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PAS D’ISSUE SOCIALE ET PACIFIQUE A LA CRISE DANS LE CADRE DU CAPITALISME DECADENT

par ROCML

Publie le mardi 21 juillet 2015 par ROCML - Open-Publishing
7 commentaires

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Possibilité et nécessité des crises

Les crises du capital sont inscrites dans l’ADN du capitalisme et en sont les conséquences inévitables de son monde de production.

Le but de la production n’est pas de satisfaire les besoins de la société mais de produire avec profit. Le capital réalise ce profit par l’extorsion du travail non payé (surtravail générateur de la plus-value, du profit) au-delà du travail payé à l’ouvrier pour entretenir et reproduire sa force de travail. Mais ce procès de valorisation du capital n’est achevé qu’au terme de son cycle de circulation quand la marchandise est vendue et donc la plus-value réalisée. La séparation de la phase de production de celle de sa réalisation par la vente des marchandises, ouvre déjà la possibilité de produire plus que le marché solvable n’ est capable d’absorber. Et de fait, la tendance à la surproduction est le « mode d’existence » du capital. Chaque capital dans le secteur où il est investi entre en concurrence avec d’autres capitaux. Pour prospérer ou survivre, il n’a d’autre choix que de produire moins cher que ses concurrents, même si l’avantage ne dure qu’un temps, jusqu’à ce que le concurrent fasse de même. Pour ce faire il doit accroitre la productivité des travailleurs productifs et la part de surtravail qu’il leur extorque. IL réalise cela principalement en remplaçant du travail vivant par des machines et des procédés techniques permettant de produire plus dans le même temps de travail. Mais cela a pour conséquence de faire baisser « la rentabilité du capital » qui s’exprime dans la baisse tendancielle du taux de profit. A taux d’exploitation identique[1] la part du travail mort (la valeur des machines et de la mécanisation, l’augmentation des premières utilisées – le constant Cc ) dans la composition du capital, augmente au détriment du capital vivant (Cv) seul producteur de plus-value et générera un profit moindre que dans le précédent cycle de valorisation. D’autre part avec l’augmentation de la productivité, il jette sur le marché une quantité encore plus grande de marchandises qui doivent être vendues avec profit. Ces deux phénomènes sont dialectiquement liés et générateurs de crise. Les capitaux auront tendance à aller s’investir là où un taux de profit est plus élevé, à spéculer sur les marchés financiers, provoquant un déséquilibre dans les divers secteurs de la production et la plus grande masse de marchandises saturant le marché existant. La contradiction fondamentale du capitalisme entre le caractère privé de la possession des moyens de production et d’échange et la production sociale se manifeste violemment lors des crises.

Les crises dans la période de croissance du capitalisme

Les crises du capitalisme à l’époque d’expansion et de croissance ont été étudiées par Marx dans le manifeste du Parti Communiste, dans ses écrits préparatoires au capital, dans le capital et ses études sur les théories de la plus-value. Périodiquement le capitalisme était secoué par la crise. « Chaque crise détruit régulièrement non seulement une masse de produits déjà créés, mais encore une grande partie des forces productives déjà existantes elles-mêmes. Une épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité, s’abat sur la société, l’épidémie de la surproduction. La société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée  ; on dirait qu’une famine, une guerre d’extermination lui ont coupé tous ses moyens de subsistance ; l’industrie et le commerce semblent anéantis. »[2]

Mais ces crises sont surmontées pour une certaine période (Marx constante une périodicité de 10 ans). Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle les crises « D’une part en imposant la destruction d’une masse de forces productives, d’autre part en s’emparant de marchés nouveaux et en exploitant mieux les anciens »[3]

Le capital sort à chaque fois renforcé et reprend son cycle de croissance, le marché mondial est encore en constitution, il y a encore des marchés nouveaux à conquérir, le capitalisme n’a pas encore conquis toute la planète.

Mais constate-t-il « … Elle prépare des crises plus générales et plus profondes, tout en réduisant les moyens de les prévenir. » » .

Ainsi, le nombre de pays capitalistes grandit ainsi que les affrontements entre eux pour la conquête des marchés.

