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Nouvelle journée de mobilisation mardi contre la privatisation de GDF

Publie le mardi 3 octobre 2006 par Open-Publishing

A Paris, les manifestants se rassembleront en fin de matinée place Denfert-Rochereau pour défiler à la mi-journée jusqu’aux abords de l’Assemblée nationale.

Lundi 02 octobre 2006

Nouvelle journée de mobilisation mardi contre la privatisation de GDF

Cinq fédérations syndicales (CGT, CFTC, CGC, FO et UNSA) appellent à une nouvelle journée de mobilisation, marquée par une manifestation nationale à Paris, contre la privatisation de Gaz de France et son rapprochement avec Suez, mardi, jour du vote du projet de loi sur l’énergie à l’Assemblée.

A Paris, les manifestants se rassembleront en fin de matinée place Denfert-Rochereau pour défiler à la mi-journée jusqu’aux abords de l’Assemblée nationale. Les syndicats tablent sur la participation de 6.000 à 10.000 personnes. Six fédérations syndicales de cheminots (CGT, FO, CFTC, CGC, UNSA et Sud-Rail) appellent à se joindre aux manifestations, mais sans préavis de grève nationale à la SNCF.

"Les cheminots (sont concernés) à double titre. En tant que citoyens et usagers parce que GDF, tout comme la SNCF, appartient à la Nation et qu’ils subiront les conséquences de cette privatisation. En tant que salariés d’entreprise publique, parce que le service public SNCF et l’entreprise intégrée ne sont pas épargnés par cette politique décidée par Bruxelles et le gouvernement français", expliquent les syndicats de cheminots dans un communiqué commun.

Outre la manifestation nationale, des rassemblements, avec des délégations en direction des élus locaux, sont également prévus dans le reste de la France. Les syndicats affirment ne pas avoir passé de mot d’ordre de coupures, sans exclure toutefois qu’il y en ait à l’encontre des permanences d’élus locaux UMP et de représentants du gouvernement.

"On pense que c’est encore gagnable si les députés vont jusqu’au bout de leur vote. Beaucoup, y compris dans la majorité, disent qu’ils sont contre ce projet. Alors qu’ils ne s’engagent pas dans une stratégie de soutien à un groupe, à un parti politique, en se rangeant derrière la stratégie globale de l’UMP", a déclaré lundi à l’Associated Press Max Royer, porte-parole de la fédération de l’Energie FO.

"Il faut aussi souligner que lorsque le texte passera au Sénat, l’UMP n’a pas la majorité à elle seule contrairement à ce qui se passe à l’Assemblée", note également l’organisation syndicale.

"Nous faisons le pari de notre réussite qui passe par un large rassemblement unitaire, déterminé et qui s’inscrit dans le temps", explique de son côté la Fédération nationale des mines et de l’Energie-CGT (FNME-CGT), majoritaire à EDF et GDF.

La CGT a d’ailleurs proposé aux autres syndicats l’organisation d’une journée de manifestations dans toute la France le samedi 14 octobre avec la participation "massive" des usagers.

Le 18 septembre, les fédérations avaient adressé une lettre ouverte à Jacques Chirac pour lui demander de mettre un terme au processus de privatisation de GDF. Cette lettre a depuis été transformée en pétition que les militants syndicaux font signer à travers toute la France

Le 12 septembre, les quatre fédérations avaient appelé à une journée régionale de grève et d’action, sans réussir à mobiliser fortement. Ainsi, 7.000 selon les syndicats, avaient défilé à Paris pour dénoncer la privatisation.

Des rassemblements avaient également eu lieu en province. Le mot d’ordre de grève avait été suivi par 24% des personnels de GDF, selon la direction de l’entreprise.