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Occupation UMP : libération immédiate de notre camarade

Publie le jeudi 20 novembre 2003 par Open-Publishing

« Nous voulons des emplois fictifs et des logements de fonction » (slogan
scandé à l’UMP)

Ce 19 novembre à l’appel d’AC !, APEIS, MNCP, SUD et de la coordination des
intermittents et précaires d’IDF, nous nous sommes rassemblés place Edouard
Herriot, pour exiger le retrait du projet de « réforme » du RMI et du projet
de loi RMA. Les groupes parlementaires de la majorité ayant refusé de nous
recevoir, et ainsi d’entendre le point de vue des premiers concernés, une
partie des manifestants est allé se mêler au public de l’Assemblée pour
interpeller le gouvernement. Pendant ce temps une centaine de manifestants
a rendu une visite collective au siège de l’UMP, au 57 rue de la Boétie,
afin d’en rencontrer les responsables pour dialoguer et leur faire connaître
nos critiques et propositions. Ces responsables ont dans un premier temps
accepté le principe de cet échange avant de nous faire évacuer par la
police.

Peu après cette intervention, alors qu’encerclés par la police devant le
siège de l’UMP nous réclamions la libération d’une douzaine de manifestants
interpellés, les responsables du parti au pouvoir nous ont finalement
proposé un rendez-vous ?ultérieur à l’adoption à la va-vite de la loi RMA !
La police est alors intervenue sans ménagement, interpellant à nouveau l’un
des nôtres, cette fois-ci avec une extrême brutalité. Le responsable du
maintien de l’ordre a ensuite affirmé qu’un policier aurait eu une rotule
cassée et que le manifestant interpellé serait l’auteur de cette blessure.
Or, les témoins directs des faits peuvent l’attester, ce n’est pas ce qui
s’est produit. Chercherait-on ainsi à légitimer à posteriori des violences
policières ?

Fait notable, durant ces menées policières des camions de la préfecture
étaient disposés et déplacés en permanence de manière à dissimuler
l’intervention aux passants et aux journalistes présents. Soucieux
d’empêcher tout réel débat public sur des enjeux sociaux fondamentaux, le
gouvernement innove avec un souci du détail inusité en matière de contrôle
de l’information.

Parmi les chômeurs, les précaires, les intermittents et tous ceux qui sont
atteints par la précarisation, la convergence des refus de cette politique
est à l’oeuvre. Si ce gouvernement estime que criminaliser l’un d’entrer nous
pourrait tenir lieu de réponse politique, il ne fait qu’ajouter au mépris
dont il fait preuve une naïveté sans bornes.

Nous exigeons la libération immédiate de ce manifestant ainsi que l’arrêt de
toutes poursuites éventuelles à son endroit.

Coordination des intermittents et précaires d’Île-de-France
14 quai de Charente 75019 Paris
 http://cip-idf.ouvaton.org/