Au début du 20ème siècle, à l’apogée de sa puissance historique, le capitalisme bascule dans sa période de décadence. Il a atteint son stade suprême l’impérialisme. « Pour la première fois, le monde se trouve entièrement partagé, si bien qu’à l’avenir il pourra uniquement être question de nouveaux partages c’est-à-dire du passage d’un « possesseur » à un autre, et non de la « prise de possession » d’un territoire sans maitre »[4]

La crise de la période impérialiste du capitalisme

A l’époque de l’impérialisme, c’est-à-dire à son stade où dominent les monopoles, les crises cycliques ne permettent plus au capitalisme de surmonter, même provisoirement, ses difficultés de valorisation du capital. Le capitalisme s’est étendu sur toute la planète, les marchés (…) qui lui permettait d’écouler sa production ont été conquis et assimilé par son mode de production, transformant d’immenses populations en prolétaires dont une grande partie est contrainte par le capital à rejoindre l’armée industrielle de réserve et mise dans l’impossibilité (car non solvables) [5] de consommer la masse de produits dont le capital inonde la planète. La contradiction qui parait absurde pour les travailleurs (Le formidable essor de la capacité productive de l’humanité qui permettrait de satisfaire les besoins de toute la population mondiale) conduit à la pauvreté et la misère.

Dans cette période la crise devient chronique, quasi permanente, elle n’est plus cyclique, il n’y a plus de période relativement longue de reprise des affaires, de prospérité. Le capitalisme a atteint ses limites, il est devenu décadent, pourrissant.

Dans cette période le crédit a pris le relais des marchés extérieurs et a permis aux cycles de la reproduction élargie du capital de s’enchaîner par la vente des marchandises à crédit. Pour éviter le blocage de l’économie, le capital a recours à l’endettement systématique et généralisé des Etats, des entreprises et des particuliers. Cet endettement est à la base de l’hypertrophie du capital financier permettant aux capitaux qui ne pouvaient plus s’investir avec profit dans la production de spéculer sur les marchés financiers. Le capitalisme à son stade impérialiste c’est la fusion du capital financier et du capital productif. Sans capital financier pas de capitalisme ! L’inflation extraordinaire du capital financier, et donc de la dette publique ou privée, a retardé l’éclatement d’une crise encore plus violente. Mais aujourd’hui cette dette ne peut plus être augmentée sans fin sans risquer d’entrainer la faillite des états et des pays les plus vulnérables. La mondialisation a elle aussi joué un rôle modérateur de la crise en ouvrant des débouchés aux capitaux pour s’investir avec profits dans certaines régions du monde en associant haut degré de technique de production et faible valeur de la force de travail et ce contrairement aux idées répandues qui rendent cette mondialisation responsable des difficultés rencontrées dans les pays impérialistes dominants comme la France. Mais, revers de la médaille, elle a provoqué l’émergence pour les anciens pays impérialistes de nouveaux rivaux (Chine, Inde, Brésil..) qui exacerbent la concurrence sur le marché mondial.

IL n’y a pas de bonnes réformes possibles
pour résoudre la crise du capital

Les tentatives de la bourgeoisie pour surmonter sa crise

Lors des crises de surproduction de la phase juvénile d ’expansion du capitalisme, la bourgeoisie résorbait la crise comme l’expliquait Marx par la destruction de capital et de forces productives, en développant la productivité du travail en introduisant de nouvelles machines et en conquérant de nouveaux marchés pour écouler la masse accrue de marchandises produites.

Lors de la crise actuelle, il y a aussi destruction massive de capital et de forces productives mais cela ne suffit plus. Le marché est partagé entre grands groupes impérialistes et son extension a pris fin et la lutte pour la conquête des marchés au détriment des concurrents est acharnée. Les augmentations de productivités nécessitent des investissements énormes pour un résultat de plus en plus réduit sur l’augmentation de la part de travail non payé dans la valeur des marchandises.[6]

La seule réponse possible du capital est de faire supporter les effets de la crise par les travailleurs. C’est-à-dire en réduisant le prix de la force de travail (ce que les capitalistes nomment coût du travail[7]). En réduisant les dépenses « improductives » aux des capitalistes que sont les « charges » afférentes à sa reproduction (tous les services destiné au maintien et à la reproduction de cette force, sécurité sociale, prestations sociale, frais médicaux, transports – ce qui est regroupé dans ce que l’on appelle services publics), augmenter les impôts, baisser les retraites etc…. Avec pour objectif de tenter d’augmenter le taux de profit, la rentabilité du capital. Ce qui se traduit depuis des années au niveau social global par la diminution de la part du produit social distribué en salaires.

