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NOUS DEMANDONS la DEMISSION du directeur du LOUVRE !

Publie le vendredi 3 décembre 2004 par Open-Publishing
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COMMUNIQUE de PRESSE du 3 décembre 2004,

de Collectif Artistes-Enseignants pour la défense de la gratuité aux Musées Nationaux

Le 1er septembre 2004, la direction du Louvre a décidé unilatéralement la suppression de la gratuité dont bénéficiaient 900 000 enseignants et des milliers d’artistes.
Le contexte est celui-ci de d’une augmentation considérable des droits d’entrée, et de recrutements insuffisants de personnels interdisant l’accès du public à l’ensemble du musée.

Ce contexte est aussi celui de la montée en puissance du "mécénat" : loin d’être désintéressé, le "mécénat" procure aux multinationales de substancielles réductions fiscales, une publicité éhontée au sein même du musée, et place la conservation du patrimoine national sous la dépendance d’intérêts particuliers.
Il autorise aussi de singulières pratiques de capitalisme paternaliste :
les 130 000 salariés de TOTAL bénéficieront de la gratuité, dans le cadre de ce partenariat.

Sous couvert d’une décision "technique", dans le cadre de "l’autonomie des établissements" du statut d’E.P.A. et "modernisation du service public", la direction du Louvre exerce de fait un pouvoir politique : celui de redéfinir les critères d’utilité sociale pour la gratuité de l’accès aux musées. La légitimité des enseignants et des artistes comme agents de transmission de l’Art et la Culture est, selon la direction du Louvre, devenue caduque ; Celle des salariés d’une multinationale-partenaire devient en revanche significative !
Le collectif enseignants-artistes pour la gratuité aux musées nationaux propose, pour sa part, la gratuité pour tous.

Les écarts médiatiques de M. le Président-directeur du Louvre, assurant dans la presse, que "la gratuité restait acquise aux enseignants", le pouvoir exorbitant qu’il s’arroge soulèvent, à l’évidence, la question de sa démission.
Celle-ci, nécessaire mais non suffisante, doit permettre que la question de la compatibilité du statut d’EPA avec les principes du service public soit enfin soulevée avec la rigueur nécessaire.

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