Nos méthodes de lutte sont stériles, soyons inventifs !

Le pouvoir a tout intérêt d’encourager l’inter-syndicale qui a une stratégie perdante depuis au moins 40 ans. Une journée de grève disparate plus une promenade de la maison des syndicats à/vers une place pour ensuite vin et merguez, ni plus suffisant pour gagner sur le patronat.

C’est la fin du syndicalisme avec ses stratégies actuelles, il nous mènera que d’échec en échec. Toutes les grands acquis sociaux qu’on a eu en France et dans le monde entier, on les a obtenu parce que les ouvriers fessaient des grèves sauvages, occupations d’usines, séquestration du patron et des chefs, cassaient l’outil du travail, blocage ... etc.

Les manifestations, en faisant le clown et la sono qui scande des slogans à la place des manifestants ne servent plus à rien, nous ne gagnons presque plus aucune grève ni sur aucune attaque des droits sociaux et du travail.

En 2010 contre la loi retraite, il y avait beaucoup de monde dans la rue, c’était très massif et pourtant on a perdu.

La gauche radicale et certain groupes anarchistes, avec leur mythe de construire le rapport de force, sont aussi entrain de péricliter. Depuis 60 ans, cette gauche radicale n’a rien construit et passe son temps à s’opposer à toute nouvelles formes de militantisme. Le jour où on aura le rapport de force, on mettra en place nos lois, nos politiques et tous ce qu’on voudra.

Le rapport de force est une construction dialectique et non statique, on peut commencer un mouvement minoritaire et si nos stratégies sont bonnes on peut finir majoritaire.

Nous n’avons plus les savoirs faire qui ont permit dans le passé de gagner mais nous sommes tellement verrouiller dans nos têtes qu’on arrive pas à en inventer d’autres.
Ces mobilisations contre la loi travail ont montrer l’incapacité des syndicats, la gauche radicale et certaine forme d’anarchisme à réagir correctement aux nouveautés, nuit debout, les AG populaires , la radicalité des nouveaux militants et la radicalisation de certains vieux militants.

C’est grave pour les militants qu’un service d’ordre syndicale se substitut à la police, que ce service d’ordre collabore avec la police pour leur « délivrer » des manifestants.
C’est grave pour les militants que le service d’ordre devient un suppléant de la police.

C’est grave pour les militants qu’au lieu de discuter des violences de l’Etat et le fond de la politique du gouvernement et les dangers de la loi travail, passent leur temps à montrer du doit quelques « casseurs », c’est un phénomène très marginal que les médias ont monté de toute pièces et que les « révolutionnaires » n’arrêtent pas de nous le rabâcher à longueur de la journée et pendant les manifestations.

Il faut se syndiquer, s’organiser dans des partis et au sein de groupes anarchistes ou autres forme de militantisme, mais il faut faire table rase sur nos vielles méthodes ou bien les compléter, en inventer d’autres et réutiliser les villes méthodes qui ont marché.

Ce qui est sûr c’est que nos méthodes actuelles sont stériles.

Vive la lutte.

A nos prochaines victoires.