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Paris et Berlin disent n’avoir jamai songé à s’opposer...

Publie le vendredi 19 septembre 2003 par Open-Publishing

ONU : Paris et Berlin disent n’avoir jamais songé à s’opposer au texte sur
l’Irak soutenu par Washington

NATIONS UNIES (AP) - L’ambassadeur de l’Allemagne auprès de l’ONU a assuré
mercredi qu’aucun membre du Conseil de sécurité n’avait menacé de s’opposer
au projet de résolution sur l’Irak proposé par Washington. Un diplomate
français s’exprimant uniquement sur la position de Paris, a quant à lui
souligné que la France n’avait jamais eu la moindre intention de faire
barrage au texte américain.

La France et l’Allemagne ont cependant exprimé le souhait que le projet
américain, actuellement en cours de révision au sein de l’administration
Bush, permette aux Irakiens de percevoir la communauté internationale comme
une force d’assistance et non comme une force d’occupation.
Les deux pays européens souhaitent aussi que la résolution atteigne
l’objectif recherché par les Etats-Unis, favorables à un engagement d’un
plus grand nombre de pays dans le cadre d’une nouvelle force multinationale
dirigée par Washington et à la mobilisation de fonds supplémentaires pour la
reconstruction de l’Irak.

Avant la guerre, Français et Allemands s’étaient opposés à une intervention
militaire en Irak, et la menace d’un veto brandie par Paris -l’un des cinq
membres permanents du Conseil de sécurité- avait contraint Washington à
abandonner un projet de résolution visant à obtenir le feu vert de l’ONU
pour renverser le régime de Saddam Hussein.

S’agissant de la nouvelle résolution sur l’Irak, "personne n’a jamais menacé
de mettre son veto", a assuré l’ambassadeur allemand auprès de l’ONU, Günter
Pleuger.

Un diplomate français a pour sa part estimé, sous couvert de l’anonymat, que
les Etats-Unis pourront obtenir l’adoption d’une résolution quand ils le
souhaiteront. La question, a-t-il dit, est de trouver la meilleure
formulation possible afin que les Irakiens voient d’un oeil différent la
force d’occupation et le rôle de la communauté internationale.

Les diplomates du Conseil de sécurité espèrent désormais que Washington fera
circuler le texte amendé au cours de cette semaine afin qu’il puisse être
discuté par les ministres assistant aux débats de l’Assemblée générale de
l’ONU, à New York, la semaine prochaine.

"Nous discutons au Conseil de sécurité des moyens de formuler une résolution
qui fasse vraiment une différence et ouvre un nouveau processus en Irak", a
expliqué mercredi soir Günter Pleuger.

Mardi, la France avait réaffirmé sa volonté d’un transfert rapide de la
souveraineté aux actuelles institutions irakiennes, par exemple dans un
délai d’un mois.

"Je pense que tout le monde convient qu’il devrait y avoir un transfert
d’autorité", a renchéri mercredi l’ambassadeur du Pakistan, Munir Akram. "La
question est de savoir comment le faire, à quel rythme, et c’est tout ce
dont nous avons besoin de négocier."