Accueil > Pcf : Du socialisme à la solidarité.....

Pcf : Du socialisme à la solidarité.....

Publie le mercredi 11 juin 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

Marseille-7 juin- Le développement au menu du pré-congrès du PCF

Veronique Sandoval introduit le débat, plutôt bien ma foi, sauf que la bourgeoisie, jamais citée s’en sort assez bien.
Toute fois certaines idées peuvent nous faire sursauter, par exemple :

« il faut également mettre fin à une recherche exacerbée du profit qui conduit à un processus d’accumulation du capital et des marchandises au prix de la destruction des travailleurs et de notre planète ».

Donc le capital serait fou au point de scier la branche qui lui fournit les profits , non, plus simplement, il met le prix de la force de travail des uns en concurrence, à la baisse, avec celui de celle des autres. Ainsi « L’armée des chômeurs » (Marx) facilite l’exploitation du travail des actifs. Le capital ne veut pas détruire les travailleurs, il veut du chômage, nuance. Et Sarko, hors caméra, le rassure toujours sur ce point.

Plus loin, il est dit :

« Cela ne remet pas en cause la possibilité d’une propriété privée de moyens de production, mais cela remet bien en cause les droits de décision attachés aujourd’hui à cette propriété, »

Peut-on croire au Pcf , en 2008, que, sans expropriation, les droits de décision du propriétaire d’un moyen de production pourraient être remis en cause ? La méthode, si elle existe, mériterait d’être divulguée ! plus loin on affirme :

« Passer à une macro-rationalité sociale et écologique suppose surtout un contrôle sur les décisions d’investissement et de mutations technologiques. Ce contrôle doit être arraché aux banques et aux entreprises capitalistes pour devenir le bien commun de la société. »

Et encore, sans transfert de propriété ? Marx, qui écrivait en 1848 : « En somme, les communistes appuient en tous pays, tout mouvement révolutionnaire contre l’ordre social et politique existant. Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété, à quelque degré d’évolution qu’elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement. » est donc dépassé, puisqu’en 2008, le Pcf prétend révolutionner la société sans toucher à la propriété des moyens de production.....Mais on ne dit pas si on compte, pour amadouer les capitalistes, continuer de verser les dividendes.

Et cet exposé se termine sur cette formule :

« En résumé il est urgent de dépasser le mode de développement capitaliste pour mettre en place un mode développement solidaire. » Où, si je comprend bien, le mot « solidaire » remplace « socialisme » ou « communisme » !

Reste à transformer le Parti Communiste Français, en Parti Solidaire Français. (PCF en PSF....) Pochaine étape........

Messages

  • Bravo CN46400 !! - Bravo et merci, je partage tout à fait cette analyse et la critique sous-jacente.

    Notre analyse de la société, du monde , du capitalisme est une véritable catastrophe !

    Où diantre Marx a -t-il écrit que "le capitalisme va se casser la gueule tout seul" ?????!!!!

    Comme si "on n’avait qu’à attendre" et à "pousser" quand ça va "branler dans le manche" ?

    Je suis tout à fait contre cette "ré-interprétation" de Marx, révisionniste. Ces histoires de "c’est la crise finale", de "le capitalisme est sur le déclin"...."la révolution va venir toute seule" ou pire "on peut changer les choses avec la loi"....etc etc

    Si cette ré-interprétation sauvage était juste, le même type qui a écrit "le Capital" (oui, un vieux bidule qui ne sert à rien je sais) n’aurait JAMAIS écrit avec Engels "Le Manifeste". Il n’aurait jamais posé la théorie qui décrit la lutte des classes etc...

    Donc tu as très bien résumé, malheureusement , à ce train-là, on va vers une sorte de Secours Pop’ -bis et agrandi. Le parti des Solidarités.

    La Louve

  • en effet, moi aussi je partage cette analyse et on voit là tout le sens du congrès de Tours à l’envers.

    Dans ma fédération beaucoup de communistes adhérents des années 80 et peu d’avant, se targuent de ne jamais avoir lu Marx et de ne pas avoir été empêché de militer et d’être communiste. Il est vrai que ceux-là ne sont pas ouvriers mais cadres et bien abrités dans des conventions collective avantageuse qui les a tenu bien éloigné de l’exploitation ouvrière, ils en sont même à rejeter la notion de prolétariat pour eux-même tellement ils en ont la vision très ouvriériste et dénaturée.

    L’absence de formation et d’ débats politiques sur les fondamentaux de l’exploitation du travail ont fait le reste.

    Et lorsque je me bats pour que l’on ait nous aussi notre droit d’inventaire sur les abandons successifs du parti alors qu’on nous rabat toujours les oreilles avec la matrice de 1920 vraiment obsolète, je suis traitée au mieux de dinosaure et au pire d’emmerdeuse et de gauchiste !

