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Nous n’oublierons jamais ce 11 septembre

par Alain CHANCOGNE via ROUGE MIDI

Publie le vendredi 11 septembre 2015 par Alain CHANCOGNE via ROUGE MIDI - Open-Publishing
9 commentaires

publié chez mes Camardes de ROUGE MIDI, actuellement sur leurs stand
http://rougemidi.fr/spip.php?article9001

(c’était un clin d’oeil, et coup d’PUB


Nous n’oublierons jamais ce 11 septembre...

jeudi 10 septembre 2015
par Alain Chancogne

Certains diront « On ne risque pas... » Chaque année nos tv, nos journeaux nous rappellent l’horreur de ce jour ou 3000 innocents tombèrent, frappés par la BARBARIE, dans NEW YORK victime d’une agression odieuse. Mais, il y a quarantes ans, il y eu un autre 11 septembre...

Cette année encore, « on » renforce les dispositifs visant à juguler les intentions criminelles de salopards. Je partage cette émotion

Pas un instant je n’ai trouvé de circonstances « atténuantes » à ce CRIME revendiqué par BEN LADEN, dont les troupes furent formés, entrainées et subventionnées par les ÉTATS UNIS. (Tant il était « démocratique » d’épauler ceux qui égorgeaient alors uniquement de jeunes soldats venus combattre (ô folie) au nom du Socialisme les forces les plus réactionnaires d’AFGHANISTAN.

Quand je parle du 11 SEPTEMBRE je pense à celui de 1973, d’un temps ou l’on pouvait encore, dirigeant socialiste de la 2° internationale, mourir les armes à la main, pour jusqu’au dernier souffle, se lever contre le CAPITALISME, serial-killer des aspirations populaires, à « VIVRE MIEUX et LIBRES ».

l

Je parle du 11 SEPTEMBRE chilien
, et de cette voix courageuse lançant le dernier message avant que Santiago ne tombe aux mains des mercenaires de l’Impérialisme, celui qui aujourd’hui ensanglante le Proche et Moyen Orient, et conduit un Hollande à endosser son treillis de petit gendarme de l’AFRIQUE. Quitte, ensuite à chercher à se servir des dépouilles de journalistes massacrés, pour forger un « esprit du 11 janvier » en défilant avec Netanyahu, le boucher de GAZA.

Ecoutons le camarade ALLENDE :
https://www.youtube.com/watch?v=ufHIrEEl0_o

« Mes amis,
C’est certainement la dernière fois que j’aurai à m’adresser à vous. La force aérienne a bombardé les tours de Radio Portales et de Radio Corporación. Mes paroles ne sont pas marquées d’amertume mais de déception, et seront le châtiment moral de ceux qui ont trahi leur serment : les soldats du Chili, les commandants en chef titulaires et l’amiral Merino, qui s’est promu lui-même, sans oublier Monsieur Mendoza, général perfide qui, hier encore, manifestait sa fidélité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd’hui vient de s’autoproclamer directeur général des carabiniers.

Devant ces faits, il n’y a qu’une seule chose que je puisse dire aux travailleurs : je ne démissionnerai pas ! Placé à un tournant historique, je paierai de ma vie la loyauté du peuple. Et je suis certain que la semence déposée dans la conscience digne de milliers et de milliers de Chiliens ne pourra être arrachée pour toujours. Ils ont la force, ils pourront asservir, mais les processus sociaux ne s’arrêtent avec le crime ni avec la force.
L’histoire nous appartient et ce sont les peuples qui la font.

Travailleurs de ma patrie, je tiens à vous remercier de votre loyauté de toujours, de la confiance que vous avez déposée en un homme qui ne fut que l’interprète des grands désirs de justice, qui donna sa parole de respecter la Constitution et la loi, et qui l’a tenue.

Dans cet instant ultime, le dernier où je puisse m’adresser à vous, je vous demande que vous mettiez à profit cette leçon : le capital étranger et l’impérialisme, unis à la réaction, ont créé le climat pour que les forces armées rompent leur tradition, celle que leur enseigna le général Schneider et que réaffirma le commandant Araya, qui tombèrent victimes de la même couche sociale qui, aujourd’hui, attend bien au chaud qu’une main étrangère lui rende le pouvoir pour continuer à défendre ses profits et ses privilèges.

Je m’adresse tout d’abord à la modeste femme de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous, à l’ouvrière qui a travaillé plus, à la mère qui a compris de notre préoccupation pour les enfants.

Je m’adresse aux travailleurs des professions libérales qui ont eu une conduite patriotique, à ceux qui ont agi contre la sédition encouragée par les organisations corporatives, ordres de classe qui ne cherchent qu’à défendre les avantages que la société capitaliste n’accorde qu’à une poignée.

