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Nouvelle stratégie pour Moubarak ?

Publie le lundi 7 février 2011 par Open-Publishing
16 commentaires

Des milliers de personnes continuent d’exiger la démission de Moubarak dans les rues du Caire et dans les principales villes du pays. Moubarak soutenu par l’occident a décidé d’entamer des négociations avec les "Frères musulmans".

Il espère certainement isoler le mouvement démocratique en utilisant ses ennemis d’hier dans des tractations qui visent à maintenir les intérêts capitalistes. On peut penser que Moubarak s’est vu proposer une stratégie par les milieux dominants des Etats-Unis et d’Europe : partager le pouvoir avec les islamistes afin d’éviter le tsunami démocratique et le contenir dans le but de sauver la main mise du capital sur les richesses et l’économie égyptienne tout en s’assurant un contrôle sur la région.

Tout sauf une Egypte réellement indépendante et démocratique, les dirigeants occidentaux sont prêts à des compromis avec le diable après avoir soutenu un dictateur pourvu que le business puisse continuer et qu’Israël reste la sentinelle de leur impérialisme. Mais il n’est pas certain que la volonté du peuple égyptien s’arrête en si bon chemin, le courant démocratique est porté par des millions de citoyens.

Les grandes puissances sortiront sans doute leur porte-feuille pour faire fonctionner la corruption, mais cela suffira-t-il à calmer les exigences révolutionnaires ? Les masses prolétaires alliés à une bourgeoisie nationale démocratique semblent déterminées à ne pas céder aux pressions de l’occident et exigent toujours la démission de Moubarak.

http://creil-avenir.com

Messages

  • Je pense que les impérialistes américains sont aux manettes de cette agitation populaire, Moubarak est usé, âgé (comme d’autres avant lui ) et il est urgent de le remplacer par une nouvelle marionnette plus présentable, choisie par le peuple dans sa plénitude droits et bien au service des prédateurs américains ou israéliens.
    Il n’y a rien à attendre des discussions en cours, c’est comme si il y avait quelque chose à gagner quand on discute dans un souk égyptien en achetant une copie d’une statuette de Ramsès 2.
    La seule chance pour le peuple égyptien, c’est l’insurrection et la mise en oeuvre d’un régime appliquant la dictature du prolétariat, comme l’ont fait les bolchéviques en Russie en 1917. Les ennemis de ce régime sont déjà connus, ses églises, toutes les églises, les capitalistes américains et occidentaux.
    Cela reste néanmoins le seul espoir de changement pour l’Egypte.

    • agitation populaire

      C’est dans les mêmes termes que les dictateurs jugent les efforts du peuple pour se libérer !

      Et, comme les US sont derrière tout ça, surtout ne pas s’en mêler, n’est-ce pas ?

      La seule chance pour le peuple égyptien, c’est l’insurrection ...

      Là, on croit rêver, 300 morts, des milliers de blessés, des gens qui se battent à mains nues contre une police qui tire, ça s’appelle comment ?

    • " 300 morts " j’y crois pas ; sûrement beaucoup plus ; mais l’intêrêt du pouvoir Moubarak et des ses alliés Sarko,etc... c’est de taire les chiffres exactes pour éviter un regain des luttes

    • Et aussi : Et les prisonniers égyptiens ???? on parle toujours des " morts" et "blessés" des égyptiens révoltés, mais on ne parle jamais des prisonniers de la police égyptienne et des Pro-Moubarak : combien y at il de prisonniers égyptiens ? où sont-ils ?

  • Il y a certes un mouvement populaire puissant, en Egypte, en Tunisie et d’autres pays arabes. Ce mouvement populaire exige démocratie et liberté. Ne doutons aucunement de la démarche authentique et sincère des manifestants avançant dans le dur de la répression.

    Certains contributeurs mettent en valeur le besoin objectif de liberté et la dimension sacrificielle des opposants aux dictateurs. Ils y voient l’émergence de l’exigence des peuples à transformer le monde et ils ont entièrement raison. Au coeur même de l’actuelle crise mondiale, un courant d’opinion rebelle s’élève contre tous les diktats. La Terre est le théâtre d’une contestation de masse jamais atteinte.

