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Peut-être une raison pour notre déficit démocratique
Publie le jeudi 5 septembre 2013 par Open-PublishingS’il n’est pas étonnant de voir les politiciens jouer le "business as usual" malgré les révélations récentes que le Système épie les moindres conversations et écrits de tout le monde, il demeure étonnant de constater, dans ce contexte, que le degré de confiance envers les partis politiques du Système, le PLQ, la CAQ, le PQ et au fédéral, le PLC, les conservateurs et le NPD, reste aussi élevé dans la population d’après les sondages.
Au Québec comme au Canada, nos politiciens n’ont pas trop rouspété contre ces invasions de la vie privée de leurs citoyens ; et pourtant, il semble bien que cette surveillance ait touché tous les pays.
Dans ce contexte, la démocratie n’a pas trop l’air en santé. Que les politiciens ne s’en soucient guère, il n’y a pas de quoi se surprendre. Mais que les citoyens continuent de faire confiance aux politiciens du Système, voilà qui est mystérieux et surprenant.
La conclusion que l’on peut tirer de cette situation, c’est que les citoyens sont prêts à faire confiance aux politiciens de carrière en toutes circonstances, parce qu’au fond, le statu quo politique, économique et social est ce qu’ils recherchent eux aussi. D’ailleurs, les élections nous le démontrent clairement à chaque fois.
Les classes aisées aiment le statu quo puisqu’elles font la belle vie ; les classes moyennes s’en tirant pas si mal veulent aussi que tout continue ainsi et les pauvres vivent de l’espérance de devenir riches.
Ainsi, personne ne veut que quelqu’un, quelque part, améliore le niveau de vie des plus démunis.
Car, comme l’a dit l’humaniste anglais du 16e siècle Thomas More dans son ouvrage classique "L’Utopie" à propos de la nature humaine :
"La prospérité à ses yeux ne se mesure pas d’après le bonheur de chacun, mais d’après le malheur des autres."