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Paris 14 juin, j’y étais, j’ai vu, j’accuse...
par Durand Eric
Publie le vendredi 17 juin 2016 par Durand Eric - Open-Publishing2 commentaires
1 million de manifestants à Paris contre la Loi Valls/El-Khomri qui n’auront pour la majorité d’entre eux, vu qu’une partie du défilé, et n’auront des "événements" :
- que vu les dégradations ;
- que senti l’odeur des lacrymogènes ;
- avec comme explications que celles des médias qui préparaient déjà, dans leur présentation des événements, l’annonce .
11 H 30 :
Arrivé par le train de la Charente Maritime, j’ai rejoint le point de rassemblement des picto-charentais à l’angle de la place d’Italie et du Bd. de l’Hôpital.
Alors que des milliers de manifestants sont déjà arrivés, je quitte la Place d’Italie pour le haut de l’Avenue des Gobelins (croisement Bd Saint Marcel) ou va se situer le carré de tête de la manifestation avec les personnalités.
.
çà des manifestants syndicaux ? Non des casseurs !
13H30 le cortége se met en mouvement
- Devant moi, un "jeune" court, perd son sac à dos ouvert, le contenu s’étalle : fronde, cocktail molotov artisanal, pétard, marteau ;
- Tout ce qui a été cassé sert maintenant de projectile contre les CRS qui essuient une pluie de peinture, cailloux, pavets, barres de fer, pétards, matériaux incendiés ;
- Les forces de l’ordre prennent une position "en triangle" dos au mur, pour se protéger, et riposter avec tout leur arsenal.. l’un d’entre eux prend un morceau de béton en pleine figure, il git au sol.. ;
- Je reçois des caillous, des restes de grenades, j’étouffe, je pleure et me réfugie sous un porche, un manifestant vient me laver le visage ;
- La charge de police est violente et sans discernement, personne ne peut s’échapper les rues adjacentes étant bouclées par les barrières de police, des blessés sont au sol ;
- Sur ma droite, un "casseur" mégaphone en main donne des directives.... "on s’arrache".... ils partent en courant.... plus haut sur le boulevard, se glissant parmi les manifestants... pour une nouvelle occasion de se livrer au sacage ;
- Un grand vide sur cette portion Bd. du Montparnasse ;
En définitive, j’accuse
le gouvernement Hollande, Valls, Cazeneuve d’utiliser
des forces de l’ordre à des fins de provocation ;
- en laissant entrer les casseurs et en laissant faire la casse ;
pour ine-fine interdire l’expression du mouvement social et tenter de passer sa loi en force.
Nous ne nous laisserons pas faire ! RÉSISTANCE !
Résister, c’est ce qu’ils font eux aussi !
http://eric.et.le.pg.over-blog.fr/2016/06/paris-14-juin-j-ai-etais-j-ai-vu-j-accuse.html
Messages
1. Conceptions policières de l’Histoire, 17 juin 2016, 20:50, par Bertin
Est-ce que, selon vous, tous les "blocs noirs" casseurs de vitrines sont des policiers ou des individus contrôlés par la police ? Ou certains d’entre eux seulement ? Le fait que quelques-uns aient pu franchir les fouilles policières ne prouve pas qu’on les ait laissé passer. Il y avait trop de monde ce jour-là pour que les fouilles soient systématiques. Je pense qu’on peut juger que ces jeunes faisaient le jeu du gouvernement sans qu’ils aient été pour autant des policiers déguisés. Et le fait qu’ils venaient d’outre-Rhin peut-être –comme en son temps "l’anarchiste allemand Cohn-Bendit" (Georges Marchais)– n’est pas un indice très solide de la chose.
1. Conceptions policières de l’Histoire, 17 juin 2016, 22:17, par doms
je confirme ce que dit éric, j’ai pris la manif en marche à Montparmasse et je suis tombée en plein sur les casseurs - j’ai vu la même chose que lui, des types visiblement là pour en découdre et des flics qui "laissent faire" jusqu’à un certain point (vitrines brisées etc) avant de charger à coup de lacrymo, arrosant tout ce qui se trouve à leur portée, je me suis réfugiée dans un immeuble pour attendre que le carré de tête officiel arrive mais tout au long du parcours les flics repoussaient les casseurs vers la tête de la manif ce qui créait un climat d’insécurité permanent