    D’autres interventions mettent davantage l’accent sur les ressources de l’impérialisme quant à utiliser ces mouvements de contestation à son profit exclusif. Car, n’en doutons pas un seul instant, l’impérialisme est à l’oeuvre dans la partie de bras de fer qui se déroule au coeur des dictatures arabes.

    Les manifestants ciblent, dans chaque pays, le dictateur au pouvoir, avec pour mot d’ordre : Untel dégage !

    Si des mots d’ordre anti US éclatent et fusent dans les cortèges, ils restent très nettement sporadiques et dénoncent les liens évidents dictatures/impérialisme. En revanche, ils n’expriment pas résolument la volonté de dénoncer cet impérialisme. Ce dernier se maintient, dans la colère des peuples, au second plan, formant un arrière décor. Il apparaît second dans l’ordre des causes des dictatures combattues.

    Alors qu’il devrait se trouver dans l’indignation et la révolte au premier plan. Moubarak devrait être dénoncé comme étant la marionnette US. Circonscrire l’équation à Moubarak, c’est réduire la problématique étroitement à l’Egypte. Alors que compte tenu de la situation réelle, devrait se poser la question arabe. Car tel est l’enjeu : la question arabe fait irruption immédiatement dans l’alliance US/Israël.

    L’Egypte est ce pays allié des USA et d’Israël et dont l’alliance est contre nature. Se définir comme étant arabe revient à élargir la question du pouvoir égyptien aux causes qui l’ont engendré. Moubarak est un dictateur dont le seul rôle pour lequel il est au pouvoir a consisté à favoriser la politique pro israélienne et anti arabe des USA.

    La guerre en Irak s’explique aussi, mais pas seulement, par le danger que constituait ce pays vis-à-vis d’Israël. En transformant l’Irak en ruines et en charniers, c’est ce potentiel ennemi d’Israël que les USA ont consciencieusement détruit. C’est la raison essentielle. Ce qui s’intègre logiquement dans le fait que, 65 ans plus tard, la Palestine n’a toujours pas d’Etat ni de patrie. Et que l’Iran se voit menacée par une énième guerre où la civilisation du monde libre détruirait avec bonne conscience une autre dictature logée à l’enseigne de l’empire du mal.

    Sur fond de choc des civilisations, de guerres au terrorisme, à l’islamisme, à Al Qaïda, les USA entendent visiblement réorienter leur politique du Proche et Moyen Orient. Pourquoi ? Parce que les guerres en cours et à venir sont très nettement impopulaires dans l’opinion mondiale et aussi, et surtout, parce qu’elles sont ruineuses.

    Les actuelles révolutions, populaires, sincères et légitimes, sont "commanditées", organisées et voulu par l’impérialisme en général, US en particulier. Disant cela, je n’ignore pas que je blesse des camarades qui ont imaginé des lendemains qui chantent et m’en excuse auprès d’eux. Mais que ces camarades comprennent bien que les démocraties arabes à venir, intervenant par un compte-gouttes rythmé et allègrement cadencé, représentent une réorientation impérialiste visant à poser des cataplasmes sur des points névralgiques.

    En isolant l’Iran, la Syrie et s’attachant l’extrême passivité de Mahmoud Abbas. Ainsi, le plan US de démocratiser le Moyen Orient tel que présenté par Bush aura une apparence de pseudo réalité.

    Continuer à pomper gaz et pétrole, ouvrir des marchés, installer des délocalisations venant d’Europe et d’Amérique. Avec comme projet à moyen terme : mettre les Taliban modérés au pouvoir à Kaboul et gagner une apparence de paix avec un compromis "réaliste", reconnaître l’Etat palestinien, comme l’ont récemment fait quelques Etats, avec comme inconnue les frontières du nouvel Etat, ce qui laisse un bon demi-siècle pour régler, peut-être la question.

    Notre prix Nobel donnera ainsi l’impression d’avoir honoré sa distinction et les affaires suivront leur cours : l’offensive sociale continue sur toute la planète. Dictature ou démocratie, qu’importe si le capitalisme se porte bien ? Voire mieux.

    • Les actuelles révolutions, populaires, sincères et légitimes, sont "commanditées", organisées et voulu par l’impérialisme en général, US en même formelle (nous ne sommes pas non plus en démocratie particulier.

