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Montreuil, après Saint - Denis et Saint - Ouen... : il faut des solutions alternatives aux bidonvilles

par MRAP

Publie le mardi 2 août 2016 par MRAP - Open-Publishing

Une expulsion particulièrement violente et brutale a eu lieu le 28 juillet sur le
territo
ire de la
commune de Montreuil,
250 boulevard de la Boissière.

Elle a été décidée par la préfecture de Seine Saint Denis sans aucun diagnostic préalable ni
proposition d’hébergement, ne fût-ce que pour quelques nuits, ne fût-ce que pour une partie d
es
habitants...

Des habitants
, dans le temps très court qui leur a été laissé,
n’ont pu récupérer leurs affaires, la
nourriture, ni même le lait maternisé.

Un diagnostic, comme le préconise la circulaire du 26 août 2012, aurait pu permettre de constater
que la plupart des personnes, accompagnées par l’association Roms-Réussite, étaient en voie
d’insertion
 :
enfants
scolarisés,
recherche
d’emploi,
demandes
de
logement...
Les familles et l’association Roms Réussite demandent pour l’immédiat un hébergement
pr
ovisoire
en attente d’un véritable relogement, et la continuité de la scolar
isation des enfants
.

Pour le MRAP 93, la recherche d’une solution pour ces familles est urgente. Comme c’est aussi le
cas pour l’ensemble des bidonvilles en Ile de France. L’Etat,
la Préfecture de Région Ile de F
rance
qui vient d’élaborer une « 
Stratégie régionale pour les campements illicites en Ile de France
 », la
Préfecture de la Seine-Saint-Denis doivent répondre aux obligations qui s’imposent à l’Etat de par
la loi et les conventions internationales. L’Etat doit être plus présent dans les territoires
socialement fragiles où les bidonvilles sont les plus présents.

Les collectivités, quant
à elles, doivent rechercher
toutes les solutions pou
r permettre la
stabilisation,
la sécur
isation
,
la domiciliation
des personnes, la scolarisation des enfants
,
et assurer
l’hygiène et la santé
.

Les expulsions ne sont jamais une solution. L’accompagnement et l’accueil de
s habitants des
bidonvilles doivent
être organisés
au sein de petites structures, valorisant leurs compétences et
savoir-faire, dont la répartition sur la région doit être encouragée.

Toutes les collectivités doivent être concernées, y compris de manière contraignante.

A cette fin la Mairie de Montreuil doit accompagner et soute
nir les demandes des habitants du
250 boulevard de la Boissière auprès de l’Etat et de la Région et, dans l’urgence, afin de ne pas
laisser se transformer ce qui est déjà une catastrophe humaine en un dr
ame sanitaire, ouvrir un
accueil
pour héberger les ha
bitants chassés et ne possédant plus rien dans l’attente d’une
solution de logement pérenne.