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Mort d’ Ariel Sharon : Ancien Premier Ministre israélien, coupable de multiples crimes de guerre
par Le MRAP
Publie le lundi 13 janvier 2014 par Le MRAP - Open-PublishingL’ancien premier ministre israélien Ariel Sharon est mort, ce samedi 11
janvier 2014, après avoir passé huit années dans le coma.
Pas plus que le monde entier, le MRAP ne peut oublier la responsabilité
directe d’Ariel Sharon qui « laissa faire », sans intervenir, les
massacres perpétrés les 16, 17, 18 septembre 1982, par les « milices
chrétiennes » libanaises de l’époque, dans les camps de réfugiés
palestiniens de Sabra et Chatila au Liban, faisant entre 2000 et 3500 morts.
L’un des premiers massacres attaché à sa responsabilité de "grand
stratège" fut, en 1953, celui du village palestinien de Kibya, où 60
civils trouvèrent la mort.
Son incursion planifiée du 28 septembre 2000 sur l’esplanade des
Mosquées de Jérusalem (où se trouvent les mosquées d’El Aqsa et du Dôme
du Rocher) est à l’origine de la seconde Intifada, violemment réprimée,
sous ses ordres, par les forces d’occupation israéliennes.
C’est également sous ses ordres que fut lancée la construction du « Mur
de séparation » sur les terres palestiniennes – que ses opposants, y
compris en Israël, qualifièrent de « Mur de la Honte » - permettant
ainsi l’annexion de territoires palestiniens et transformant la
Palestine en une multiplicité de véritables bantoustans. Ce Mur sera
condamné le 9 juillet 2004 par la Cour internationale de justice de La
Haye qui ordonnera, en vain à ce jour, sa destruction.
Ariel Sharon fut également responsable du siège de l’Autorité
Palestinienne à l’encontre de Yasser Arafat, de décembre 2001 jusqu’à sa
mort en novembre 2004, dans des conditions qui pour le moins
contribuèrent à la dégradation de sa santé.
Le retrait des colons de Gaza en août 2005 ne fut qu’un leurre face à la
Communauté internationale : Gaza est en effet devenue une prison à ciel
ouvert et la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem Est n’a
cessé de s’amplifier.
Au regard des crimes ainsi commis, le MRAP tient à réaffirmer qu’Ariel
Sharon - criminel de guerre - aurait dû comparaître devant le Tribunal
Pénal International. L’impunité dont il a joui, grâce à la complaisance
de l’Occident, ne l’a, hélas, pas permis.
Le MRAP rappelle avec force que la poursuite, aujourd’hui encore, de la
même politique, ne peut que conduire au désastre pour les deux peuples
palestinien et israélien.