      C’est ce que dit Chossudovsky dont l’article, que tu présentais a été abondamment commenté et qui a été supprimé (sans explications, dommage).

      Si l’on est d’accord sur le fait que l’impérialisme US tente de récupérer ce qui peut l’être, il va être difficile de prouver que ces mouvements sont commandités (pourquoi des guillemets), organisés et voulu par lui, d’autant plus qu’actuellement Obama rattrape le dictateur par les bretelles.

      1. La dictature marchait très bien, pourquoi changer ?

      2. Pour faciliter l’organisation de l’opposition et de l’opposition révolutionnaire, il vaut mieux une démocratie, même formelle (nous ne sommes pas non plus en démocratie), non ?
      Parce que l’alternative, c’est le pire : une dictature telle qu’on ne peut la subvertir de l’intérieur.

    • désolé, la citation est :

      Les actuelles révolutions, populaires, sincères et légitimes, sont "commanditées", organisées et voulu par l’impérialisme en général, US en particulier

    • Prouver ? C’est impossible pour le moment.

      C’est "un" point de vue, minoritaire. Le résultat de déductions personnelles. Ou une contribution propre à faire débat.

      Quels que soient les peuples envisagés, l’ennemi qu’ils doivent abattre d’abord est l’impérialisme. Dictatures ou démocraties, les pouvoirs nationaux sont les relais d’une stratégie mondialisée. Les chefs d’Etat ne sont qu’apparents.

      Il suffit de regarder le bloc occidental pour comprendre que les politiques d’austérité et de rigueur ne sont qu’une seule et même politique de rigueur et d’austérité, dont l’ordre provient, non des capitales, mais d’un centre de décision qui n’est peut-être plus Washington, mais une gouvernance transnationale et transcontinentale.

      Le monde arabe forme une entité cohérente, globale, fortement articulée autour de données incontestables : la langue, langue sacrée et langue de pouvoir qui échappe aux peuples... arabes, dans la mesure où peu ont accès à l’arabe "littéraire", langue des élites savantes ; la pratique religieuse et les formes de la foi ; la dimension de l’Islam spirituel et intellectuel qui ne se compare pas au christianisme. L’Islam constitue une vision du monde, spirituelle, humaine, sociale et politique.

      De même que l’Occident méconnaît les sociétés asiatiques, leur longue Histoire et leurs cultures millénaires, du fait que l’Occident n’a qu’un point de vue : le sien, colonial et impérialiste, eurocentriste, prétendu universel.

      Aujourd’hui, les peuples arabes, toujours colonisés culturellement, revendiquent une démocratie bourgeoise occidentale, reposant sur les valeurs de la philosophie des Lumières, largement dépassée.

      Alors que l’Islam contient ses réponses propres quant à ses aptitudes démocratiques, les actuelles revendications le conduise à singer la démocratie occidentale.

      Un exemple : hier, j’interrogeais quant au sens à donner au mot : "démocratie". Un contributeur m’a répondu en postant un lien : démocratie, étymologie et Histoire des sociétés occidentales. L’attitude de ce contributeur est celle du citoyen moyen, à savoir que les réponses universelles aux problématiques de toutes les sociétés du mondes sont antiques, classiques, gréco-romaines.

      Quel aveu d’ignorance, peuchère ! La sienne ? Non, la nôtre !

      Ce qui fait la force et la crédibilité des peuples de l’ALBA, en particulier en Bolivie, c’est que l’évolution de la société repose ENFIN sur ses anciennes structures sociales, traditionnelles et archaïques. Non par complaisance narcissique et réactionnaire, mais pour "renouer" les fils de l’Histoire, ceux qui relient l’origine à l’actuel, à l’intérieur d’un contexte économique, politique et civilisationnel. Rendre aux peuples autochtones leur mémoire et leurs souvenirs, leurs cultures, leur identité afin de les confronter au réel de maintenant. Il importe que ces peuples anciens puissent s’emparer du maintenant et de ses contingences.

      Ce n’est pas l’identité nationale ringarde et ultra-droitière, mais la reconnaissance d’un temps qui s’est distordu du fait colonial et impérialiste. Quelle est la culture réellement populaire et historique qui s’est dissoute, éparpillée, oubliée sous les coups de boutoir des forces étrangères ?