Je m’adresse à la jeunesse, à ceux qui chantèrent et communiquèrent leur joie et leur esprit de lutte.

Je m’adresse à l’homme du Chili, à l’ouvrier, au paysan, à l’intellectuel, à tous ceux qui seront persécutés… car dans notre pays le fascisme s’est déjà fait connaître depuis longtemps dans les attentats terroristes, faisant sauter les ponts, coupant les voies ferrées, détruisant les oléoducs et les gazoducs, bénéficiant du silence de ceux qui avaient l’obligation d’en assurer la défense… L’histoire les jugera !

Radio Magallanes sera sûrement réduite au silence, et le son tranquille de ma voix n’arrivera plus jusqu’à vous.

Peu importe, vous continuerez à l’entendre, je resterai toujours à vos côtés ; mon souvenir sera au moins celui d’un homme digne qui fut fidèle à la loyauté des travailleurs.
Le peuple doit se défendre, mais pas se sacrifier. Le peuple ne doit pas se laisser cribler ni écraser, mais il ne doit pas non plus se laisser humilier.

Travailleurs de ma patrie, je crois au Chili et en son destin. D’autres hommes sauront dépasser ce moment gris et amer où la trahison prétend s’imposer. Allez de l’avant et sachez que dans un avenir plus proche que lointain s’ouvriront à nouveau les larges avenues par où s’avancera l’homme libre pour construire une société meilleure.

Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vivent les travailleurs !
Celles-ci sont mes dernières paroles.

J’ai la certitude que mon sacrifice ne sera pas inutile ; j’ai la certitude qu’il sera tout au moins une leçon morale pour châtier la félonie, la couardise et la trahison.

Ce jour terrible, fut suivi , alors que la répression se déchainait, de la première manifestation contre la Dictature aux obsèques de l’immense poète Pablo NERUDA, notre camarade.

Soyons fiers d’être ce ceux qui ne retiennent pas leur larmes en visionnant cette vidéo, en entendant ces « Viva el Partido Communista » « El pueble unido.. » et cette Internationale qui jaillit du cortège, bravant les sbires de PINOCHET.

Plus que jamais, quand le CAPITALISMME meurtrieet tente de nous entrainer vers la Barbarie, avec l’aide de ceux qui OSENT se réclamer d’une parenté avec le socialiste ALLENDE, saluons, poings levés d’ESPOIR les Camarades victimes de ce funeste 11 SEPTEMBRE.

Plus que jamais : « Allende, Neruda PRESENTES ! Para HOY y para SIEMPRE !! »

Oui plus que jamais , malgré ces temps si difficiles ou l’on voudrait nous convaincre que LUTTER est inutile, que « tout est foutu », rappelons à l’adversaire de CLASSE et ses larbins que, demain ou après demain, si nous savons emprunter la route de la LUTTE des CLASSES, construire un PARTI RÉVOLUTIONNAIRE, et donc COMMUNISTE, alors, oui .

«  VENCEREMOS  »

AC avec JP

Note
Lire cet artcle de l’HUMANITE consacré à NERUDA
http://www.humanite.fr/pablo-neruda-etait-un-symbole-abattre

Portfolio

Messages

    • Mille merci pour cet article et cette video que j ai regardé les larmes aux yeux

      Est ce que j’ai le droit de reproduire ce texte pour le distribuer aux amis chiliens ?
      Mes salutations les plus fraternelles

      Maria FORNOS

      Fille de chiliens réfugiés en octobre 1973

    • Un grand moment d’emotion.
      Merci pour ce rappel douloureux de l’histoire , de notre histoire .

      Amitiés communistes.

      J P

    • Bien que je ne comprenne pas pourquoi c’est mon IP qui s’affiche , alors qu’ 20H je buvais l’apéro chez des amis-et que je n’herge pas deFEMMES..(ni de mecs) depuis mon troisième divorce
       :
      OU bien entendu, chère inconnue,tu es de la famille que nous avions interviewé début 74 avec Georges Fournia(1) pour l’huma ?),

      ... tu peux reprendre tout texte , et les miens, petites goutte d’eau dans notre océan révolutionnaire, ne prétendent pas mériter des droits..d’hauteur

      Si tu es cette maria -tu avais cinq ans, je me souviens ..

      en souvenir de cette période, un FERRAT chantant PABLO

      https://www.youtube.com/watch?v=yXQAkJNxQEM

      Autant, pour ceux qui ne le sauraient pas, rappeler qu’ARAGON écrivit ce poème...non pas en 1973 mais lors d’un premier putsch factieux en 48(2)
      Abrazo, mujer !

