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Nelly Olin : le Sénat prône la répression et la mise en danger de mort des consommateurs de drogues
Publie le jeudi 1er avril 2004 par Open-PublishingLe Sénat prône le harcèlement, la répression et la mise en danger de mort 
des consommateurs de drogues
publié le 6 juin 2003
http://www.actupparis.org/article1160.html
Le 4 Juin 2003, le Sénat a rendu public le rapport de sa commission 
d’enquête au sujet de la politique des drogues en France. Le résultat de ces 
6 mois de travail intitulé : « Drogue : l’autre Cancer » prône le 
harcèlement, la répression et la mise en danger de mort des consommateurs de 
drogues.
Au détriment de toute logique de santé publique, la commission sénatoriale 
préconise des mesures radicales envers les consommateurs de drogues 
piétinant les droits les plus fondamentaux. Plutôt que d’assouplir une loi 
inadaptée et criminelle (Loi de 70), le Sénat propose son durcissement.
L’arsenal répressif devrait être augmenté afin de créer :
  « une contravention de 5ème classe pour simple usage » associée à « 
l’obligation de soin ou d’orientation vers une structure psychosociale ». 
Par ailleurs, il est demandé de conserver la qualification de « délit en cas 
de récidive » et de « prévoir l’emprisonnement dans des centres fermés de 
traitement de la toxicomanie ».
  des « GIR STUP » ou Groupement Régionaux d’Intervention Spécialisé dans 
les Stupéfiants.
L’action sanitaire et sociale est sacrifiée :
  alors que les acteurs de terrain sont au bord de l’épuisement, pas un mot 
sur la nécessité d’augmenter en urgence les moyens financiers des actions de 
proximité ; Celles-ci sont les seules - comme le souligne le rapport - à 
avoir prouvé une réelle efficacité dans la prise en charge des problèmes 
liés à l’usage de drogues, et à avoir pu lutter contre la transmission des 
virus du VIH et des hépatites ;
  la commission propose enfin une restriction dans l’accès aux traitements 
de substitution au profit d’une politique de l’abstinence.
Les principaux intéressés par cette enquête n’ont pas été conviés. En effet, 
Nelly Olin (présidente de la commission) n’a pas jugé bon d’entendre les 
acteurs concernés : les malades, les usagers de drogues, les professionnels, 
les riverains.
La santé est incompatible avec la repression.
Act Up-Paris exige :
  d’être entendue en qualité d’association de malades et de consommateurs de 
drogues pour l’élaboration des orientations politiques du gouvernement en 
matière de drogues ;
  que le sénat retire de son rapport de commission les dispositions 
contraires au droit et à la liberté dans l’accès et le choix des soins.
Que 
les actions de Réduction des risques soient soutenues immédiatement ;
  que l’accès aux programmes de subtitution soit élargi. Que la Loi de 70 
soit abrogée.