      Qu’est-ce que Ben Ali et Moubarak ont fait qui soit l’essence même de peuples anecestraux ? Sinon que d’adapter leurs peuples aux visées immédiates de l’impérialisme occidental ? Parle-t-on de la question arabo-berbère ? Des frontières dessinées (à l’équerre !), des bédouins ? Du statut des langues populaires, tel que Kateb Yacine l’entendait ?

      Non. De Twitter, de Facebook, de la "démocratie" standard, occidentale, civilisée et européo-centriste. C’est quoi, les libertés d’un peuple ? D’être capable d’uniformisation Mac Do et Coca ? Ou est-ce davantage d’Histoire, d’épaisseur et de densité, sachant situer l’actuel dans un long passé historique justifiant le nom même de l’Egypte. Entre parenthèses, relevons quand même qu’il s’agit, là, de l’antique Egypte et de l’antique Carthage.

      Imaginons que nous confrontions avec l’antique Mésopotamie/Assyrie et l’antique Perse.

      Ces nations qui donnèrent la civilisation au monde entier méritent beaucoup mieux et plus qu’un verre de Coca. Fût-il arraché aux mains de leurs maîtres actuels.

    • Ce que tu dis dans ce dernier post est pertinent en soi (mais nécessiterait un développement sur des perspectives plus précises reliées aux évènement en cours.
      Seulement, tu changes de débat. J’ai posé deux questions restées sans réponse :

      1. La dictature marchait très bien, pourquoi changer ?

      2. Pour faciliter l’organisation de l’opposition et de l’opposition révolutionnaire, il vaut mieux une démocratie, même formelle (nous ne sommes pas non plus en démocratie), non ? Parce que l’alternative, c’est le pire : une dictature telle qu’on ne peut la subvertir de l’intérieur.

    • et qui a été supprimé (sans explications, dommage).

      bellaciao ne publie pas les articles venant de mondialisation point ca qui publie notamment des trucs genre "Mouvement des Patriotes Français pour l’indépendance et la démocratie", Meyssan etc...

    • Ce que tu dis dans ce dernier post est pertinent en soi (mais nécessiterait un développement sur des perspectives plus précises reliées aux évènement en cours. Seulement, tu changes de débat. J’ai posé deux questions restées sans réponse :

      1. La dictature marchait très bien, pourquoi changer ?

      2. Pour faciliter l’organisation de l’opposition et de l’opposition révolutionnaire, il vaut mieux une démocratie, même formelle (nous ne sommes pas non plus en démocratie), non ? Parce que l’alternative, c’est le pire : une dictature telle qu’on ne peut la subvertir de l’intérieur.

      1. Si, je l’ai dit dans un précédent post.

      Les USA avaient "promis" en 2003 de faire de l’Irak et du Moyen Orient un espace démocratique. Bush n’en avait certainement pas l’intention.
      L’image US s’est très nettement dégradée de par le monde : Abou Ghraïb, Guantanamo, 1 000 000 d’Irakiens tués, la guerre en Afghanistan qui est ingagnable.

      Démocratiser l’Egypte de façon perceptible donne du crédit et flatte l’image US dans l’opinion mondiale. L’analyse qui est déjà faite c’est que les USA d’Obama ne sont pas les USA de Bush, que ce n’est plus la politique des néo-cons. Etc....

      Il y a là un aspect purement intérieur aux States dans la concurrence Républicains et Démocrates. Obama "honore" son nobel de la Paix. La question de sa réélection va se poser en 2012, juste le temps de mener son projet sur d’apparentes bonnes voies.

      Cela place les USA sur une position crédible qui vise à quitter l’Afghanistan d’ici 2013 en abandonnant le pouvoir aux Taliban modérés. Ainsi que dans une perspective de reconnaissance de l’Etat ¨palestinien, quitte à ce que cela ne reste qu’à l’état de projet.

      N’oublions pas le problème iranien : l’option choisie semble être celle d’une guerre jusque là ajournée. Si les USA passent pour avoir démocratisé 2 pays arabes ou plus, ils auront plus de latitude pour déclencher ce conflit. Au final, pulvériser le dernier ennemi sérieux d’Israël.

