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POUR L’ UE , LA CASSE DE NOS RETRAITES C’EST MAINTENANT !!!

par RICHARD PALAO

Publie le dimanche 2 juin 2013 par RICHARD PALAO - Open-Publishing
6 commentaires

alors que les effets néfastes de la réforme "FILLON" ne connaitront leur apogée qu’ en 2017 ( allongement de la durée de cotisations à 42 ans et recul de l’âge de la retraite à 62 ans pour tous ) et que le gouvernement socialiste entame des "négociations" pour durcir encore plus les conditions d’accès à la retraite , la commission européenne vient de faire savoir que tout celà n’allait pas assez vite et que c’est dès cette année que nos retraites doivent être alignées sur ce qui a été imposé en GRECE en ESPAGNE et au PORTUGAL et va l’être en ITALIE : recul de l’âge de la retraite à au moins 65 ans , baisse des pensions et suppression des régimes spéciaux !!!

HOLLANDE joue les indignés , ce n est pas à la commission de dicter sa politique à LA FRANCE , dit-il , mais quel crédit lui accorder , alors que depuis son mandat il applique les directives européennes , soutient les mesures d’austérité qui frappent nos voisins , et qu’ en FRANCE toute sa politique consiste à satisfaire le MEDEF : nouveaux cadeaux fiscaux et exonération de cotisations , fléxibililté du travail renforcée avec la signature de l ANI , refus de combattre les licenciements et les délocalisations , augmentation de la TVA , désindexation des retraites et augmentation de la CSG pour les retraités , baisse des crédits publics etc , etc ...

Dans ces conditions il est à craindre que la"négociation" sur les retraites ne soient qu’une parodie et que malgré les postures volontaristes du président de la république , il cède une fois de plus devant les "conseils amicaux " de la commission européenne .

Alors à quoi cela va t-il servir de participer à ces négociations sans avoir au préalable mobilisé les travailleurs pour empêcher de nouveau mauvais coups ?
Qu’ya t-il à négocier à part de nouveaux reculs sociaux et la poursuite de la destruction de notre système solidaire avec la complicité des organisations syndicales réformistes comme la CFDT qui justifieront leur signature comme pour les lois FILLON en prétexant par exemple que le dispositif concernant les carrières longues sera préservé et que la pénibilté sera partiellement prise en compte .

Se pose donc la présence de la CGT à ces réunions de "négociations " , sur quelles bases et avec quelles propositions la délégation CGT participera à ces réunions , vu l’importance du problème et le niveau des menaces , il me semble qu’il n ’appartient pas à nos responsables de la confédé de décider SEULS , la démocratie syndicales s’impose et doit être respectée :

la CGT doit organiser partout des débats , dans les entreprises , les fédérations ,
les UL et UD , afin que les syndiqués , puissent DECIDER de la présence ou non
de la CGT à ces négociations , de la nécessaire mobilisation pour défendre et reconquérir le droit à la retraite à 60 ANS POUR TOUS , des retraites anticipées pour les carrières longues , les travaux pénibles , les mères de famille nombreuses , le calcul de la retraite sur les 10 meilleures années de travail pour un montant minimum mensuel de 1700 euros .

IL N Y A RIEN A NEGOCIER ; ces mesures sont justes socialement , et efficaces économiquement pour assurer la relance , elles sont finançables notamment par la création d’emploi et la diminution du chomage ( 1 MILLION DE CHÖMEURS EN MOINS , C’ EST 5 MILLARDS DE COTISATIONS EN PLUS ) l’ élargissement de l’assiette de cotisations à tous les revenus , stocks options , primes diverses, revenus financiers , la suppression des exonérations de cotisations ...

Sachant que les recommandations de la commission européennes ne concernent pas que les retraites puisqu’elle demande également l’accélération de la mise en concurrence des services publics avec le secteur privé , la diminution des dépenses publiques concernant la santé l’éducation , la hausse des impôts et de la TVA , en résumé l’ application à notre pays , sous prétexte qu’il est entré en recession , des mesures d’austérité qui ont conduit à la ruine la GRECE , le PORTUGAL et L ESPAGNE , il est urgent que les travailleurs se mobilisent massivement pour faire échec à cette austérité qui non seulement ne permet pas aux pays de lutter contre la crise , mais au contraire les entraine dans une spirale sans fin , l’austérité engendrant une baisse de la consommation et donc une hausse du chomage et des déficits .

de la capacité des travailleurs à se mobiliser dépendra du résultat de ce bras de fer , mais dans un premier temps commençons à exiger de nos syndicats qu’ils nous consultent pour organiser la riposte , qu’ils s’engagent à respecter les formes et la durée des actions décidées par les travailleurs et à ne signer aucun accord sur les retraites qui n’ accorderaient pas le droit à la retraite à 60 ans POUR TOUS .

LA DEMOCRATIE SYNDICALE ne doit pas seulement être écrite dans les statuts de la CGT , elle doit être vivante et mise en pratique à chaque fois que les travailleurs l’exigent .

Messages

  • Quoi qu’il en soit nous les Retraités nous l’aurons encore dans "le baba"comme il en fut ainsi de la CSG. Au lieu de faire cotiser ceux qui ne cotisaient pas à hauteur des prélèvements sociaux sur les salaires, la parité n’aurait été que justice. Eh ! Bien grâce à des formations syndicales "réformistes" et on peut dire soutiens du régime capitalistes c’est encore les salariés, les retraités qui ont été jetés en pâture au patronat ! Là encore je crains fort que nous ne pourrons gagnés que si un nombre conséquent de retraités descendent dans la rue ! Nous sommes pour le moins 12 millions , nous étions en tout cas, il est vrai qu’avec la réforme "socialo" ! ....

  • Thierry LEPAON :

    "...La question du rapport de force est une question essentielle.Il faut que les salariés s’occupent de leurs affaires.Le résultat d’une négociation c’est avant tout le résultat d’une mobilisation.Il faut que les salariés arrêtent de penser que les syndicats,dans le cadre de négociations,peuvent obtenir des choses s’ils n’investissent pas le terrain social. "

    "tout à fait Thierry" ! Et cela concerne TOUTE la CGT ! du syndicat au bureau confédéral.Et en effet Richard,nous n’avons rien à foutre à cette parodie de négociations,de soi-disant "démocratie sociale".

    LA CGT N’EST PAS LA CFDT ! Et investir le terrain social pour un militant de la CGT ce n’est pas de trainer sous les lambris des ministères,de l’Elysée,de Matignon et du MEDEF.

    Ce n’est pas de se satisfaire d’épisodiques communiqués "de protestation" vides de tout objectif de coordination des luttes.

    Ce n’est pas de décréter au nom du "syndicalisme rassemblé" de sommet avec les réformards de tout poil,des ballades apéritives ou digestives épisodiques avec cette putain de CES.

    "Merlemoqueur" a raison,les retraites ce n’est pas que l’affaire des retraités,mais de l’ensemble du salariat.

    LR