Le principal outil que le capital utilise pour essayer d’éviter les effets les plus catastrophiques de crise c’est l’Etat. Ces dernières années dans les grandes métropoles impérialistes il a été utilisé systématiquement par les gouvernements de droite et de gauche pour soumettre les travailleurs à une politique systématique de remise en cause graduelle de leurs conditions de vie, des salaires, de l’emploi. Et dans le reste du monde il est le principal bras armé et organisateur de guerres des capitalistes pour la conquête des marchés et zones stratégiques.

Et pourtant, dans ces tentatives de redresser la « profitabilité » du capital, ces mesures ne font qu’amplifier les difficultés, ne serait-ce qu’en réduisant à l’insolvabilité une masse grandissante de travailleurs et donc exclus de la consommation des marchandises produites.

Les solutions de la social-démocratie radicale

C’est justement sur cette dernière conséquence, la sous consommation des travailleurs que la social-démocratie radicale représentée en France par le Front de Gauche, le PCF et les divers groupes gauchistes et opportunistes associés[8] argumente pour présenter ses solutions. Ces solutions s’articulent sur deux volets principaux

1) Relancer la consommation des travailleurs en redistribuant plus équitablement le produit social entre le capital et le travail, en particulier en augmentant les salaires.

C’est oublier que la tendance « naturelle », nécessaire à la survie du capital, c’est tout le contraire.

C’est oublier comme le fait remarquer Marx que c’est justement à la suite d’une période où les salaires sont au plus haut (en l’occurrence pour nous à la fin de ce que l’on a appelé les trente glorieuses) que la crise éclate

2) Moraliser le capital financier par diverses mesures politiques et économiques. Autant demander au capital de n’être plus le capital. On l’a vu, le capital financier c’est le capital du capitalisme arrivé à son stade impérialiste et c’est grâce à lui que le capitalisme a pu perdurer jusqu’à nos jours et le moraliser ou l’encadrer ne changerait rien au rôle prépondérant qu’il joue aujourd’hui dans l’exploitation du travail salarié et la reproduction, valorisation du capital.

Nous reviendrons dans un prochain article sur une critique plus détaillée de ces positions qui reprennent des conceptions déjà anciennes de la social-démocratie[9] adaptées à la situation actuelle. Entretenant ainsi l’illusion parmi de nombreux militants politiques et syndicalistes de « gauche » qu’il est possible de « moraliser », de rendre plus social le capitalisme.

Barbarie ou socialisme

décadence du capitalisme

La bourgeoisie ne peut éviter la faillite de son système. Le capitalisme aujourd’hui n’a plus les moyens de surmonter même momentanément les effets de ses contradictions. Les crises cycliques de sa période ascendante qui permettaient un retour pour une certaine période à sa croissance, ne sont plus possibles. Il est entré dans sa période de décadence, marquée des convulsions de plus en plus violentes, par la prolifération des guerres impérialistes, la destruction de forces productives et de vies humaines , la dégradation des conditions de vie de l’immense majorité de la population mondiale réduite à la condition de prolétaires, aux crises alimentaires, à la destruction de l’environnement et l’épuisement des ressources de la planète condamnant l’humanité à sa destruction si l’on ne met pas fin à ce système pourrissant.

