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NON aux restrictions sur le dos des personnels
par mat
Publie le vendredi 17 janvier 2014 par mat - Open-PublishingSyndicat CGT du Centre Hospitalier Guillaume Régnier de Rennes
cgt 3cL ch-guillaumeregnier.frRennes le 09/01/2014
Le programme de la direction :
Moins de RTT Moins de salaires Moins de remplacement
Le 09/01/14, le directeur convoquait les organisations syndicales pour ouvrir des négociations afin de réaliser des économies. Celui-ci nous invitait le 14/01/14 pour discuter :
– de l’évolution des effectifs permanents et des moyens de remplacements
– de la révision de l’accord local ARTT (Aménagement de la réduction du temps de travail)
– de la réévaluation du système de notation et du déroulement de carrière.
Que ressort-il de cette réunion ?
D’abord le directeur a argumenté sur les nécessaires économies et explique en substance :
Avec un ONDAM (Objectif National de Dépense d’Assurance Maladie), voté par le parlement à 2,4% et considérant que la Bretagne est une région surdotée en soins d’hospitalisation en psychiatrie, « Nous auront un cadrage financier extrêmement contraint »... L’ARS soutient financièrement le projet d’établissement que le directeur veut mettre en œuvre Mais ce soutien est conditionné à la « maîtrise des dépenses de personnel. »
Dans un 2ème temps le directeur est revenu sur les 3 axes qui permettraient ces économies.
L’évolution des effectifs permanents et des moyens de remplacements :
Le directeur propose de revoir l’organisation des pools des remplacements. Selon lui ces pools (1 par pôles) ne seraient pas utilisés pour des remplacements mais pour des activités de soins dans les services. Cela générerait des remplacements supplémentaires par absence de pool. Nous avons demandé des exemples, le directeur a refusé de nous en donner. Si c’est le cas cela montre la nécessite d’augmenter les effectifs pour permettre à toutes les activités de soins d’exister. Cela nécessite des recrutements et non des suppressions de poste !
Sans plus de précision le directeur indique vouloir « revoir les règles de remplacements en vigueur dans l’établissement » Il est déjà bien difficile d’obtenir des remplacements, les congés maternité ne sont, par exemple, remplacés qu’à hauteur de 1 pour 2.
La révision de l’accord local ARTT (Aménagement de la réduction du temps de travail) :
Le directeur y est allé sans détour « Si on diminue le nombre de jours de RTT la question est comment on s’y prend ». Il avance plusieurs pistes :
– diminuer le temps de transmissions
– revoir l’organisation des personnels de nuits
Les 3 organisations syndicales ont rejeté avec colères ces propositions. Comment diminuer le temps de transmissions alors que la ½ heure existante ne suffit déjà pas et qu’elles durent plutôt 45 min dans la plupart des services.
La réévaluation du système de notation et du déroulement de carrière :
Ce point nécessiterait une longue explication. Retenons que le directeur argumente qu’au CHGR la carrière des agents est une des plus favorable qui puisse exister. On pourrait ralentir les avancements d’échelons. Mais il propose également de différencier selon les catégories par exemple : préserver les catégories C et ralentir les catégories A. Il voudrait diviser les personnels qu’il ne s’y prendrait pas autrement ! …/…
S’il faut comparer avec les autres établissements, comparons jusqu’au bout : au CHU de Rouen les infirmiers sont recrutés stagiaires ! Au CHGR la durée moyenne avant mise en stage approche les trois ans. Il y a peu d’établissements en France avec une durée aussi longue ! Tous les directeurs utilisent cet argument « du mieux qu’ailleurs » Le CHGR n’est pas mieux doté sur plein de questions : il est légitime de défendre ce que l’on a !
Enfin le directeur indique : des économies réalisées sur certains thèmes pourraient en financer d’autres comme les stagiairisations. Nouvelle division du personnel !
Enfin le directeur propose un calendrier de discussion avec une mise à l’ordre du jour des instances du 1er trimestre (mars-avril) pour une validation dans les instances du 2ème trimestre (fin juin).
Notre position sur ces questions :
Cadre budgétaire contraint : Est-ce une fatalité ? Sommes-nous obligés de s’y soumettre ?
– Lors de ses vœux aux Français le 31 décembre 2013, le Président de la République déclare « La sécurité sociale doit en terminer avec les excès et les abus. »
– Le 2 janvier 2014, le Président de la République précise :
« Les réformes de structure sont indispensables. Il s’agit de faire mieux en dépensant moins. »
– Le 4 janvier 2014, le Président du MEDEF, Pierre GATTAZ explique :
« … notamment deux postes pèsent sur le travail de manière absurde : la famille et la maladie. La famille, c’est 36 milliards d’euros qu’il faut transférer (…). On attend les solutions. La maladie, c’est aussi un poste qui pourrait être revu. Le Président de la République a parlé d’abus de la protection sociale. (…) Là, j’ai applaudi, il faut y aller. L’important, c’est d’enclencher le processus, c’est d’y croire et de le faire avec les partenaires sociaux (…) L’idée n’est pas de contraindre les entreprises à embaucher. »
C’est 5 jours après ces déclarations que le directeur nous convoque pour organiser moins de dépenses sur le dos des personnels. Il n’y a pas de hasard. C’est pour satisfaire le MEDEF que ces décisions sont prises et il faudrait que les organisations syndicales y soient associées !
Impossible de laisser faire !!!
Pour la CGT il n’y a aucune raison d’accepter de perdre ne serait ce qu’un seul jour de RTT. Aucune raison d’accepter un ralentissement de nos carrières. Aucune raison d’accepter la diminution des pools et des remplacements.
La CGT propose que l’unité des personnels avec leurs organisations se réalise sur les revendications suivantes :
Maintien de tous les RTT pour tous les personnels
Maintien du système de notation et du déroulement de carrière actuellement en vigueur au CHGR.
Maintien des Pools de remplacement existant
Allons le 27 janvier à 16h entendre les vœux de la direction et de la présidente de la CME. La CGT y défendra ces revendications.