      Alors, justement, la dictature fonctionne trop bien, en Egypte et ailleurs. Il faut lâcher la pression musulmane et la contenter. Mieux, il faut associer d’autant plus les peuples à la perspective de cette guerre qui va devenir, aussi, un affrontement sunnite/chiite en flattant les sunnites. Ceux-ci ne verraient pas d’un mauvais oeil un effondrement politique du chiisme : en Iran, en Syrie, en Irak et au Liban.

    • bellaciao ne publie pas les articles etc...

      C’est le "modo" de BC qu parle ou simplement un posteur en son nom propre ????

      Simplement pour info.

      C’est pas grave d’ailleurs. Chacun publie, ou laisse publier, ce qu’il veut. ou ce qu’il peut.

      Ca facilite pas l’analyse mais pour ceux qui cherchent rien de grave !

      On peut pas savoir tout ce que j’ai pu apprendre avec des infos que je trouvait malvenues ici ou ailleurs. et que je suis allé approfondir sur place.

      Pour les autres ça les incite simplement à aller les trouver tout seuls avec les risques que ça implique pour la compréhension.

      Faudra relire "Le Nom de la Rose" de Eco, et l’Histoire des bibliothèques "maudites".

      On ne rend pas service aux masses en les tenant à l’écart de l’info ou de ses déviations, et en "jugeant" pour elles.

      Mais chaque charbonnier est maître chez lui.

      G.L.

    • perso , sur l’article cité, je ne parle pas du site en question, j’ai d’énormes doutes sur ce type d’articles qui apparaissent au moment opportun pour tenter de dissuader de soutenir des processus révolutionnaires au moment où ceux-ci ont d’énormes difficultés et sont en très grand danger

      "les spécialistes" universitaires des métropoles impérialistes qui braillent que le mouvement en Afrique du Nord n’est pas révolutionnaire parce qu’il ne propose pas le démantèlement des bases US fleurent bien la désinformation et la tentative de désagréger la solidarité internationaliste de la bataille de peuples pour leurs libertés.

      Bref j’ai de forts soupçons contre ces mecs.

      Comme j’ai de forts soupçons également sur des "amis" algériens qui publient ici force textes sur l’unité de la nation arabe, l’anti-impérialisme et qui, au détour d’un texte sont pris en flagrant délit de suçage des corrompus bourgeois et nomenclaturistes qui dirigent l’Algérie

      ca glace d’un coup et éclaire sur les personnages qui écrivent.

      On trouvera les mêmes au Maroc qui ont fait partie de ceux qui ont connu emprisonnement et la torture et qui servent maintenant de caution au roitelet en publiant des mensonges à l’état brut sur les libertés au Maroc (bien que des progrès aient été enregistrés ici ou là sur de petites libertés au Maroc et en Algérie, les régimes corrompus dirigeants ne se revêtent même pas d’un déguisement démocratique, contrairement à leurs alliés bourgeois européens)

      C’est que des orientations qui fleurent bon l’arabitude (alors que l’Afrique du Nord n’est pas qu’arabe) ou l’anti-impérialisme sont, de fait, des fois, l’expression de souteneurs des dictatures anti-populaires ayant des liens profonds et incestueux avec les impérialismes du monde (à commencer par les appareils d’état US et Français).

  • Les grandes puissances sortiront sans doute leur porte-feuille pour faire fonctionner la corruption,

    1) oui et non peut-être pour la corruption car Moubarak est déjà au top du top puisque la fortune de sa famille est évaluée entre 40 et 70 milliards de dollars. Sa corruptibilité baisse à tel niveau astronomique.

    Sa seule garantie de continuer à goinfrer c’est de rester aux affaires, rien d’autre, pour être à l’abri d’une épouvantable spoliation avec mandat d’arrêt international et corde passée à la plus haute branche... Mais ça ne ressort pas d’un graissage de patte supplémentaire, il a déjà les dents du fond qui baignent d’avoir trop baffré.

    mais cela suffira-t-il à calmer les exigences révolutionnaires ?

