Accueil > Pauvreté à Bruxelles
Il a la vie dure, le cliché du riche Bruxellois habitant une maison de maître ou une villa quatre façades dans un quartier verdoyant de la deuxième couronne. Pourtant, si la Région de Bruxelles-Capitale apparaît relativement prospère, ses habitants, en revanche, s’appauvrissent d’années en années, comme le révèle le neuvième rapport sur l’état de la pauvreté de l’Observatoire bruxellois de la santé et du social.
En conclusion de son rapport sur l’état de la pauvreté en région bruxelloise, l’Observatoire de la santé et du social ne mâche pas ses mots : de plus en plus de Bruxellois perçoivent un revenu trop faible pour mener une vie conforme à la dignité humaine. Les habitants de la capitale sont en effet de plus en plus nombreux à ne disposer que d’un revenu d’intégration ou d’une allocation de chômage. Ces minimas sociaux sont trop bas pour pouvoir payer son loyer, son énergie et ses soins médicaux. Résultat : le surendettement frappe de plus en plus de ménages, davantage que dans le reste du pays. Tous les indicateurs le démontrent : les Bruxellois s’appauvrissent.
La population bruxellois rajeunit, contrairement à celle des autres régions. Faut-il s’en réjouir dès lors que les perspectives d’avenir apparaissent bien sombres pour les jeunes. Le chômage frappe durement les tranches d’âge inférieures. Les jeunes Bruxellois ont le niveau de qualification le plus bas du pays. Enfin, les moyens des CPAS sont insuffisants pour répondre aux besoins en matière d’accompagnement des plus fragilisés. Qui dira encore, après cela, que les Bruxellois sont des privilégiés ?