    Effectivement la définition de notre projet communiste de vient de plus en plus floue et pire, de plus en plus aléatoire.

    Pourtant jamais nous n’avons subi une attaque (nous génération de l’après 68) aussi frontale du capital envers notre classe : celle des prolétaires qui n’ont que leur force de travail à vendre !

    Mais revenir à notre réalité de classe gêne nos dirigeants aux entournures car de fait ça les place dans une situation critique vis à vis de notre "allié" naturel le PS qui lui vient de tout jeter aux orties et donc des places sont à perdre.

    Il n’y a que ceux qui subissent cette exploitation au quotidien qui savent encore ce que classe veut dire mais néanmoins nous sommes en difficulté pour définir notre volonté d’appropriation des moyens de production car même dans le bon peuple, ç a ne tombe pas sous le sens.joelledagen

    • Dans ma fédération beaucoup de communistes adhérents des années 80 et peu d’avant, se targuent de ne jamais avoir lu Marx et de ne pas avoir été empêché de militer et d’être communiste.

      Bien sûr, et c’est vrai partout mais dans toutes les FD on a, tous, remarqué que celui qui conduit la bagnole, c’est son proprio...et pas celui qui dit : pousse-toi que je mis mette... Pas la peine d’avoir lu Marx pour constater que les moyens de production n’échappent pas à cette règle

      CN46400

  • nous ne sommes pas au bout de nos surprises . les << intellectuels >> du pcf et d’ailleurs sont en train de réinterpréter MARX . il devient de plus en plus évident que pour pouvoir liquider le PCF ; ou au mois le vider de tout contenu révolutionnaire ; il faut un support théorique ; alors c’est vrai que certains responsables en ce moment se creusent les méninges c’est le moins que l’on puisse dire . c’est tout simplement de la manipulation théorique ; que ne renierait pas staline . après l’abandon de la dictature du prolétariat ; centralisme démocratique ; on prend les raccourcis pour se retrouver comme par enchantement en société communiste ; puis nous avons eu droit a une leçon d’économie sur le thème de la mixité du capital public privé ; a airbus Gayssot nous expliquait quand il était ministre les bien faits de ce concept ; on sait ou cela a mené . et puis dans la foulée il ne serait finalement pas nécessaire de remettre en cause la propriété privée des moyens de productions . ils sont gentils ces capitalistes ; solidarité capital/ travail main dans la main et nous voila presque arrivé ; sans nous en être rendu compte au communisme . c’est pas beau ça ! j’en viens même a me poser la question ? faut-il que j’aille a la manif du 17 ? mais finalement j’irais . sam 82 .

  • « Cela ne remet pas en cause la possibilité d’une propriété privée de moyens de production, mais cela remet bien en cause les droits de décision attachés aujourd’hui à cette propriété, »

    Aparté :

    Ne jamais mésestimé qu’une partie des appareils politiques de gauche ont souvent cherché une justification théorique de ligne politique qu’ils appliquaient.

    Réflexions ,

    Soyons concrets : Nouveaux critères de gestion, entreprise citoyenne, partenariats privé-public, etc, ça ne vous dit rien ?

    Reprenons, droits de décision .... Qui ? Comment ? Ahf, humf ! et béh.... Mais concrètement ? Délégation de service public (dirigée avec des critères dit de service public et par de modernes énarques adoubés par la nomenclature d’état / coincée entre 2 sacs Vuitton, Falcons, marseillaise, humpf je m’égare pardon)...

    Mais vrai, observons les nouveaux monstres des délégations de service public .

    Boites privées pouvant avoir des droits de décision par des agents de l’état sur la base d’objectifs de l’état, après rémunération du capital correct et pas touche sur la propriété, ou bien entreprises publiques faisant appel à des capitaux privés et une gestion par les bourges, la galette là également ramassée par la bourgeoisie....

    Quoique.....

    Admettons par exemple des établissements publics en partenariats privé-public, gérés pour bien dégager du fric pour les apporteurs de capitaux, mais l’établissement demeurant propriété de l’état, le capital est ainsi plus mobile et n’assume rien de ce qui plombait auparavant le proprio bourgeois direct de sa taule (si ma taule saute je saute).... Capitalisme financier mon amour.... J’appuie sur un bouton et je suis sur le marché des capitaux....

    Alors revenons, je pars du principe que c’est une tentative de justifier une pratique passée, présente et future , et non une élaboration d’une ligne politique.

    Donc revenons, les partenariats publics-privés qui vont faire fureur dans peu de temps pour les hôpitaux français, et tournons d’un cran nos têtes vers la royale Albion et sa politique des gros matous (apporteurs de capitaux) et du bol de crème (le bien public) dans les partenariats privés publics qui ont consisté en des capitaux fournis par le privé pour moderniser des hôpitaux, puis des torrents de fric sont venus de l’état (le bol de crème fraiche) et se sont déversés dans les poches de ces investisseurs (les gros matous) ....

