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PIPPA, HADOPI, ACTA : Non aux lois anti-piratage !

par JCML

Publie le mardi 31 janvier 2012 par JCML - Open-Publishing
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Non aux lois répressives contre le piratage !

Contre l’industrie culturelle, développons la culture populaire !

Ces derniers jours, internet est le théâtre d’une agitation particulière. Plusieurs sites internet d’usage courant ont été la cible d’opérations policières (fermeture et interpellation de dirigeants), opérations préparées de longues date. Les chambres du congrès américains s’apprêtaient à voter deux lois (PIPPA et SOPA) visant à réprimer davantage le piratage informatique et l’usage gratuit de produits culturels (films, séries, musique, jeux vidéos).

En France, Hadopi I et II, suivit de Hadopir P.U.R. Ont lancé une offensive idéologiquement similaire, sans pour autant être capable de présenter une mencace aussi grande sur l’hébergement de fichier en ligne, l’anonymat sur Internet... Suivent désormais ACTA et d’autres lois similaires suivront, pour continuer la purge du net.

Cette vaste offensive à des implications réelles sur notre vie quotidienne. En effet, le streaming et le téléchargement direct, par le biais notamment de Megaupload et Megavideo, font partie de nos habitudes de consommation culturelle, car gratuits. La fermeture de ces sites nous prive largement de notre accès à la culture.

Le Congrès américain a décidé de reporter l’examen des lois PIPPA et SOPA suite à la réponse des internautes. Cela est lié à la mobilisation des internautes et à des contradictions internes au capitalisme. En effet, les lois PIPPA et SOPA, protégeant la « propriété intellectuelle », sont des lois correspondant à l’intérêt de l’industrie musicale, télévisuelle, du jeu vidéo et cinématographique, principalement américaine.

Les sites tels que Megaupload ne respectent pas la règle du jeu de ces capitalistes dans la distribution des produits culturels. Ils font du profit en contournant cette règle et réduisent ainsi les profits de l’industrie culturelle. Les majors se sont unies pour mettre hors jeu cette concurrence déloyale. Cependant, les médias internet représentent eux aussi un groupe puissant. Ces intérêts contradictoires se reflètent dans le congrès américain, ce qui explique, avec la mobilisation des internautes, l’incapacité de l’Etat fédéral américain à voter ces lois.

De toute façon, il est aujourd’hui impossible pour l’industrie culturelle de faire faire marche arrière à la société. Du peer to peer (partage de fichiers entre internautes) au streaming, la jeunesse n’a plus l’habitude d’avoir à payer pour accéder à la culture. Devoir payer 15 euros un CD ou un DVD, avoir comme seul choix quelques programmes télé pourri n’est plus supportable pour nous.

La revendication d’accès gratuit à la culture et de droit à choisir ce qu’on veut voir ou écouter sont justes et légitimes. Nous avons un appétit de culture, de savoir, qui va bien au delà des carcans que l’industrie culturelle veut nous imposer.

L’industrie culturelle, outre le profit qu’elle génère, a un autre intérêt. C’est une arme de la bourgeoisie pour diffuser parmi la jeunesse issue de classes populaires sa propre idéologie. La culture MTV ne correspond pas à notre intérêt de classe, elle est là pour nous abrutir. Échanger et partager des fichiers, écouter de la musique ensemble, découvrir des cinéastes, nous permet de faire d’autres choix que ceux que que la bourgeoisie veut nous imposer.

La mobilisation des usagers d’internet, autour de la nébuleuse « Anonymous », issue des imageboards comme 4Chan, montrent les crocs. Les « Anon », « /b/tards » et autres déclinaisons s’étaient déjà fait connaître par le passé par des opérations telles que « Payback » contre l’emprisonnement de Julian Assange, des attaques contre la scientologie, et l’opération contre les sites fascistes de Lyon.

Bien qu’étant une nébuleuse sans unité politique, leurs mots d’ordre d’anonymat, de liberté de parole, d’information et d’échange sur internet, rassemblent de plus en plus largement. Ils essaient de ménager un espace libre et démocratique dans le capitalisme.

Or ces lois sont le capitalisme qui resserre son étau.

C’est nous, la jeunesse de ouvrière, la jeunesse prolétarienne, qui sommes ceux qui sont les moteurs de la culture. La jeunesse des classes populaires a toujours été à l’initiative de puissants mouvements culturels : rock, reggae, ska, oï, punk, son de teuf, rap. Ces cultures correspondent à ce que nous vivons dans notre vie matérielle, sont vivantes au delà d’internet, dans la rue, les festivals que nous organisons.

Nous serons toujours ou soumis aux choix culturels que les capitalistes veulent nous imposer ou en lutte pour développer une culture qui correspondent à notre réalité, à nos intérêts.

Il n’y a qu’en se débarrassant du système capitaliste que nous pourrons développer et diffuser sans freins et librement une culture qui correspondent à nos intérêts et notre vie matérielle. C’est à dire une culture prolétarienne, bien supérieure à la culture bourgeoise.

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