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NON A LA CHASSE A L’ENFANT ET A SES PARENTS

Publie le samedi 11 août 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

ON NE PRATIQUE PAS LA CHASSE À L’ENFANT SANS « DÉGATS COLLATÉRAUX »
Communiqué du 9 août 2007

C’est un enfant, il a douze ans, il est entre la vie et la mort à Amiens. Il aurait pu être Chinois, être plus âgé, et le drame aurait pu avoir lieu à Dôle, Lyon, Lille ou n’importe où en France. Ce n’est pas un accident. C’est l’effet direct et inéluctable de la politique imposée aux préfectures et aux policiers par le gouvernement. Les services sont soumis à des quotas en matière d’interpellation (125 000 exigés par le ministre en 2007) et d’expulsions (25 000).

Oui, les sans-papiers sont pourchassés par la police. Jusque chez eux.

D’autres drames, moins spectaculaires, se déroulent partout en France : à l’heure où nous écrivons, 10 parents (pères ou mères) d’enfants scolarisés sont placés en centre de rétention par la préfecture de police de Paris, en attente de leur expulsion pendant qu’à la maison le parent échappé à la rafle et les enfants sont dévorés d’inquiétude devant leur avenir de demi-orphelins. A Metz, un autre père de famille risque l’expulsion par l’Allemagne vers la Mongolie. Et on pourrait poursuivre cette liste qui dénombrera toujours en deçà de la réalité arrestations et expulsions, familles déchirées et vies brisées….

Le Réseau sans frontières est fier de défendre ces familles, ces enfants ; il s’efforce de construire la solidarité nécessaire, même en cette période où l’Etat, quoiqu’il en dise, en profite pour mettre les bouchées doubles.

Les enfants de ce pays, où leurs familles sont venues chercher tolérance et liberté ont le droit de vivre comme tous les enfants, sans la peur quotidienne au ventre, de même que leurs parents.

Il faut mettre fin aux expulsions, et aux pratiques auxquelles les forces de police se livrent, et donner à ceux qui vivent à nos côtés le droit au séjour..

http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article7428

Messages

  • Il faut être positif et concret :

    1/ Tout étranger a le droit d’avoir des papiers à son arrivée en France pour une durée légalement fixée.

    2/ Ensuite avant la fin de cette période, il a le droit de voir sa situation examinée pour obtenir un renouvellement de son droit de séjour (en fonction des motifs de son séjour, de son activité, de ses capacités d’intégration éventuelle, etc.)

    3/ Ce renouvellement peut être reconduit deux fois pour des périodes légalement fixées.

    4/ Avant la fin de la dernière période de renouvellement autorisé, la situation est examinée et un droit de séjour de longue durée est accordé ou refusé, une demande de naturalisation peut être faite.

    5/ Tous ceux qui ne passent pas par cette déclaration officielle à leur arrivée sont réputés clandestins et immédiatement expulsables.

    6/ Le regroupement familial est possible dès lors qu’une autorisation de long séjour ou une demande de naturalisation est effectuée.

    Les critères d’acceptation ou de refus des renouvellements sont fixés par la loi de manière objective, non ambigue : tous les étrangers sont censés les connaître avant de venir en France, quels que soient leurs motifs. Les droits ouverts pour la période sont clairement précisés par la loi.

    Nous pourrions ainsi parfaitement connaître l’immigration et les immigrés, avoir une politique d’intégration respectueuse de la volonté des étrangers, placés devant des choix clairs à chaque étape.

    Nous aurions ainsi une vraie politique d’immigration respectueuse des droits de l’homme.

    Manifestement, ce n’est pas ce que veulent ni notre président ni son ministre de l’immigration.

  • DE TOUTE FACON...

    ... papiers ou pas, légalité ou pas, la chasse à l’enfant c’est inadmissible, insupportable et inhumain. Et lorsqu’on me dit qu’on n’a pas le droit de comparer avec les rafles d’il y a quelques décennies, je réponds de quel droit vous permettez-vous ce genre d’objection quand au bout du compte c’est la vie d’une personne qui est en cause ?!

    Est-ce que la situation en Tchétchénie est si brillante qu’on puisse rêver d’y renvoyer les pauvres gens qui ont fui les zatchistki ? Il faut lire un peu "Tchétchénie, le déshonneur russe" d’Anna Politkovskaïa pour comprendre...

    NOSE DE CHAMPAGNE