Montpellier : Chronopost vire un de ses chauffeurs

Après 24 ans de bons et loyaux services, il est licencié pour la perte d’un colis sensible de 246 €.

À la CGT, la procédure qui vise Gilbert Rose, salarié depuis 24 ans de l’entreprise de messageries, ne passe pas. Mardi, les responsables syndicaux ont dénoncé une "sanction sans commune mesure avec la faute imputée" à ce chauffeur de 54 ans qui n’avait jusqu’à présent jamais été sanctionné.

Soutenu par 90 % des collègues

La CGT affirme avoir reçu le soutien de près de 90 % des livreurs employés en propre par Chronopost ou en sous-traitance. "Gilbert est une institution, il fait partie des murs. C’est le seul problème qu’il a eu dans l’entreprise", insiste Jérôme Hérand, le délégué syndical. Il dénonce une décision prise "à la légère", accompagnée d’une mise à pied conservatoire immédiatement imposée à son collègue.

Licenciement abusif ?

"On utilise le concept de précédent mais ce n’est pas un argument juridique. On le licencie sur un a priori", dénonce Emeric Bazalgette, un autre responsable cégétiste qui fait le parallèle avec la procédure déclenchée contre le facteur de Lavérune, Mohamed Yaqoubi dont le dossier doit être jugé par les prud’hommes. C’est aussi une procédure dénonçant un licenciement abusif qu’envisage de lancer Gilbert Rose désireux d’obtenir sa réintégration au sein de l’agence de Montpellier.

Comportement inapproprié

Côté de direction, on confirme le licenciement, "intervenu à la suite d’une plainte d’un client concernant le comportement très inapproprié de M. Gilbert Rose, ainsi que de l’atteinte à l’intégrité de la marchandise transportée". Aucun mouvement social n’a été déclenché en signe de soutien au chauffeur mais, selon le délégué syndical, la direction de Chronopost vit "dans la crainte" d’un tel appel.

http://www.midilibre.fr/2013/04/24/chronopost-un-chauffeur-vire-pour-avoir-perdu-un-colis,684951.php