Ou socialisme-communisme

L’Internationale communiste en 1919 caractérisera la période impérialiste comme « celle de la décomposition et de l’effondrement de tout le système capitaliste mondial et sera celle de l’effondrement de la civilisation européenne en général, si on ne détruit pas le capitalisme avec ses contradictions indissolubles. »[10] Et dans sa plateforme, l’Internationale précise : « Une nouvelle époque est née. Epoque de désagrégation du capitalisme, de son effondrement intérieur. Epoque de la révolution communiste du prolétariat. »[11]

Aujourd’hui comme hier, Le capital n’a d’autre alternative, une fois de plus que de faire supporter les effets de sa crise au prolétariat. Mais dans les conditions historiques actuelles, aucune politique ne peut tirer le capital de sa crise systémique historique. La lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie ne peut que se développer. Il s’agit non seulement pour les prolétaires de résister aux attaques du capital, mais surtout de se donner pour but d’abattre ce système. Depuis plus d’un siècle, le capitalisme a achevé son rôle progressiste et a créé en son sein les forces et les conditions objectives nécessaires au passage à un mode de production supérieur, le socialisme-communisme. Seul dans la société communiste, en effet, les crises n’existeront plus parce que la société ne produira plus pour le profit d’une classe mais pour satisfaire les besoins de tous ses membres.

[1] A taux de plus-value Pl/Cv identique, c’est-à-dire où le rapport entre le travail payé (Cv) et travail non payé(Pl) reste le même.

[2] Manifeste du Parti Communiste

[3] Le manifeste du Parti Communiste

[4] Lénine – l’impérialisme stade suprême du capitalisme

[5] Selon l’observatoire des inégalités il y a un milliard de personnes sous alimentées dans le monde et il en meurt 25 000 chaque jour.

[6] En effet la part de ce qui est payé en salaires dans la valeur de la marchandise produite, tend avec la productivité à diminuer constamment et ne représente aujourd’hui pas plus de 20% de la valeur de la marchandise.

[7] Voir notre article dans ce présent numéro sur le « cout du travail »

[8] Parmi ceux-ci citons le PCOF et la Coordination Communiste du Nord Pas de Calais.

[9] Voir à ce sujet les annexes de notre brochure sur les nationalisations

[10] Congrès de fondation de l’IC Lettre d’invitation au Parti Communiste allemand

http://www.marxists.org/francais/inter_com/1919/ic1_19190300a.htm

[11] http://www.marxists.org/francais/inter_com/1919/ic1_19190300d.htm

Messages

  • Analyse marxiste-léniniste très intéressante sur la crise du capitalisme... Mais un petit désaccord "Seul dans la société communiste, les crises n’existeront plus parce que la société ne produira plus pour le profit d’une classe mais pour satisfaire les besoins de tous ses membres." Vision simpliste, angélique, idéaliste, naïve ou plutôt cynique. Qui organise cette société idéale ? Le parti communiste bien sûr. Comme on l’a vu dans quasiment tous les pays communistes, le prolétariat a produit sous le contrôle et la tutelle d’une nouvelle classe sociale, la bureaucratie, l’administration et les apparatchiks du parti communiste. Quand ce ne fut pas sous la dictature sanglante de nouveaux rois et dynasties communistes (Staline, Mao, Ceausescu, Pol Pot, Kim Jong Il, etc...) Donc comment vous faites pour éviter à nouveau cette "dictature sur le prolétariat" dans cette société idéale ? Comment les individus s’organisent, votent, pour qui ? Qu’elles sont les libertés de choisir son mode de fonctionnement ? Quel est le rôle du Parti ? Comme je ne suis pas naïf, je ne crois pas que le socialisme-communisme arrive de manière automatique après la destruction du capitalisme. Donc comment cela se passe ? Je tiens à préciser que je crois, autant que ceux qui vont me traiter d’anticommuniste, à une société sans classe, à l’autogestion et au communisme comme finalité. Mais je ne suis pas Maoiste, ni marxiste-léniniste, donc je suis social-démocrate ? Ah bon, si vous le dites. Mais dans le prolétariat il n’y a plus grand monde à vouloir ressusciter les vieilles recettes du communisme autoritaire. Après si une avant-garde vous suffit...

