Accueil > PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement
PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement
par FU
Publie le mercredi 23 septembre 2015 par FU - Open-Publishing7 commentaires
des militants combattant
pour le FRONT UNIQUE
des syndicats de l’enseignement public
Communiqué du courant Front Unique
La direction UA-EE viole grossièrement les règles de fonctionnement de la fédération, obtient que des représentants de syndicats nationaux et de sections régionales trafiquent leurs mandats, pour arracher, par un vote frauduleux, la signature du protocole PPCR avec le gouvernement
Les syndiqués de la FSU, les fonctionnaires doivent être alertés sur la gravité de ce qui s’est passé au CDFN de la FSU des 15 et 16 septembre 2015.
Les règles de fonctionnement de la FSU ont été grossièrement violées par la majorité UA-EE de la fédération. Ces règles – dont il n’est pas utile de rappeler qu’elles ont été édictées par la même majorité UA-EE à la création de la fédération pour garantir à chacune de ces tendances leur position dans l’appareil fédéral – stipulent qu’une décision ne peut être acquise qu’avec 70% des votes exprimés. La direction respecte scrupuleusement ces règles quand elles la favorisent mais fait tout pour s’en affranchir lorsqu’elles l’entravent.
Depuis plusieurs semaines, la direction de la fédération mène une campagne inlassable pour la signature avec le gouvernement de l’accord dit PPCR. Cet accord comporte des attaques d’une extrême gravité contre le statut de la Fonction Publique. Macron en a récemment livré le secret en s’indignant de "l’emploi à vie des fonctionnaires" et réclamant la liquidation de leur statut, déclaration suivie d’un pseudo démenti de Hollande. Celui-ci pense qu’il faut le faire, mais ne pas le crier sur les toits. C’est ce que fait l’accord PPCR qui instaure la mobilité générale, les corps interministériels, la remise en cause du rôle des CAP etc. Il s’agit d’organiser les restructurations massives dans la Fonction Publique qu’entraînent les différentes lois liées à la "réforme territoriale", la loi Touraine qui entraîne 22 000 suppressions de postes dans les hôpitaux publics etc.
La direction de la FSU a délibérément camouflé aux syndiqués le contenu de cet accord, au nom de pseudo "avancées salariales" dont l’essentiel interviendrait... après 2017 ! Du reste, pour nombre de fonctionnaires lesdites "avancées salariales" vont commencer ... par des diminutions de salaire (suppressions de prime, fin de l’avancement accéléré dans certains hôpitaux et collectivités territoriales).
Au CDFN de la FSU, le premier vote n’accordait que 60% des voix à la signature de l’accord. Déjà ce premier vote était le produit d’une répartition très “particulière” des mandats. Ainsi, pour le SNUIPP, faisant fi de la consultation de ses sections départementales (31 Pour, 30 Contre, 34 “ne se prononcent pas”), le secrétariat national avait réparti ses mandats en 5 Pour 3 Contre et 4 NPPV. Il n’empêche que les 70% n’étaient pas atteints.
La direction UA-EE obtenait qu’après une suspension de séance un second vote soit organisé. La transformation des mandats prit alors une dimension industrielle. La délégation du SNUIPP décida de transformer les 4 NPPV en Pour – son secrétaire général, S. Sihr, proposa même à un moment de porter tous les mandats de son syndicat en Pour. Ainsi donc, ce sont 75% des mandats du SNUIPP qui ont été comptabilisés en Pour lors du deuxième vote ! Selon une circulaire de la direction du SNUIPP, des manipulations analogues ont eu lieu pour les votes du SNETAP, du SNESUP et du SNUACTE et pour ceux de 3 sections régionales de la FSU. Le résultat du second vote prouve l’ampleur de la fraude : 6 Pour en plus ; 15 Contre en moins ainsi qu’une abstention et 8 NPPV en plus.
Mais il faut signaler le rôle de supplétif de la direction de la FSU joué par les dirigeants de l’Ecole Emancipée, avec en première ligne, Laurent Zappi, qui n’hésitèrent pas à tordre le bras de leurs propres délégués pour les contraindre à modifier leur vote, ce que firent plusieurs d’entre eux. L’argument frelaté avancé étant "qu’il fallait sauver la fédération". En réalité, il s’agit pour ces dirigeants de “sauver” leur propre place dans l’appareil syndical.