    La titrisation des impots que voulait faire Berlu, ça vous dit rien ?

    Tout est possible....

    Abolition de la propriété privée des grands moyens de production comme de la terre ne peut jamais se poser sans poser la question de qui possède, qui gère, qui ramasse la galette, bref qui a le pouvoir. Sinon la propriété privée des moyens de production jetée par la porte revient par la fenêtre.

    Les nouveaux critères de gestion, entreprises citoyennes, cogestion, entreprises citoyennes, me font penser à des pensées à la détente lente..... C’est à dire que ce sont des principes que des franges modernistes de la bourgeoisie ont développé en partie à une époque en Allemagne et à une autre époque (il y a 20 ans, Tapie, etc) mais là à titre de baratin oiseux.

    Mais, bon, tout cela, cet essai d’adaptation et de collaboration de classe c’est the end, finit, en Allemagne comme en France, place’ à l’ultra-libéralisme qui ne s’encombre pas de ça et place la mobilité de ses capitaux au rang d’un art sacré.

    La meilleure des interprétations de ce truc serait une entreprise demeurant propriété capitaliste, avec sa rente sortie de l’exploitation , mais pour laquelle avec ce qui reste on fait une belle politique ???? Un bon comité ouvrier aux affaires menant une bonne production ???

    A mois qu’on s’imagine contourner ainsi la question de la nationalisation ? Comme on veut rester dans le cadre de la légalité bourgeoise et des accords internationaux intangibles il faudrait dépenser des sommes folles pour indemniser les bourgeois propriétaires d’entreprises nationalisées, donc on leur en laisse la propriété comme ça.....

    Il y a toujours un grand écart dans certaines propositions entre des tas d’interprétations....

    Là je conçois que ce qui a attiré l’oeil de mes camarades cocos c’est à juste raison le droit de propriété.... Mais on peut également dégager la question du pouvoir.... On parle de :

    Passer à une macro-rationalité sociale et écologique suppose surtout un contrôle sur les décisions d’investissement et de mutations technologiques. Ce contrôle doit être arraché aux banques et aux entreprises capitalistes pour devenir le bien commun de la société. »


    Mais bordel qui arrache ? Qui ?

    La question de classe se joue là aussi, la lutte de classe, si c’est une caste élargie comme l’est l’écrasante majorité des hauts cadres des entreprises publiques ou des entreprises privées qui empoche un peu plus de pouvoir, rien ne sera changé, que dal, en + je ne vois pas la bourgeoisie se laisser faire ainsi par ses caniches et ses larbins des hauts encadrements, ou des apparatchics politiques...

    Mais pire encore, le droit de propriété inviolé, ce sont toujours les mêmes qui ont jouissance du travail d’autrui, qui s’accaparent la nature et les moyens de production.

    Il faut cesser les ambigüités sur les projets de fond comme sur les programmes de transition.

    Il y a deux étages là de soucis : le droit de propriété et le silence sur qui dirige (si c’est l’état ce ne sont pas les travailleurs...il faut cesser cette confusion d’un état neutre et de critères de gestion qui pourraient être autres sans l’irruption d’une classe qui se saisit de l’entreprise).

    Maintenant malgré des tournures riches en couleur de mots, ce texte ne nous sort pas de la semoule sur les chemins concrètement entreprenables pour que les travailleurs aient maitrise de leur destin...

    Je résume mes doutes : j’ai l’impression que sous des tournures empoulées on nous vend de la délégation de service public.....

    • Réflexion extrêmement riche et intéressante Copas, merci de tout cela "au pot commun".

      En tant que spécialiste de la question de la gestion du bien public et notamment par les collectivités locales ( rie n de prétention là dedans mais juste une réalité, c’est mon métier..) je ne peux que souscrire entièrement à ta démonstration sur les fa-bu-leux PPP dont tous les analystes un peu sérieux et non vendus au Capital (ça existe) s’accordent à reconnaître la grande nocivité d’une part pour la gestion des services public et d’autre part, pour les finances publiques (nos tunes quoi...).

      Ce serait un moindre mal si on était encore dans la cadre de ce qu’il fut autrefois convenu d’appeler "DSP" (délégation de service public) mais avec les PPP on passe à une autre logique, c’est tout à fait autre chose...

      Evidemment que la question "qui ramasse la galette" est une question centrale - celles et ceux qu ise cachent derrière leur petit doigt en recourant, en plus , à des formules complètement incantatoires et irréalistes refusent de se la poser parce qu’ils savent que cette question est une des questions centrales qui déterminent le choix idéologique.

      Il faut poser les "questions qui fâchent".

