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Municipales 2014 - Vénissieux : des ultranationalistes candidats
Publie le mardi 25 février 2014 par Open-Publishing
Les dirigeants de deux groupuscules d’extrême droite dissous, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, ont déposé une liste pour les municipales.
Les dirigeants de deux groupuscules d’extrême droite dissous à l’été 2013, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, tous deux anciens membres du FN, ont annoncé lundi avoir déposé une liste pour les municipales à Vénissieux (Rhône) intitulée "Vénissieux fait front". Les deux hommes, qui se présentent toujours comme les "chefs des jeunesses nationalistes et de l’OEuvre française", figurent respectivement en troisième et première positions sur cette liste de 49 candidats, selon un communiqué publié sur le site internet La Flamme.
Yvan Benedetti avait été élu en 2008 à Vénissieux sous l’étiquette du FN, dont il avait été exclu en 2011 - pour s’être qualifié lui-même sur Internet d’antisioniste, antisémite et antijuif - avant de prendre la tête de l’OEuvre française, ouvertement pétainiste. Alexandre Gabriac, élu conseiller régional FN en 2010 avant d’être exclu du parti pour un salut nazi, dit "s’intéresser de près aux affaires de cette ville (Vénissieux, NDLR) qui sombre dans un chaos permanent".
Leur liste, déposée lundi en préfecture, est "composée de nationalistes, de sympathisants, mais aussi de personnes qui s’engagent pour la première fois", indique le communiqué.
Couper l’herbe sous le pied du FN
L’initiative de ces deux anciens proches de Bruno Gollnisch, très actifs dans la mobilisation contre le mariage homosexuel, vient couper l’herbe sous le pied du FN dans une ville où il avait obtenu deux conseillers en 2008 et, surtout, 38 % des voix au second tour des dernières législatives.
Fin janvier, le candidat Bleu Marine à Lyon, Christophe Boudot, patron du FN dans le Rhône, avait expliqué que le parti avait du mal à monter une liste à Vénissieux, Yvan Benedetti ayant emmené "les trois quarts de sa liste" de 2008. Christophe Boudot avait alors exclu "catégoriquement" de soutenir la liste de ce dernier. En novembre, le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, avait été placé sous le statut de témoin assisté à la suite d’une plainte pour injure publique déposée à son encontre par Yvan Benedetti.
En avril dernier, le préfet avait déclaré que "la République est plus forte que quelques imbéciles", après que des militants d’extrême droite ont tenté d’investir par la force un local du parti socialiste à Lyon, en marge d’une manifestation contre le mariage gay.