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Nouvelles manœuvres du gouvernement

par CGT

Publie le lundi 13 juin 2016 par CGT - Open-Publishing
4 commentaires

Le Gouvernement tente une nouvelle manœuvre contre le mouvement social au
moment où va commencer l’EURO de football. Le
Président de la République, le
Premier
Ministre et plusieurs ministres ont multiplié les menaces contre les grévistes
,
en pointant du doigt
certaines professions. Ils menacent aujourd’hui de
réquisitionner des grévistes
, ouvrant la surenchère à la droite et à l’extrême droite.
Cette manœuvre a pour but de continuer à discréditer les salariés en lutte et la CGT
,
et
est
évidemment
rela
yée
abondamment
par une partie de la presse.

Nous dénonçons à l’avance toute
réquisition
de grévistes qui constituerait
une remise
en cause du droit de grève dans notre pays. Cette méthode avait été utilisée
concernant le secteur des raffineries
en 2010 et l’OIT avait condamné à l’époque le
gouvernement de SARKOZY.

Dans ce contexte, certains tentent de semer le t
rouble sur des déclarations du
Secrétaire général de la CGT
. Voilà ce qui a été déclaré hier
 :
« la CGT souhaite que
l’EURO se déroule comme une vraie fête populaire dans les stades et dans les fan-
zones. Je ne suis pas sûr que bloquer l’accès au stade
pour les supporters soit la
meilleure image que l’on puisse donner de la CGT. Nous serons donc présents
autour des stades et des fan-zones pour informer la population des raisons du
conflit, des tracts seront donc diffusés en plusieurs langues pour nous adresser à
l’ensemble des supporters. Le mouvement n’est pas t
erminé et les grèves vont
se poursuivre
 ».

Ceux qui ternissent l’image de la France sont ceux qui
, depuis des mois, refusent
d’écouter les sala
riés et l’opinion publique. Le G
ouvernement a spéculé depuis des
mois sur l’essoufflement du mouvement, puis sur son arrêt avec la tenue de l’EURO
de foot. Par son obstination et ses calculs politiciens, il porte l’entière responsabilité
de la situation que connait le pays.

Non
, le mouvement ne faiblit pas et notre détermination reste la même. Les grèves
continuent e
t de nombreuses initiatives et manifestations ont encore
eu lieu hier.

La votation est bien engagée et recueille d
’excellents échos.

La journée du 14 juin s’annonce déjà très importante et
il faut poursuivre les efforts
pour confirmer ce succès.

Les 23 et 28 juin sont déjà programmés comme de nouveaux temps forts.

N’en doutons pas, les manœuvres et provocations,
tant gouvernementales que
patronales
, vont se poursuivre. Restons concentrés et mobilisés sur nos objectifs
revendicatifs.

Messages

  • Gouvernement très proche de l’extreme droite...............momo11

  • C’est de la guerre psychologique.

    "Le préfet peut réquisitionner des salariés grévistes à la seule condition que l’ordre public soit menacé. "

    "Le droit de grève est un droit solidement protégé par son inscription dans la Constitution. C’est pourquoi il n’est possible d’en limiter la portée, via la réquisition de salariés grévistes, que dans des cas de figure très précis fixés par la loi. Celle du 18 mars 2003, votée lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’intérieur, prévoit que le préfet « réquisitionne tout bien ou service, requiert toute personne nécessaire [...], en cas d’urgence, lorsque l’atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publique l’exige »."

    "Le préfet ne peut par ailleurs « prendre que les mesures nécessaires, imposées par l’urgence et proportionnées aux nécessités de l’ordre public ». Tous les moyens d’assurer l’ordre public SANS RECOURIR À LA RÉQUISITION devront avoir été mobilisés au préalable.

    Un arrêt du Conseil d’Etat de 2003 avait par exemple retoqué la réquisition de toutes les sages-femmes d’une clinique d’Indre-et-Loire, après 9 jours de grève du personnel.
    Le motif ? Le préfet instaurait un service normal de la clinique, et non un service minimum. Il aurait dû envisager le redéploiement des patients vers d’autres établissements médicaux et le fonctionnement réduit du service."

    1/ L’ordre public n’est pas menacé.

    2/ Tous les moyens d’assurer l’ordre public sans recourir à la perquisition n’ont aucunement été mobilisés au préalable, puisque le gouvernement a refusé tout dialogue, est allé jusqu’à tenter de diaboliser la CGT au sein du pays pour masquer sa propre responsabilité dans le conflit (après être en plus passé par le 49.3 pour imposer cette loi en force).

    3/ Cette loi ne répond en rien à une nécessité pour la France, encore moins à une urgence, elle n’est que la transposition d’une exigence étrangère formulée par des "chefs" étrangers autoproclamés et non-élus de l’Union Européenne qui s’activent à la démolition contrôlée des pays d’Europe, au chômage généralisé et à la guerre, et vivent dans le luxe le plus obscène.