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POUR UNE REDUCTION MASSIVE DU TEMPS DE TRAVAIL !
par LE BRIS RENE
Publie le dimanche 10 janvier 2016 par LE BRIS RENE - Open-Publishing1 commentaire
LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL :
Une revendication moderne, seule solution pour
REDUIRE sensiblement LE CHOMAGE !
1°/ Un constat de vie :
Nous sommes en 2016, donc ce sont bien les besoins de
notre époque sui doit être notre référence.
Dans les projets pédagogiques pour encadrer les séjours des vacances,
nous mettons en avant une journée type de fonctionnement.
Une première différence est le repos hebdomadaire.
Nous allons donc prévoir deux jours soit 48 heures, que cela
soit consécutifs ou planifiées dans la semaine.
Reste donc 24 h x 5 : 120 heures.
Retirons 8 heures par jour de sommeil : Il nous reste 80 heures.
Pour aller à son travail, nous allons compter une moyenne de 30
minutes aller et pareil retour : il nous reste donc 75 heures.
Il faut manger : mettons 1 heure par repas le midi et le soir
et 30 minutes pour le petit déjeuner ! reste 63 h 30.
Il faut faire sa toilette : comptons 30 minutes le matin et
la même chose le soir soit 5 heures ! reste 58 heures 30.
Il y a un minimum de courses à faire admettons 30 minutes
par jour : soit deux heures 30 ! Reste 56 heures !
56 heures, nous sommes loin des 35 heures !
Oui mais il y a deux autres critères pour tout(e) militant (e)
progressiste = une participation citoyenne et des loisirs
que nous ne définirons pas précisément car concernant
aussi bien le sport, le théâtre, le cinéma etc.
Nous ajouterons ensuite la communication qui est devenue
par le téléphone portable ou internet des moments importants
pour les gens.
La participation citoyenne : combien de citoyens(nes) sont
investis dans des associations. Beaucoup refusent l’engagement
politique. Mais participent activement au fonctionnement et à
l’animation d’associations. Nous mettrons dans ce domaine
le suivi scolaire des enfants voire adolescents(tes).
Nous mettrons 5 heures par semaine ce qui est un minimum.
Il reste donc 51 heures.
Les loisirs : Cela va d’une participation active à un sport ou
dans une chorale à des jeux télévisés ou des émissions après
20 heures, mettons aussi le temps des rapports affectifs. En
comptant un minimum de 3 heures 30 par jour,
cela fait 17 heures 30. Nous arrivons à 33 h 30 !
La communication : Les échanges humains sont très divers
mais il faut rappeler que l’espèce humaine est social et ne
peut vivre seul : nous mettons une heure par jour : cela
fait 28 h30 !
Pour simplifier et éviter que l’on nous traite de démago,
nous allons dire que les besoins des actifs correspondent
en 2016 à TRENTE HEURES SEMAINE, soit si l’on
veut 6 heures de force solidaire appelée travail par jour
sur cinq jours, cela fait bien 30 heures !
On voit bien objectivement que la demande d’un retour
au 39 heures voire plus ne correspond pas à un équilibre
humain mais à des considérations de gains financiers
pour une minorité très importante d’individus !
2°/ Le 1er Mai 1886 ( Histoire du 1er Mai - Maurice Dommanget ).
... partout se déroulèrent d’importantes manifestations sur le mot d’ordre
uniforme :
A partir d’aujourd’hui, nul ouvrier ne doit travailler plus de huit
heures par jour !
Huit heures de travail !
Huit heures de repos !
Huit heures d’éducation !
Il n’y a eut pas moins de 5000 grèves et environ 340000 grévistes.
A New York, des discours en anglais et en allemand furent prononcés
dans les divers meetings. ... Au total 125000 ouvriers obtenaient les
huit heures au jour fixé. Ils devaient être 200 000 à la fin du mois et
250 0000 un peu plus tard tandis qu’un million d’autres voyaient leur journée diminuer.
C’est donc là que débute au sein du mouvement ouvrier la lutte pour
la réduction du temps de travail ... toujours combattu par les réactionnaires !
