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Pension de réversion : le gouvernement ne doit pas biaiser

Publie le mardi 21 septembre 2004 par Open-Publishing
5 commentaires

La CGT se félicite que la grande majorité des organisations syndicales, leurs unions de retraités et les associations de retraités aient dénoncé la régression due aux décrets du 24 août relatifs aux pensions de réversion du régime général. (Conditions applicables au 1er juillet 2006.) Dès le mois de juin, lors de la présentation des projets de décrets, la CGT avait déclaré « inadmissible l’opération, qui au travers d’un nouveau mode de calcul de la condition de ressources, revenait en fait à faire financer la suppression de la condition d’âge par d’autres veuves et veufs à qui l’on retirerait la pension de réversion de par la nouvelle condition de ressources » (déclaration du 23/06/04). Au total, le gouvernement ferait une économie de 8,7 % sur les prestations des plus de 55 ans.

Le ministère semble aujourd’hui chercher une porte de sortie pour désamorcer le mécontentement. Il renvoie à des études complémentaires sur l’impact des décisions qu’il vient de prendre ! Le chiffrage a déjà été effectué il y a trois mois par la CNAVTS. Il confirme que l’on est avec ces décrets d’application dans la logique de la loi de réforme des retraites d’août 2003 : pas de financement supplémentaire mais restriction globale des droits. Les timides améliorations pour certaines catégories se payant par des reculs pour toutes les autres.

Comme nous l’affirmions déjà en juin, la CGT appelle les salariés actifs et retraités à maintenir la pression nécessaire pour imposer une rediscussion des textes applicables en matière de pensions de réversion.

Montreuil, le 21 septembre 2004

Messages

  • cher camarade patrice pourquoi est ce que ta direction de la cgt n’appelle pas a descendre dans la rue massivement pour exiger l’abrogation pure et simple de cette mesure inique

    les pétitions les condamnations de principe c’est peut être bien mais en fin de compte ça ne sert a rien les ordures u haine p se contrefoutent de ce que nous pensons et surtout de ce qu’elles nous font subir depuis deux ans qu’ils ont pris le pouvoir

    c’est dans et par la rue et par nos luttes que nous requonquiéreront Nos Droits

    assez de courbettes et de compromissions avec les maffieux de l’u haine p et quelques centaines d’adhérents du Medef

    l’arogance et le mépris de l’oligarchie politique néo libérale et les salauds du Medef
    ca Suffit

    un militant anarcho syndicaliste de la base

    anarcho Punks paris

    • Bonsoir les anarcho Punks paris. Je me pose des questions sur l’efficacité des manifs. Nous avions beau être des millions dans la rue, l’année dernière, à crier notre mécontentement, il ne s’est rien passé, le gouv a décidé, le parlement a voté et qui l’a dans le baba ? toujours les mêmes "clampins" de base, ou soit disant tels. Ne faudrait-il pas inventer une forme de manifestation de notre ras-le-bol ? L’imagination au pouvoir ! criait-on en 68. Où est l’imagination en 2004 ?

      Caro

    • bonsoir à tous deux,

      en préambule, je pense que je peux être considéré faisant partie de la "direction" de la CGT (à un peit niveau, mais pas négligeable néanmoins)

      Un appel à descendre dans la rue n’aurait que très peu d’écho actuellement. Quand je vois les difficultés pour convaincre les militants syndiquaux qu’une action massive est non seulement nécessaire, mais possible...
      On ne mesure pas assez à mon sens l’attente de réponse "politique", qu’il faut à tout pris dépasser.
      Si la CGT est devenue complètement indépendante du PC, je ne suis pas convaincu que l’effet soit soit positif sur les luttes, bien au contraire (l’effondrement du PC est un handicap grave, pour ce qu’il apportait à la classe ouvrière en éducation de masse, en émancipation, et comme espoir d’un monde meilleur).

      Si la direction de la CGT est convaincue de la nécessité d’indépendance (en soi, c’est assez heureux), les militants sont en général assez désespérés de l’absence de débouché et ne discernent pas le moyen de s’en désembourber.

      Lors d’un stage confédéral de formation de "dirigeants" de la CGT, je déplorais que nous n’ayons pas un message plus clair sur un "projet de société". J’étais rejoint sur ce point par une grande partie des participants. Le débat, très ouvert, fut vif entre nous, très contestataire, à la hauteur je pense avec recul de que l’on peut espérer de notre outil commun : le syndicat, avec comme fil conducteur les débats de la Chartre d’Amiens.
      Un peu plus d’un an après, je m’inscris également sur la durée, l’indépendance farouche du syndicalisme par rapport au politique, mais sans exclure des convergeances. Je m’efforce aussi de donner modestement des clefs pour comprendre, des outils pour lutter (sans la connaissance, les clefs pour apprendre à apprendre, l’aliénation mentale est presque insurmontable).

      A propos des manifestations : elles permettent à l’évidence de créer un phénomène de masse. Je ne connais pas de meilleur fédérateur, de meilleure démonstration de force. C’est extrèmement réjouissant... Alors, ce n’est pas le seul moyen de lutte, mais c’est l’un des plus festifs.

      Où Caro a raison, c’est de souhaiter l’imagination. Sortons du cadre !
      La "sécurité sociale professionnelle" (le statut du salarié) mise en débat par la confédé peut être un formidable levier. A nous d’aider au débat, à l’action qui peut être résolument révolutionnaire à moyen terme.
      A titre d’illustration la Sécu a mis plus de soixante ans de gestation avant de naître en 1946.

      Il faut impérativement expliquer, rabacher, autour de nous que si on n’a pas gagné, nous n’avons pas capitulé, que la bagarre n’est pas terminée , loin de là,que nous gagnerons, puisque c’est le sens de l’histoire.
      Mais pour ça, il faut être 1+1+1+1+1.... 1, c’est toi, c’est moi, c’est lui

      fraternellement

      Patrice

    • y en a raz-le-bol des discours ! Il faut agir. Par exemple pour EDF : grève illimitée avec coupure de toute les centrales........ grève illimitée dans tout le pays.........
      Voilà des actions qui feront reculer le gouvernement. Il gouverne par la force, aux exploités de se défendre par la force sinon l’échec est certain.
      Mais tout le monde a peur, peur distillée par les classes dirigantes, tout est dirigé par la peur et ce retour en arrière qu’on constate en ce moment vient de là alors ...........

    • Le retour en arrière, pour aujourd’hui c’est le gouv qui le fait. Il espérait faire passer sa loi en douce, mais le tollé est trop fort. Attendons donc son nième revirement et il va jurer ses grands dieux que ce n’est pas de sa faute si les pensions de reversion ont failli passer à l’as. Non non, bien sûr que nous allons le croire ! Mais je me demande quelle diableries il va encore nous sortir du chapeau (claque, le chapeau) sous prétexte d’AGCS ou je ne sais quelle doctrine ultra libérale.

      Quand serons-nous prêts à des actions unitaires ?

      Caro