    • L’URSS n’ait jamais été réellement socialiste, pour cela il aurait fallu que la Révolution soit internationalement victorieuse. Mao n’a pas appelé au défaitisme révolutionnaire lors de la guerre avec le Japon (peut être eût-ce été différent avec Chen Duxiu). Quant à voir une relation entre le socialisme et Ceaucescu, Pol Pot ou le régime nord-coréen qui attribue des miracles à ses pères fondateurs genre apparition de nuage rouge en forme de cheval ailé ou fusils imprégnés d’esprit révolutionnaire... Faudrait peut-être pas exagérer !!!

    • Donc comment vous faites pour éviter à nouveau cette "dictature sur le prolétariat"

      Le socialisme démocratique reste a construire et c’est pas antagoniste avec
      la dictature du prolétariat appelons la aussi démocratie prolétarienne

      Il y a a débattre énormément la dessus pour écarter les dérives des tentatives précédentes.

      A réfléchir sur-(comités de quartier , communaux, d’entreprises , genre soviet,
      avec élection des élus révocables a tout moment a tous les étages hiérarchiques ,
      un seul mandat et pas de cumul etx etx )

      Tout un arsenal de protection pour éradiquer le métier de politicien et que les travailleurs ne soit plus spolier.

      Un seul mandat et le non cumul incitera les masses a la formation politique sans cesse renouvelé.

      Cela appelle débats et réflexions debarassé de l’anti communisme viscéral
      véhicule en permanence par les droites réactionnaires et social démocrates

    • d’accord Nocturne ..mais le camarade 82.***.125.** pose quand m^me la question qui "fâche" au sein de pas mal de groupes d’ex communistes sincèrement impliqués dans la réflexion portant sur leBESOIN de COMMUNISME et d’outil (le PARTI) qui soit effectivement d’un type INEDIT quant à son aide à la REVOLITION , sous controle des masses de A à Z..

      Il dit

      Donc comment vous faites pour éviter à nouveau cette "dictature sur le prolétariat

      Puisque de toutes façons, la saison et la canicule ne me font pas "piquer" le temps de parole à des centaines d’amis, je me lance..

      Moi je pense que l’on n’évitera pas cela si l’on "croit "encore mais sans trop le dire que le COMMUNISME sera , de toutes façons, une Société qu’une avant garde aura fécondée..aidée par un Parti qui conservera , objectivement, une forme orgnisée trop empreinte de l’héritage léniniste

      C’est pourquoi, personnellement, je ne me réclame pas de la"dictature DU prolétariat"

      Parce que les erreurs puis les crimes qui se sont produits au nom de la libération du prolétariat trouvent leur origine, dans le fait que la notion de" dictature( temporaire) du prolétariat" ,que Marx , Lénine ont théorisé , a buté sur la prétention non marxiste de "construire le bonheur" sans que les"masses fassent l’histoire"

      LE parti a toujours considéré que ce qui naissait d’aspirations NON DEFINIES au sein de son C.central c’était à priori suspect..!

      D’ou effectivement l’expresiion "utilisée par certains de "dictature sur le prolétariat"

      Qui a conduit, à ce que le copier ciller de la forme-parti outil du "communisme de guerre" imposé par histoire dans les années 17-22 notamment-, la Lutte des classes au niveau mondial(l’ETAT ouvier soviétique était à abattre par tous les moyens et avant Hitler , DE Gaulle fut un colonel français engagé dans les coalitions qui soutenaient la contre-révolution)

      ....que cette greffe de léninisme , partout , était , condamnée à terme à l’ECHEC

      Car on passe vite du "besoin" (??) de dictture du prolétariat à la négation des fondamentaux marxistes.
      Et très vite c’est la dicature du B.P sur LE PARTI lui même qui ne peut engendrer, partout quela lutte des places..

      Qu’en soit victime un Trotsly ou, si le PCUS avait éliminé Staline..que ce soient des"staliniens" qui aujourd’hui, viennent ici rappeler comment TROTSKY laurait réglé leurs comptes à Staline et ses compagnons !

      (Attention j:e ne dis pas que c’eut été avec la sanglante méthode du"stalinisme", je dis quu’in fine et hors statistique impossible à "imaginer" le résultat aurait été le m^me sur un point de FOND : la DEMOCRATIE

      Là, je te rejoins, c’est tout ce concept débarassé de ses craicatures"biurgeoises" qu’il nous faut fouiller, sans crainte de divergences profondes.