Aujourd’hui donc Hollande, Valls , Macron et Cie !!!
3°/ " Travailler deux heures par jour " - ADRET - Seuil -
Ce livre écrit en 1977 par un groupe de militants(tes)
impliqués(ées) dans le social apparait toujours comme
d’actualité !
" Travail lié, travail libre "
... il y a d’abord le travail pénible et ennuyeux qui demeure
nécessaire pour faire fonctionner la société dans son ensemble.
J’appellerai TRAVAIL LIE l’ensemble de ces activités : c’est
le " boulot " qui n’a guère d’autre intérêt que de procurer
à chacun les moyens matériels de l’existence.
il y a ensuite le TRAVAIL LIBRE : qui a un sens pour celui
qui le fait ; l’activité créatrice qui trouve en elle-même sa
justification ; les tâches accomplies au service d’une communauté
suffisamment restreinte pour qu’on se sente y appartenir concrètement.
" La relativité des besoins "
... La société actuelle vit du mythe du progrès : en donnant à chacun
l’espoir qu’il aura plus demain, en réalisant dans les faits cet espoir,
la croissance permet de voiler la réalité de l’exploitation et les
inégalités qui en résultent. Et ce que le système n’arrive pas à
dissimuler complètement , la pauvreté qui reste patente, il s’en sert
comme argument pour poursuivre la croissance au nom des besoins
qui restent insatisfaits. Or ces besoins, c’est la société qui, pour une
large part, les crée.
Tout d’abord en reprenant d’une main ce qu’elle nous vend
de l’autre : dans notre pays, l’essor de l’industrialisation, qui
a permis la consommation de masse a aussi des effets destructeurs
qui deviennent plus évidents chaque jour. La nature est menacée ;
les paysages sont détruits ; l’air et l’eau sont pollués ; là où on
pouvait jouir, sans rien payer, de l’abondance apparait la rareté,
prometteuse de profitables marchés.
" Ce qui pose problème "
Ce qui pose problème pour notre société, ce n’est pas en fait,
de réduire le temps de travail. La vraie difficulté c’est de ne pas
le réduire : il faut pour y parvenir, se donner beaucoup de mal.
Payer ( le moins possible ) une armée de chômeurs. Conserver
dans les entreprises une importante main-d’oeuvre excédentaire.
... Créer des emplois quelle que soit leur utilité. Faire d’importantes
recherches pour rendre fragiles des objets qui demandaient qu’ à
durer. Lancer de coûteuses campagnes publicitaires pour
persuader les gens d’acheter des choses dont ils ont nul besoin.
S’arranger pour maintenir en dehors de la vie professionnelle
les jeunes, les vieux, les femmes, etc.
4°/ DES CHIFFRES INCONTESTABLES ( CGT Ensemble 10/15 )
Application des 35 heures entre 1998 et 2001 : 350 000 emplois.
L’économie française a créé 2 millions d’emplois pendant cette période.
Les français travaillent en moyenne 35,6 heures par semaine,
35,3 pour les Allemands, 31,7 les néerlandais.
Productivité : il fallait 18000 heures de travail pour construire un
moteur d’avion en 1995, il en faut moitié moins adj !
Durée du travail : 35 heures par semaine. Mais celle des
salariés à temps complet est de 38,8 heures. Celle des
salariés à temps partiel de 23,6 heures.
Les différentes étapes :
La loi de 1919 institue la journée de 8 heures , sur la base
de générale de six jours de travail par semaine.
1936 : 40 heures et deux semaines de congés payés
1956 : Troisième semaine de congés payés
1969 : Quatrième semaine de congés payés
1982 : 39 heures et cinquième semaine de congés payés
1998 : 35 heures
Bilan d’application :
La réduction du temps de travail doit s’accompagner
d’une réflexion sur les conséquences induites sur
l’organisation du travail.
La flexibilité imposée : travail posté, horaires atypiques,
modulation et annualisation des horaires ont eu des
effets négatifs, notamment sur la santé et la vie de couple.