Les conditions dans lesquelles fut arrachée la signature provoquent évidemment émoi et indignation parmi les syndiqués, les militants, quelle que soit leur appartenance de tendance. C’est pourquoi l’appareil central du syndicat a décidé de ne pas en rester là. Dans un courrier au Bureau National (BDFN), L. Zappi et V. Ponvert dirigeants de l’EE exhibent un tract d’Emancipation qui a l’immense tort ... de rendre compte de ce qui s’est passé. L. Zappi serait bien incapable de contester les faits révélés par ce tract. Car ces faits sont relatés avec exactitude. Il entend cependant que la diffusion de ce tract soit à l’ordre du jour du prochain BDFN. Il y a là une innovation inquiétante. Jamais une instance de la FSU n’a à ce jour remis en cause l’expression interne ou publique des courants de pensée. Mais la soumission au gouvernement dont le premier ministre est Valls et son premier lieutenant le banquier Macron a sa logique ; après le traficotage des mandats, vient le moment des mesures de police !
Le courant Front Unique entend non seulement mener partout le combat pour que cesse le soutien de la direction de la FSU (UA EE) au gouvernement, mais aussi combattre pour la démocratie dans la fédération qui inclut le respect des mandats et la libre expression des courants. Dans ce but, il alertera les syndiqués autant que nécessaire.
Toutes nos interventions et nos motions sur notre site :
Messages
1. PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement, 24 septembre 2015, 14:56
Elle est bien belle la théorie. En attendant refuser de signer signifie potentiellement AUCUNE revalorisation pour les agents qui attendent depuis bien des années en matière salariale.
Et croire que l’avenir sera plus fleuri est une ânerie.
Pour l’élection présidentielle de 2017, seules 4 personnes pourront être élues (j’écarte MLP du jeu) : Hollande ou Valls à gauche (et oui...) et Sarkozy ou Juppé à droite.
Dans l’hypothèse la plus favorable aux fonctionnaires on aura donc les mêmes qui ne proposeront pas mieux.
Alors vous êtes bien gentils mais entre RIEN (ce que vous proposez) et PEU, le choix est vite fait : cet accord doit être signé. Point Barre.
Un fonctionnaire administratif en université.
1. PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement, 24 septembre 2015, 21:23
Vous, "fonctionnaire en université" (sic), vous n’êtes pas bien gentil. Vous soutenez la collaboration de classe "Point barre", pour reprendre votre style inimitable."
2. PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement, 24 septembre 2015, 19:25
La FSU est un syndicat qui négocie en tenant compte du rapport de forces qui n’est hélas guère favorable aux salariés.
Pourquoi ?
Hélas parce que les salariés en question ne sont guère conscients de leur force s’ils le voulaient.
Et ceux qui passent leur temps à proclamer le grand soir pour demain matin, La Fontaine leur a déjà répondu il y a longtemps :
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au Soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des chevaux s’approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment
Qu’elle fait aller la machine,
S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
Aussitôt que le char chemine,
Et qu’elle voit les gens marcher,
Elle s’en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ;
Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire.
Le Moine disait son Bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! une femme chantait ;
C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait !
Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ca, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S’introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.
1. PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement, 24 septembre 2015, 21:27
"La FSU est un syndicat qui négocie en tenant compte du rapport de forces qui n’est hélas guère favorable aux salariés."
Il faut soit ne rien connaître à l’actualité, soit être de mauvaise foi absolue pour affirmer cela. Les répressions à l’EN de Bellefontaine et Colombes, d’une violence inédite, démontrent avec une aveuglante clarté que la FSU ne déteste rien autant que les travailleurs qui luttent VRAIMENT.
2. PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement, 25 septembre 2015, 09:45, par Un fonctionnaire
Je pense que les syndicats aurait du consulter leurs électeurs, c’est à dire les fonctionnaires avant de se prononcer sur le fait de signer l’accord ou non.
Vous, les syndicats, vous savez très bien nous trouver et nous noyer sous une montagne de mail, de tract de revendication quand vient le temps des élections....
Mais le reste du temps, mise à part les appels à la grève quasi mensuel, les actions que vous menez pour la défense des fonctionnaires restent soit très mal relayées soit très floues.
Je suis persuadé que si les syndicats avaient fait un sondage auprès des fonctionnaires, ceux ci se seraient prononcé pour l’accord avec une majorité écrasante.
3. PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement, 25 septembre 2015, 13:59
J’espère que la CGT ne fera pas la même bourde que FO......
4. PPCR : Quand la FSU trahit les travailleurs pour plaire au gouvernement, 29 septembre 2015, 21:24
La FSU est un syndicat corpo et d’accompagnement.