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Peillon est parti, les décrets Peillon doivent partir ! De même la LRU II de Fio
par Emancipation
Publie le lundi 7 avril 2014 par Emancipation - Open-Publishing4 commentaires
Peillon est parti, les décrets Peillon doivent partir ! De même la LRU II de Fioraso … pour commencer !
La presse a longuement commenté le choix de Valls comme premier ministre : commentaires faciles, compte tenu de son action comme ministre de l’intérieur et de ses prises de position très marquées “à droite”.
La conclusion dominante dans la presse fut que ce gouvernement serait un gouvernement “de combat” contre les salariés : cela est plus que vraisemblable.
Mais le gouvernement sortant que dirigeait JM Ayrault a été lui-même un gouvernement de “combat” contre les salariés. Son bilan, incluant sa politique contre l’école et l’université, est impressionnant. C’est cette politique d’ensemble au service du patronat et la persistance d’un chômage massif qui a conduit à la défaite électorale des listes dirigées par le PS.
Mais le PS ne fut pas seul à la manœuvre : il eut l’appui d’Europe Écologie Les Verts, membre du gouvernement, et bien souvent l’appui du PCF : ainsi le PCF et EELV votèrent la loi Peillon de dislocation de l’enseignement public.
Et la défaite électorale du PS fut aussi celle du PCF qui a perdu nombre de villes.
Mais le gouvernement sortant eut aussi – et cela nous concerne directement – le soutien des bureaucraties syndicales à travers la politique de “dialogue social” promue et renforcée par Hollande et Ayrault : leur responsabilité est immense. En particulier dans la mise en œuvre du décret sur les rythmes scolaires et dans l’élaboration du projet de décret sur les statuts.
Et maintenant ?
Comme avant, Hollande décidera et le premier ministre appliquera.
La question est : que vont faire les directions syndicales ? Certains se mettent à rêver : Benoît Hamon serait plus “aile gauche”…
La belle affaire ! Hamon fera ce que décidera Valls qui fera ce que décidera Hollande.
Nul rêve à faire, mais un constat et une conclusion : Peillon est parti, ses décrets doivent partir. De même doit-on abroger la LRU II de Fioraso. Pour commencer.
Encore faut il que les directions syndicales l’exigent. Car, en ce domaine comme dans tout le reste de la politique gouvernement, le rôle des syndicats est décisif : Hamon aurait bien du mal à appliquer sa politique si les dirigeants syndicaux la refusaient, et mobilisaient pour exiger, en particulier, l’abrogation du décret sur les rythmes, le retrait du projet de décret contre les statuts.
Gagner contre ces décrets serait un point d’appui dans le combat contre la loi Peillon sur l’école, contre les lois Fioraso et Pécresse à l’université…
Ils ne le feront pas ? En tout cas, ils ne le feront pas d’eux mêmes !
Et la mobilisation directe des personnels contre ces décrets, l’auto-organisation de ces mobilisations, la mobilisation “spontanée” est le plus sûr moyen de bousculer les directions syndicales et menacer la politique du gouvernement.
C’est ce que propose Émancipation.
Et, parce que la spontanéité ne surgit jamais de rien, l’un des moyens pour préparer de tels mouvements spontanés dans l’enseignement, c’est (notamment) de s’auto-organiser : de faire circuler, partout, textes et prises de positions. D’organiser assemblées générales et réunions syndicales. Et de fédérer, coordonner les résistances.
C’est ce que propose Émancipation. http://69.emancipation.fr/
Le 3 avril 2004
http://69.emancipation.fr/
Messages
1. Peillon est parti, les décrets Peillon doivent partir ! De même la LRU II de Fio, 8 avril 2014, 00:15
iL FAUT DEMASQUER LA CONNIVENCE ENTRE LA DIRECTION DE LA FSU ET LE PS.
2. Peillon est parti, les décrets Peillon doivent partir ! De même la LRU II de Fio, 8 avril 2014, 00:27, par chb
Le décret Peillon des "nouveaux rythmes" à l’école impose aux collectivités locales l’organisation et le financement d’une partie des activités des enfants sur temps scolaire. A l’échelle du pays, cela coûte environ 2 milliards d’euros par an. Or, le pacte des 50 milliards d’économie pèsera lourd sur le budget des communes : cette ébauche de territorialisation / privatisation voulue par la droite persistera-t-elle sous la conduite de B. Hamon, le « socialiste de gauche » ?
Un autre grand service public de proximité, La Poste, est en train de subir lui aussi un "plan stratégique" de compétitivité qui verra entre autres nombre d’agences passer au privé.
Et je ne parle pas de la santé, mal en point et bientôt prise en charge par des complémentaires obligatoires choisies par les patrons (en concurrence libre et non faussée avec les mutuelles, et de plus en plus avec la Sécu).
Il semble que ce plan de paupérisation accompagné par les socialistes volontaires pour le "combat" nous épargnerait le sort des grecs, qui eux n’étaient pas volontaires quand les plans d’assainissement à la FMI les ont brutalement appauvris. Ou peut-être pas...
1. Peillon est parti, les décrets Peillon doivent partir ! De même la LRU II de Fio, 8 avril 2014, 00:39, par chb
Cf http://www.lemonde.fr/journaliste/anne-michel/ le 26 mars : « La Poste veut restructurer son réseau en ville »
2. Peillon est parti, les décrets Peillon doivent partir ! De même la LRU II de Fio, 8 avril 2014, 11:05
Peillon a démoli le premier degré (école "territorialisée", c’est-à-dire à plusieurs vitesses selon les moyens des villes) et son projet de decret vise à demolir le second degré (attaque sur le statut de 1950 des enseignants, et augmentation d ela charge de travail dans le contexte d’un gel de salaire depuis cinq ans).
Hamon doit abroger la loi de "refondation" de l’école, voté par toute la "gauche", et retirer le projet Peillon ( destruction du statut d’enseignant lycée/collège avec le consentement de la direction du SNES).