    2) ben forcement non et en plus si je puis dire, dans un pays de 80 millions d’habitants le chèque necessaire pour acheter la paix sociale est plantureux. Par les temps qui courent, les states ont de quoi payer quelques lumpens mais aller plus en avant semble très difficile (because le cout astronomiques des guerres impériales )

    Les masses prolétaires alliés à une bourgeoisie nationale démocratique semblent déterminées à ne pas céder aux pressions de l’occident et exigent toujours la démission de Moubarak.

    3)
    où ça ? quoi ça ? qui ça ?

    une bourgeoisie démocratique nationale ? des martiens oui.... Des franges de la petite bourgeoisie oui mais la bourgeoisie nationale,.... wwwwaaaaaoooouuuuu ....

    et si s’allier avec une bourgeoisie nationale insécable de la clique au pouvoir n’était pas utile ?

    Car enfin, une alliance paysannerie-prolétariat urbain je veux bien, + des franges de la petite bourgeoisie déclassée pourquoi pas....

    l’un dans l’autre ça doit faire dans les 90%. le reste c’est les flics, l’armée, les familles desdites, la bourgeoisie (on recherche toujours les démocrates ...).

    Maintenant, la bourgeoisie est souple, elle n’a ni honneur ni fétichisme systémique, du moment qu’elle mange, elle peut revirer, des flics et militaires férus de gégène peuvent très bien devenir des démocrates....

    Mais pourquoi s’allier avec cette bourgeoisie qui n’est pas démocrate et est dans les fourgons toujours de la dictature ?

  • Il ne faudrait pas accorder à Chossudovsky plus d’importance qu’il n’en a. Rien ne peut remplacer la démarche d’analyse critique de la réalité que nous vivons, au moins au titre de témoins directs.
    Si je reproduis tout un article de l’universitaire canadien, ce n’est pas parce que je le pense capable d’énoncer des vérités révélées. Mais tout simplement parce qu’il n’est pas tout à fait impertinent pour ce qui concerne l’approche des grands mouvements politiques et économiques de la planète.

    Dans l’article en question, il attire l’attention sur l’autre pôle de la question égyptienne.

    Non Moubarak n’est pas dictateur au sens strict puisqu’il ne fait qu’appliquer les ordres qu’il reçoit des impérialistes US et européens. Un dictateur est un individu qui dirige son peuple à partir de "sa" pensée politique. Moubarak n’a aucune pensée politique. Ce sont les impérialistes qui l’enjoignent à adopter telle ligne ou telle position. Suite à quoi, Moubarak s’appuie sur "son" armée, c’est-à-dire celle qui est directement formée, financée et dotée par les USA. C’est dire que Moubarak ne joue aucun rôle si ce n’est celui de fantoche qui, apparemment, mais apparemment seulement, fait appliquer des décisions en Egypte prises par d’autres aux USA.

    Il est chargé et colossalement rémunéré pour endosser le sale boulot. C’est un caniche, un dictateur d’opérette, un homme aux ordres.

    Quand le peuple égyptien descend dans la rue pour exiger le départ de Moubarak, il laisse en l’état les donneurs d’ordres, les véritables décideurs.

    Que demandent-ils à Moubarak ? De faire de l’Egypte le double allié des USA et d’Israël. C’est tout. Lorsque le peuple égyptien manifeste pour dire son désaccord avec les orientations prises par l’Egypte à propos d’Israël et de la Palestine, Moubarak fait donner la répression. Comme en Jordanie. Et pourquoi ? Parce que c’est la volonté politique, géostratégique des USA qui ont fait le choix une fois pour toute d’Israël, au détriment de la Palestine. Si bien que la Palestine, ancienne colonie britannique, n’a pas été consultée en 1947 pour donner ou non un bout de territoire à Israël. Le règlement de la question fut éminemment colonial : sans consultation aucune du peuple palestinien concerné, on fit venir les juifs (et non les Israéliens) pour leur donner (sic !) la terre. Ne s’en contentant pas, le nouvel Etat palestinien s’étendit au-delà des frontières de départ et les USA avec l’Europe permirent qu’il n’y ait pas d’Etat palestinien ni, bien sûr, de frontières.