      C’était cela que portait l’APPEL initial "Pour des ASSISES DU communisme" aujourd’hui objectivement piétiné par quelques deux trois "éex " qui n’ont conservé de leur passage au "PCF que ce qui était , en fait suicidaire comme approche d’une recherche de la Société du Bonheur..

      Un immense et parfois risible et pitoyable addiction au"pouvoir", à la"lumière"..

      Oh j’entends bien des réponses indignées

      " Comment, chancogne, tu crois que les Capitalistes se laisseront déposséder sans que nous soyons contraints à limiter quelques libertés de nous nuire"

      Je réponds que si le COMMUNISME devait avoir besoin d’autre chose que la"démocratie poussée jusqu’à ses limites", du rapport de forces qui engage la Classe ouvrière, la jeunesse dans un affrontement forcèment VIOLENT(ce qui ne signifie pas"sanglant" ), s’il fallait déjà dresser des listes de ceux que"nous devrions" faire taire..

      ...alors nous n’aurions aucune chance dans la société actuelle de ce millénaire, de nous débarrasser de l’ensemble d’éléments qui bloquent le processus révolutionnaire..
      C’est mon approche de la LUTTE des classes.

      Si souvent je trouve ridicule qu’on me traite de"marchaisen", je n’oublierai jamais combien le discours de Georges Marchais à l’ouverture du 22 CONGRES, en février 72(le premier auquel j’assistais) m’a marqué

      Pourquoi, là, j’ai compris que la rage puis la douleur du représsentant dUPCUS, KIRILENKO, était à analyser....Prcequ’en même temps le Congrès debout saluait tourné vers la délégation soviétique la GRANDE REVOLUTIOn d’octobre 17

      Quand Georges M cite Pablo NERUDA, il répond pour partie au camarade 82.***.125.*

      Extrait de ce texte du grand, de l’immense COMMUNISTE chilien

      e veux vivre dans un monde où il n’y aura pas d’excommuniés. Je n’excommunierai personne. Je ne dirai pas demain au curé de El Tabo : « Vous n’allez plus baptiser personne car vous êtes anticommuniste. » Je ne dirai pas à l’autre : « Je ne vais pas publier votre poème, votre création, car vous êtes anticommuniste. » Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédé par une règle, par un mot, par une étiquette. Je veux qu’on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries. Je veux qu’on n’attende plus jamais personne à la porte d’un hôtel de ville pour l’arrêter, pour l’expulser. Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la Mairie. Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole, que quiconque soit poursuivi par des motos. Je veux que l’immense majorité, la seule majorité : tout les monde puisse parler, lire, écouter, s’épanouir. Je n’ai jamais compris la lutte autrement que comme un moyen d’en finir avec la lutte. Je n’ai jamais compris la rigueur, autrement que comme un moyen d’en finir avec la rigueur. J’ai pris un chemin, car je crois que ce chemin nous conduit tous à cette éternité permanente. Je combats pour cette bonté générale, multipliée, inépuisable

      Cordialement

      Alain

    • Pour moi la dictature SURle prolétariat a été menée aussi bien par le capitalisme,
      que par la caricature de socialisme géré par des apparatchiks du PCUS.

      Je m’attache a la " dictature DUprolétariat, ou a un terme moins galvaudé
      La démocratie proletarienne., POURQUOI .

      Sans vouloir donner dans " l’ouvriérisme ",de part mon parcour salarial les prolos
      au bas de l’échelle se font toujours avoir.
      Oui les masses doivent faire l’histoire et non le parti qui ne doit servir que de repaire.
      Mais noyés dans les masses il ne faut pas que ces "prolos " de base soit oublies.

      N ’étant pas très instruit ni très éduqués socialement il faut qu’ils aient fortement axé au décisions si non la nature humaine étant ils seront oubliés une fois de plus par des petits futés.

