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Panneaux en breton : violences policieres au tribunal...

Publie le dimanche 18 mai 2003 par Open-Publishing

Panneaux en breton : violences policières au tribunal de Lorient

Le Tribunal Correctionnel français de Lorient jugeait ce jeudi 15 mai
2003,à partir de 13h30, un jeune Vannetais, Herve Bossard, poursuivi
pour une action de "blackage" de panneaux routiers monolingues...

Rappelons que les Conseils Généraux du Finistère et des Côtes d’Armor
ont depuis longtemps équipé partiellement leurs routes en panneaux en
langue bretonne. Mauvaise foi, chantage et répression, telles sont
les pratiques du Conseil Général du Morbihan, formaté par le
sinistre Marcellin, et de la justice française : ayant refusé que le
militant poursuivi puisse s’exprimer en langue bretonne, le président
du tribunal a fait donner la police contre le public qui exprimait à
juste titre son indignation…Deux personnes ont été blessées suite aux
violences délibérées et unilatérales dont la police française est
notoirement coutumière à Lorient. Une cinquantaine de personnes
étaient venues apporter leur soutien au militant poursuivi. Chacun se
souvient de l’efficacité de l’action de Stourm Ar Brezhoneg dans le
passé et des résultats obtenus : les conseils généraux des
Côtes-d’Armor et du Finistère avaient cédé devant le barbouillage de
panneaux directionnels, un moyen pacifique et efficace pour défendre
une cause juste. Dans une déclaration publique, l’Union Démocratique
Bretonne avait récemment rappelé cette évidence : "Les élus qui
refusent d’écouter une revendication populaire exprimée
démocratiquement sont les seuls responsables de sa radicalisation."
C’est aussi le langage tenu par l’association culturelle vannetaise
"Bemdez" dont fait partie le militant poursuivi, le mouvement
politique "Emgann" et le collectif "Holl a Gevred" qui a récemment
remporté une victoire d’importance à Karnag dans son opposition au
projet de "Menhirland".

Pour sa part, l’artiste mondialement connu Alan Stivell a, dans un
témoignage écrit, justifié les actions sur les panneaux routiers :
"Il y a perversion (...) quand une majorité culturelle (...) se sert
de cette règle majoritaire pour s’arroger des droits de vie ou de
mort sur les minorités culturelles, des richesses qui ne lui
appartiennent pas, qui appartiennent au bien commun mondial".

Le procureur français a réclamé une peine de prison assortie du
sursis avec mise à l’épreuve et obligation d’indemniser les victimes
, à savoir le Conseil Général du Mor-Bihan qui réclame 1600 euros et
le Trésor public français qui en demande 35000, le tout fondé sur des
calculs très hasardeux.

Le jugement sera rendu le 30 juin prochain.

Site internet
http://www.prizonidi.org