Mais 59,2 % des salariés concernés par la RTT ont connu
une amélioration de leur vie quotidienne ( au travil et en
dehors ) , 11,5 une dégradation et 26,4 n’ont pas vu de
changement. ( Dates ).
5°/ RTT et EVOLUTION DES MODES DE PRODUCTION
Dossier ( extraits ) : les enjeux du numérique - Fapt CGT - ( ex PTT )
... Pour Pierre MUSSO, professeur en sciences de l’information,
le numérique est bien plus qu’une révolution industrielle : il s’agit
d’une " révolution anthropologique ", c’est à dire un bouleversement
culturel et social. ...
Le numérique va modifier en profondeur nos activités et nos
métiers mais plus encore, il porte les germes d’une transformation
profonde du travail qui, à son tour, façonnera la société de demain.
Quasiment tous les secteurs d’activité seront touchés par cette
transformation.
Nos directions en ont compris les enjeux et les possibilités et
utilisent les outils numériques pour réaliser d’importants gains
de productivité.
Dès lors, nous assistons à une transformation des modèles
économiques basée sur deux idées essentielles.
Tout d’abord, le modèle de création de valeur évolue poursuivre
peu à peu sortir de l’entreprise.
En tant que consommateur, nous réalisons aujourd’hui une partie
de l’activité autrefois effectuée par des collègues : c’est le self care
( autodépannage ) chez les opérateurs de télécoms ou encore
tout à chacun qui récupère son colis dans un bureau de tabac.
Les entreprises ont de plus en plus tendance, grâce au
développement des réseaux, à mettre à disposition de leurs
clients des outils autrefois confinés dans le cercle de l’entreprise.
Cette orientation a été en premier lieu développée par les
banques, avec les comptes en ligne. Actuellement, elle se propage
très rapidement.
En second lieu, nous constatons que l’évolution des modes de
production - tels le développement de l’automatisation, la
robotisation, les logiciels de plus en plus intelligents, les objets
connectés - tend à remplacer le travail humain par des machines.
Cette évolution favorise le développement des modèles low cost.
Une étude du Cabinet Roland Berger prévoit la disparition,
liée au numérique de trois millions d’emplois d’ici 2025 ; c’est
ce que l’on appelle le " chômage technologique ".
Rappelons que chaque année 900 000 jeunes arrivent sur le
marché de l’emploi alors que seulement 600 000 salariés partent
à la retraite.
" L’ancienne économie " préconisait à minima deux points
de croissance pour permettre la création d’emplois - nous
sommes aujourd’hui à peine à 1 % ( donnée macroéconomique) -
il est donc évident que la simple question de la croissance économique
n’est plus un élément suffisant pour appréhender la problèmatique
du chômage.
Dès lors que le progrès détruit plus d’emplois qu’il n’en crée,
et que le solde de jeunes, arrivant sur le marché du travail est
positif, il n’y a d’autre solution que le partage du travail. ...
Conclusion :
Bien sûr, le débat est ouvert. Ou plutôt réouvert . La pression
idéologique des économistes de salon dans les médias nous préconise
le contraire pour la plupart ! Le maintien du système capitaliste
qui les nourrit grassement les entraîne dans une course à la
compétitivité qui entraîne les méfaits que nous connaissons
dans tous les milieux sociaux avec son cortège de suicides, de
grande pauvreté, de racisme, de violences de toute part !
C’est donc essentiel que les collectifs citoyens s’emparent
de cette revendication qui de SOCIAL est aussi POLITIQUE.
Revendication de PROGRES SOCIAL ! A vos contributions !
René LE BRIS - 10.01.2016
Messages
1. POUR UNE REDUCTION MASSIVE DU TEMPS DE TRAVAIL !, 10 janvier 2016, 23:59
NON ! La (ou les solutions) de marasme actuel dans lequel on est plongé, nous la classe des exploités, ne passe par cette idée. Les esploiteurs de tous bords (y compris les syndicats) n’attendent que cela pour dégrader et précariser encore plus notre niveau de vie (si tant est que l’on puisse imaginer aller encore plus bas).