      JP

  • Enfin un débat et des propositions intéressantes Nocturne. La manière dont on veut changer le monde m’intéresse plus que les principes asséné comme des vérités scientifiques. Révocabilité des élus, comités de quartier, soviets des origines, j’y rajouterai autogestion, solidarité entre les coopératives de production pour contrer le système capitaliste, il faut essayer, mettre ses étiquettes de partis de côté, se mélanger avec modestie avec les prolétaires non politisés, expérimenter, convaincre le peuple par les actions solidaires que l’on réalise, non pas dans un but de charité, mais dans le but de contester l’individualisme et la concurrence imposée par le capitalisme. Tout cela ne peut se faire qu’en mettant en place des conseils démocratiques, en dehors du système électoral bourgeois qui favorise la division de la classe ouvrière en de multiples partis englués dans la cogestion de cette société marchande qu’ils contestent sans vraiment vouloir la changer. L’abstentionnisme est une marque de la désillusion du peuple envers la "chose politique". En même temps c’est une opportunité si on arrive à transformer ce désintérêt en actions solidaires de lutte de classe en dehors des échéances électorales. Dans chaque département la résistance peut s’organiser dans la durée si les réunions accrochent habitants des quartiers populaires, jeunes prolétaires et étudiants, chômeurs et travailleurs. Si on continue avec les éternels cartels de partis, syndicats, associations droits de l’hommistes qui réunissent les mêmes militants ayant pour seul but de continuer à exister en mettant leur nom au bas d’un tract que personne ne lit plus... Je caricature un peu, mais on voit de plus en plus de cheveux blancs que de jeunes dans ces réunions. Preuve que la relève ne se fait plus. Même s’il est difficile d’inventer quelque chose de nouveau, on n’a pas le choix, nos partis classiques ont vécu, les syndicats c’est guère mieux. Qui ose parler et surtout "pratiquer la lutte de classe" sans renoncement pour les salariés, jusqu’à la victoire. Si la lutte ne sert qu’à profiter à quelques cadres syndicaux et à des élus de partis de "gauche" qui ne s’occuperont ensuite que de garder les petits avantages que la société capitaliste leur accorde.... alors les prolétaires se détournent de la lutte. Après je n’ai pas de solution, la prise de conscience sera difficile dans notre société atomisée de consommation. J’espère un sursaut de révolte quand le capitalisme tirera trop sur la corde, en attendant les petites résistances d’aujourd’hui feront les victoires de demain. A condition que l’on vire dès aujourd’hui les profiteurs de lutte qui ne pensent qu’à se montrer, à parler au nom de tous. Merci à AC pour cette émouvante citation de Pablo Neruda. Moi aussi je pense qu’un bon communiste doit être un humaniste avant tout, qui refuse l’injustice faite aux classes populaires. Que la violence nécessaire pour résister à la réaction et défendre les acquis révolutionnaires, ne doit pas se transformer en moyen pour se venger ou imposer ses idées par la force, au départ contre ceux qui ne pensent pas comme nous et ensuite pour régler les conflits entre nous. C’est pour cela que je me méfie des beaux discours de certains, je ne juge un camarade que dans la lutte et pas sur une étiquette. Et parfois il s’avère que le meilleur combattant est le plus ignare en politique. Cordialement.

    • J’espère un sursaut de révolte quand le capitalisme tirera trop sur la corde,{}

      Moi aussi , mais mais sans repaires les masses désorientées peuvent accoucher
      d’un monstre.

      C’ est pourquoi il faut reconstruire un vrai mouvement communiste tenant compte
      de l’histoire passée.

      Mouvement communiste qui ne se veuille pas être l’avant garde des masses
      populaires, mais une boussole , un centre de réflexion démocratique
      qui
      permette au travailleurs d’éviter si possible des erreurs et nous aide a faire
      tomber ce système, pour construire un avenir.

      A mon sens ,toutes tentatives de réformer le système sont vouées a l’échec et ne peuvent que conduire les travailleurs a la désespérance avec les risques que cela comportes.

      On ne doit pas essayer de ruser avec le capital, il faut annoncer la couleur et le combattre avec des objectifs clairs pour pas tromper les masses.

      Et pour moi l’objectif, c’est le communisme

      Salutations