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Patrons et journalistes : Deux poids, deux mesures

par Le SNJ-CGT

Publie le mardi 16 juin 2015 par Le SNJ-CGT - Open-Publishing

Manuel Valls, le premier ministre, confirme qu’il aime non pas l’entreprise (et ceux qui
produisent ses richesses), mais les patrons.

Parmi les mesures annoncées en faveur, selon
lui
,
de l’emploi dans les petites et
moyennes entreprises, la limitation des indemnités pour les salariés victimes de
licenciement sans cause réelle ni sérieuse pose un
probl
ème constitutionnel. P
our les
journalistes, la mesure va avoir de
graves
con
séquences sur le montant des
indemnités fixées par la loi (1 mois par année d’ancienneté) depuis 1935 et même sur
le rôle de la commission arbitrale chargée de
déterminer
les indemnités pour les
journalistes ayant plus de 15 années d’ancienneté.

En effet, p
our
les entreprises de moins de 20 salariés
(nombreuses dans la presse),
les indemnités seront plafonnées à
1/12e de mois de salaire par mois d’emploi (
pour
les salariés ayant
moins de deux ans d’ancienneté), de 2 à
6 mois
(pour
les salariés
ayant de
2 à 15 an
s d’ancienneté) et de 2 à 12 mois (
pour les salariés ayant
plus de
15 ans d’ancienneté
)
 ; p
our les entreprises de plus de 20 salarié
s
et
avec
les mêmes
critères d’ancienneté, ces indemnités seront de
1/6e de mois de salaire par mois
d’emploi, 4 à 10 mois et 4 à
20 mois.

Alors que le Conseil constitutionnel avait apporté un désaveu cinglant aux patrons de
presse contestant la commission arbitrale, c’est un gouvernement prétendument de
gauche qui va en l
imiter le pouvoir décisionnaire et
qui remet en cause un pan
du
statut du journaliste l’année de son 80
e
anniversaire.

L
es patrons de presse qui usent et abusent des contrats à durée déterminée
applaudiront sans doute à la mesure visant à les ren
ouveler deux fois, alors que ceux-ci
ne visent ni à suppléer un salarié
absent, ni à faire face à un accroissement
d’activité.

Le SNJ-CGT condamne cette politique de Manuel Valls qui préfère s’en prendre aux
acquis sociaux les plus élémentaires plutôt qu’aux rémunérations scandaleuses et aux
retraites chapeau des patrons.

Le SNJ-CGT ex
aminera, avec sa confédération,
tous les recours pour s’opposer à
cette nouvelle agression libér
ale.