      La louve

    • FONCTIONNAIRES, SANS PAPIERS, FIN DU SOLIDARISME

      D’une certaine manière revendiquer des papiers c’est aussi lutter contre la désaffiliation des fonctionnaires. Une pareille assertion présuppose un certain regard sur le passé . Mais au-delà ce qui est en cause c’est le modèle solidariste ou néosolidariste. Si l’hypothèse du "capitalisme pur" de Michel HUSSON se confirme alors la société salariale n’aura vécue que quelques dizaines d’années.

       La longue casse des statuts et codes du travail

      La tendance historique des vingt dernières années est à ramener le statut des fonctionnaires (de l’Etat) à la copie d’un bon code du travail. Lequel bon code du travail n’a jamais existé puisqu’il serait un statut des fonctionnaires à la meilleure période de ses garantis. Qu’il n’y ait jamais eu de bons codes du travail n’empêche pas de voir la destruction progressive de ce code. La tendance du capital est de faire de la force de travail une pure marchandise. Cela n’est pas possible, même du point de vue patronal.Mais la tendance lourde est au rapprochement avec les conditions de travail des sans-papiers.

       De la société salariale à la désaffiliation généralisée.

      Contre la division rigide entre inclus et exclus - souvent utilisée à des fins idéologiques pour signifier aux fonctionnaires leur "privilèges" de travailleurs sous statut garanti par le droit - Robert Castel (1) a mis en avant une vision plus dynamique : la désaffiliation. A la place du regard fixe - image de la photographie- il a favorisé une pensée en terme de processus . Le processus intégrateur a largement laissé place à la désaffiliation . R Castel a repéré la formation du salariat stabilisé et intégrateur dans les années 60 . Ce modèle s’est constitué contre le salariat précaire grâce au plein-emploi et aux droits sociaux garantis aux travailleurs salariés et à leurs familles . La crise des années 70 a renversé la tendance qui va vers la désafiliation sous forme de précarisation ou de chômage qui génère à nouveau des surnuméraires. Avec le néolibéralisme - comme forme du nouveau capitalisme à dominante d’accumulation financière - les sans papiers tendent à représenter chez certains patrons le modèle du salariat désiré : corvéable à merci sans code du travail ni inspecteur du travail.

       La République sociale et le solidarisme comme période révolue.

      Dans la ligne de Durkheim les républicains défendirent le statut stable et garanti comme symbole de la solidarité, c’est-à-dire du lien qui assure la complémentarité et l’interdépendance des composantes d’une société en dépit de la complexité croissante de son organisation. La solidarité sous le capitalisme se nomme solidarisme et non socialisme. Mais le PS du XXème siècle est un parti solidariste et non pas socialiste. Depuis qu’il a participé à la dénaturation et à l’affaiblissement de la sécurité sociale on ne saurait le qualifier de néosolidariste. Il suffit de comparer avec ce que dit Léon Bourgeois : « L’organisation de l’assurance solidaire de tous les citoyens contre l’ensemble des risques de la vie commune – maladies, accidents, chômages involontaires, vieillesse – apparaît au début du XXe siècle comme la condition nécessaire du développement pacifique de toute société, comme l’objet nécessaire du devoir social. » Cette citation, qui date de 1904, couvre tout le programme de la Sécurité sociale (créée en 1945 !).

       Pur capitalisme ou socialisme ?

      La République sociale et le solidarisme est-elle une période définitivement révolue ? Peut-il y avoir un altercapitalisme social et solidaire ? Ne s’agit-il pas d’une situation exceptionnelle incompatible avec le capitalisme ? Le pur capitalisme, (2) nouvel ouvrage de Michel Husson, est ordonné autour d’une thèse : le capitalisme contemporain tend vers un fonctionnement pur, en se débarrassant progressivement de toutes les « rigidités » qui pouvaient le réguler. Le capitalisme néolibéral jette donc par-dessus bord les régulations indispensables à sa survie dans la phase antérieure ou bien qui lui avaient été imposées par les luttes sociales.

      Une tendance essentielle marque la période : la baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée (c’est-à-dire la hausse du taux d’exploitation), ceci dans un contexte de mondialisation où le capital met en concurrence les forces de travail au niveau mondial. Par ailleurs, s’approfondissent le déséquilibre des Etats-Unis et leur besoin d’un afflux soutenu de capitaux extérieurs, notamment asiatiques (Chine, Japon). Le paradoxe de cette situation est que plus le capitalisme réussit à remodeler le monde à sa convenance, plus ses contradictions se durcissent.

      Christian D

      (1) R. Castel, Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat, Fayard, Paris, 1995.

      (2) Un pur capitalisme publié par les Editions Page deux (Lausanne, Suisse) commentaire d’H Wilno

      http://www.alencontre.org/livres/LivreHussonWilno.html