j’ai plusieurs fois évoqué cette obsession,car je voulais que mon père parle de combats héroïques contre des Algériens aux yeux infectés de haine.

Mais non, les missions de terrain étaient réservées au militaires de carrières.

Villages brûlés, femmes violées, c’était le quotidien des militaires de carrière. Attention je dis pas tous, mais je dis que tous sont restés silencieux.

Alors, pour finir, que faisait mon père dans sa caserne ?
En tant que mécanicien, il réparait les dégâts effectués par les militaires de carrière, pas tous alcooliques, certains n’avaient même pas besoin de boire.

Et voilà le final, mon père que j’ai perdu en 2019, n’a jamais tué un Algérien.

Gloire à lui, et j’espère être digne de sa mémoire.