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Peillon a dégagé, Hamon doit retirer le projet du statut !

Publie le mercredi 2 avril 2014 par Open-Publishing
2 commentaires

Peillon ne sera pas chômeur : ces gens-là ne préconisent le risque professionnel que pour les salariés.

Le bilan de son travail de destruction du service public a été en revanche une grande "réussite", grace aux deux syndicats jaunes CFDT et UNSA, et à la très ambigüe direction de la FSU. De nombreux politiciens du Front de "gauche " se sont associés à cette ambiguité et ont contribué à la confusion chez les personnels.
Jamais les concours de recutement n’ont attiré aussi peu de candidats, et ceci est d’autant plus significatif dans un contexte de fort chômage de la jeunesse.
La raison porte sur les conditions d’exercice du métier et sur la rémunération : il est devenu presque impossible d’enseigner dans les classes, de transmettre des connaissances aux élèves, et le salaire est devenu misérable pour des étudiants de niveau bac +5, lauréat de concours qui restent difficiles.

Dans le premier degré, la "réforme" a été massivement rejetée
, malgré l’attitude illisible du syndciat majoritaire SNUIPP-FSU : rejetée par les personnels dont la qualification est niée, par les élèves épuisés et les familles exaspérées. Les mairies "socialistes" qui se sont lancées dans la mise en place de la "réforme ont
été durement sanctionnées par les électeurs. Aubervilliers, et son nouveau maire Beaudet, par exemple, devra renoncer à la mise en place d’une réforme absurde de "territorialisation" de l’école dont le but réel est la casse du statut des enseignants pour réduire le budget de l’Education. Le but ultime est de promouvoir une école dont la dimension émancipatrice s’effacerait au profit des désidérata du patronat local. Une école définie localement par les rapports de force sociologiques et politiques.

Dans le second degré, le projet Peillon vise à augmenter la charge de travail des enseignants, obtenir du travail gratuit (inflation administrative et réunionite comme dans l’entreprise privée), créer une organisation "managériale" des activités d’enseignement où la transmission des connaissances serait réduite à peu de choses (mort du CAPES de lettres classiques, réorientation des programmes de sciences économiques et sociales vers les objectifs idéologiques du MEDEF, démantèlement total du programme d’histoire/géographie au profit d’une soupe de propagande pro-UE, mise au rencart du raisonnement mathématique au profit d’un utilitarisme symbolisé par l’utilisation de tableurs,...). Cela passe par la mise à mort des statuts de 1950,.

PROBLEME : le SNES s’est ...abstenu lors du dernier CTM du 27 mars 2014 ! Comment un syndicat de travailleurs peut-il consentir à un allongement de la durée du travail obligatoire sans augmentation de salaire, sans que sa direction ne soit seulement mise en cause par sa base ?

Il faudra aux enseignants du courage et de la lucidité pour combattre la connivence de la direction de la FSU avec le parti "socialiste" . Il faudra que les enseignants acceptent de comprendre qu’il leur faut lutter sur leurs vériatbles revendications.

Dans le supérieur, le désastre est total et l’université française est un champ de ruines.
Fioraso, qui n’a fait que confirmer les "réformes" de la droite dégage, elle aussi, mais le mal est fait : au nom de "l’autonomie", concurrence forcenée entre établisssements, entre filières, entre professeurs, taux de précarité délirant des enseignants, mise sous contrôle par le patronat des formations...
Tout est à reconstruire, et ici encore, la responsabilité du FSU-SNESUP est posée.

A tous les niveaux, les salaires des enseignants sont indignes d’un pays riche, et sont gelés depuis cinq ans.

Hamon doit désormais écouter les enseignant(e)s, retirer tous les projets de son prédécesseur, recruter des fonctionnaires et augmenter massivement les salaires.
Ceci ne sera possible que si les enseignants s’émancipent des orientations poltiques de la direction du syndicat "représentatif".

Messages

  • C’est signé de qui cet article ?
    Il aurait été étonnant que le FDG soit oublié.... tu peux être plus précis ?

    • Hélas, force est de reconnaître que le Front de Gauche a soutenu la "réforme" Peillon.Sa responsabilité est ici :

      "Les sénateurs Front de gauche ont voté ce projet de loi pour l’école au regard des améliorations qui ont été apportées", a dit l’élu du Puy-de-Dôme, poursuivant : "Les députés seront dans la même logique, dans la mesure où elles ne seraient pas remises en cause à l’Assemblée".

      Le texte de loi sur la refondation de l’école a été adopté en première lecture par l’Assemblée et le Sénat. Les députés FG s’étaient abstenus, contrairement aux sénateurs qui ont voté pour. Le texte est renvoyé pour une deuxième lecture à l’Assemblée lundi et mardi prochains.

      Source : L’Humanité