      Alain
      alainchancogne@aol.com


      (1)
      FOURNIAL  :
      Georges anotamment écrit
      Chili : trois ans d’unité populaire / A. ACQUAVIVA ; Georges FOURNIAL ; P. GILHODES ; J. MARCELIN

      IL m’a raconté en gare de Bordeaux ou j’étais venu le chercher, comment il avait vu dans Santiago , malgré la chaleur, les voitures circulant vitres levées

      Pour éviter le jet de tracts de R2SISTANCE qui, dans ta voiture, pouvaient 5O m plus loin te valoir d’être sorti du véhicule par les patrouilles fascistes et roué de coups !!

      (2)
      PABLO, LOUIS, JEAN

      http://milema.canalblog.com/archives/2009/10/19/15496876.html

      Paru la première fois dans la Revue Europe N° 28 DU 1er Avril 1948, alors que des nouvelles alarmantes parvenaient du Chili au sujet du sort de Pablo Neruda. Le Poète, menacé par la dictature de Videla est contraint à la clandestinité.
      Louis ARAGON écrivit alors plusieurs poèmes et les rassembla sous le titre :

      Le Romancero de Pablo Neruda

      Ce Poème a été interprété par Jean Ferrat , dans son célèbre et magnifique Album dédié à l’œuvre de Louis Aragon :

      FERRAT 1995 -

  • merci pour ce rappel en ces sombres temps

    enfin, en ces temps que l’on veut nous montrer sombre

    ce soir, partout les medias aux ordres annonce le oui majoritaire chez smart

    mais attention tres majoritaire chez les cadres, le oui est rtes majoritairement battu chez les ouvriers

    et pour tout dire chez les "cadres", beaucoup font déjà les 39h en bons larbins du patron

    ce vote est en réalité prometteur et montre que les ouvriers n’ont majoritairement pas pliés devant le chantage patronal

  • Merci pour cet article et cette vidéo très émouvante.

    Je ne peux pas m’empêcher à comparer ce discours de résistance, même de l’espoir de notre camarade Allendé avec le discours de capitulation et de défaite de Tsipras .

    Salvador Allendé : Travailleurs de ma patrie, je tiens à vous remercier de votre loyauté de toujours, de la confiance que vous avez déposée en un homme qui ne fut que l’interprète des grands désirs de justice, qui donna sa parole de respecter la Constitution et la loi, et qui l’a tenue.

    Ainsi notre camarade Salvador Allendé n’a pas démissionné et il a payé sa résistance & sa loyauté au peuple du Chili , au prix de sa vie .
    Mais l’autre qui ne risquait rien , mais il n’a pas hésité à capituler , à trahir le peuple grec , pour rester au pouvoir afin de faire partie de l’oligarchie européenne .

  • Allende Chanson de Léo Ferré

    Ne plus écrire enfin attendre le signal
    Celui qui sonnera doublé de mille octaves
    Quand passeront au vert les morales suaves
    Quand le Bien peignera la crinière du Mal

    Quand les bêtes sauront qu’on les met dans des plats
    Quand les femmes mettront leur sang à la fenêtre
    Et hissant leur calice à hauteur de leur maître
    Quand elles diront : "Bois en mémoire de moi"

    Quand les oiseaux septembre iront chasser les cons
    Quand les mecs cravatés respireront quand même
    Et qu’il se chantera dedans les hachélèmes
    La messe du granit sur un autel béton

    Quand les voteurs votant se mettront tous d’accord
    Sur une idée sur rien pour que l’horreur se taise
    Même si pour la rime on sort la Marseillaise
    Avec un foulard rouge et des gants de chez Dior

    Alors nous irons réveiller
    Allende Allende Allende Allende

    Quand il y aura des mots plus forts que les canons
    Ceux qui tonnent déjà dans nos mémoires brèves
    Quand les tyrans tireurs tireront sur nos rêves
    Parce que de nos rêves lèvera la moisson

    Quand les tueurs gagés crèveront dans la soie
    Qu’ils soient Président-ci ou Général de ça
    Quand les voix socialistes chanteront leur partie
    En mesure et partant vers d’autres galaxies

    Quand les amants cassés se casseront vraiment
    Vers l’ailleurs d’autre part enfin et puis comment
    Quand la fureur de vivre aura battu son temps
    Quand l’hiver de travers se croira au printemps

    Quand de ce Capital qu’on prend toujours pour Marx
    On ne parlera plus que pour l’honneur du titre
    Quand le Pape prendra ses évêques à la mitre
    En leur disant : "Porno latin ou non je taxe"

    Quand la rumeur du temps cessera pour de bon
    Quand le bleu relatif de la mer pâlira
    Quand le temps relatif aussi s’évadera
    De cette équation triste où le tiennent des cons
    Qu’ils soient mathématiques avec Nobel ou non
    C’est alors c’est alors que nous réveillerons

    Allende Allende Allende Allende...