Nouveau scandale dans le foot : Rybolovlev bientôt sur le banc de touche ?

Le football ne cesse de faire la Une de l’actualité pour de mauvaises raisons. Après le Fifagate, une nouvelle affaire vient d’être découverte par Europol. Pour l’instant, elle ne touche qu’un club portugais de 3ème division mais elle pourrait en éclabousser d’autres, notamment l’AS Monaco.

Panique sur le rocher 
L’affaire mise à jour par Europol au Portugal s’invitera-t-elle à Monaco ? Si pour l’instant, en apparence la mer semble d’huile, dans les coulisses de gros nuages noirs s’amoncellent et les proches du Prince ne cachent pas leurs inquiétudes. Après les multiples remous qu’a suscité l’affaire Bouvier/Rybolovlev dans la Principauté, Albert II ne tolérerait pas un nouveau scandale. L’idée que tous les efforts déployés pour délester Monaco de son image de paradis fiscal et de place financière peu scrupuleuse soient réduits à néant à cause de l’oligarque, le met en rage. D’autant que les dernières performances de l’AS Monaco, qui s’est fait ridiculisé face à l’Olympique lyonnais lors de leur dernier match (6/1) ne plaident pas en la faveur de Rybolovlev. Ce dernier score est resté en travers de la gorge du souverain. Si en prime, derrière le rideau du marché des transferts de joueurs se cachait une affaire de blanchiment d’argent, la coupe déborderait.

L’affaire portugaise
C’est le train de vie des dirigeants du club Leiria qui a attiré l’attention de la police portugaise. Comment les dirigeants de ce club de 3ème division pouvaient mener une telle existence de milliardaires, les poches toujours remplies de cash en grosses coupures de 500 euros ? Pour mener leur enquête et remonter la filière, plus de 70 policiers portugais pris en charge par les experts du Groupe de renseignement financier d’Europol ont travaillé plus d’un an dans des conditions difficiles et complexes. A la fin de cette investigation, le Président du club, le Russe, Alexandre Tolstikov et quelques uns de ses compatriotes et amis ont été arrêtés et déférés au parquet. Selon Europoli : « le réseau criminel existe depuis 2008 et représente une des cellules de la mafia russe responsable du blanchiment de plusieurs millions d’euros dans de nombreux pays de l’UE. » Ce qui est intéressant dans le scandale de Leiria ce ne sont pas les montants, qui restent faibles par rapport aux autres affaires de corruption dans le football, mais bien les méthodes mises en place. AlexandreTolstikov, comme d’autres avant lui, (Abramovitch, Rybolovlev, Ousmanov, ou encore Chagaev) a jeté son dévolu sur un club européen en difficultés et a promis de le renflouer. Une fois, les propriétaires tombés dans le miroir aux alouettes, l’affaire commence… Toujours selon le communiqué d’Europol : « L’achat de ces clubs est facilitée par des sociétés holding appartenant invariablement à des sociétés fictives enregistrées sur des places offshore et dans les paradis fiscaux. Ainsi, la véritable origine des fonds utilisés pour les acheter n’est pas identifiée. » Dès que le club est sous contrôle, les transactions financières, les flux monétaires transfrontaliers et les insuffisances en matière de gouvernance, permettent aux propriétaires « d’utiliser le club pour blanchir de l’argent sale généralement via le marché des transferts des joueurs et/ou sur les droits des télévisions ». Connaissant le fonctionnement de l’AS Monaco, le train de vie de son Président et de ses proches et les pratiques mises à jour par l’enquête sur le club Leiria, qui ressemblent étrangement à celles du club monégasque, on comprend que le souverain et ses proches ne s’inquiètent pas sans raison…