    Ce que les USA exigèrent de l’Egypte, c’est d’accepter cette situation proprement coloniale et de la faire accepter par les Egyptiens, au prix d’une dictature, mais d’une dictature moins égyptienne qu’occidentale. L’actuelle situation est le fait de la volonté occidentale. La dictature est étrangère. Elle suit la période du nazisme, entérine des siècles de persécution anti-juive, se débarrasse de la question juive en Europe et l’inflige à la Palestine.

    Là dedans, Moubarak est un petit soldat qui fait semblant de porter la badine pour fesser son peuple.

    On peut disserter tant qu’on veut sur le prolétariat et le socialisme, mais on n’arrivera à rien tant qu’on n’abordera pas la question de la situation strictement coloniale.
    On peut certes évoquer la convergence des luttes entre Europe et monde arabe, mais à condition de situer la problématique dans son contexte précis : au lendemain de leur indépendance, les pays arabes de la région sont confrontés au colonialisme quasiment dans les mêmes termes qu’avant l’indépendance.

    L’ensemble du problème revient à poser la question d’Israël et de l’alliance avec l’Occident. Tous les pays arabes, du reste attachés à la Palestine, sont contraints d’accepter la situation d’une Palestine sans Etat ni frontières.

    Posé comme ça, le problème prend une toute autre tournure. On comprend mieux que l’exigence de démocratie et de liberté exprimée par le peuple indigné et révolté remet en cause beaucoup plus qu’une question égypto-égyptienne et qu’elle interroge un rapport de forces beaucoup plus fondamental qui est celui de l’Occident colonialiste et impérialiste, eurpéocentriste, sur le reste du monde.

    La lutte des classes est ici nettement dépassée par cet aspect mondial, de souverainetés nationales, d’identités des peuples souverains, etc...

    Les Egyptiens auraient une démocratie bourgeoise, ils en feraient quoi ? Un tremplin vers la révolution et le respect des peuples enfin reconnus dans leur identité et leur Histoire ? Ou des salariés vivant à crédit, entre RMI, chômage, fins de mois, élections pipées d’avance et impérialisme toujours pro-israélien, militarisé, avide des richesses du sol et du sous-sol arabe riches en gaz, pétrole et minerais ?

    Voilà qui situe de fait la lutte des classes à un tout autre niveau pour des raisons historiques évidentes.

    Les classes ouvrières occidentales sont confrontées à ce même impérialisme, mais dans sa dimension purement capitaliste, dans l’antagonisme Capital/Travail. En revanche, les salariés et les peuples des pays colonisés ont d’autres objectifs de lutte à atteindre : leurs bourgeoisies bananières mais surtout et avant tout les puissances étrangères qui ont fabriqué et installé ces bourgeoisies bananières et tout l’appareil répressif d’exploitation et d’oppression.

    Le fait que nous visons tous le passage au socialisme ne nous situe pas du tout sur le même terrain de lutte...

    • Il ne faudrait pas accorder à Chossudovsky plus d’importance qu’il n’en a. Rien ne peut remplacer la démarche d’analyse critique de la réalité que nous vivons, au moins au titre de témoins directs. Si je reproduis tout un article de l’universitaire canadien, ce n’est pas parce que je le pense capable d’énoncer des vérités révélées. Mais tout simplement parce qu’il n’est pas tout à fait impertinent pour ce qui concerne l’approche des grands mouvements politiques et économiques de la planète.

      ah d’autant plus qu’il a sorti des conneries plus grosses que lui montrant qu’il ne fait pas le plus petit effort pour se renseigner à minima sur l’Afrique du Nord,

      moi ce qui m’inquiète beaucoup c’est qu’au moment où les masses en Afrique du Nord rencontrent des difficultés et sont à la merci d’une nouvelle offensive meurtrière de la bourgeoisie (notamment autour de toutes les batailles pour ré-agréger la force de l’appareil d’état pour lui redonner du coupant) on voit précisément à ce moment apparaitre toute une série d’articles qui essayent de faire passer les masses en mouvement (avec toutes leurs contradictions) pour autre chose qu’elles ne sont.

      On essayerait de briser la solidarité internationale au moment où l’état essaye de réunir et re-concentrer des forces pour écraser la classe populaire en Egypte qu’on ne s’y prendrait pas autrement.