Accueil > Philippe Poutou frappé par les vigiles d’un supermarché
Philippe Poutou frappé par les vigiles d’un supermarché
Publie le jeudi 10 octobre 2013 par Open-Publishing3 commentaires

Des militants CGT ont manifesté devant le Leclerc Saint-Louis pour dénoncer le licenciement de deux salariés syndiqués. Le candidat du NPA en 2012 a reçu un coup au visage
Une maman, apeurée, tenant par la main ses deux enfants, a préféré faire demi-tour. À 10 h 30 mercredi matin, devant une des entrées du supermarché Leclerc Saint-Louis, dans le quartier des Chartrons, vigiles et militants du syndicat CGT voulant entrer dans la grande surface pour distribuer des tracts, se sont affrontés à coups de poing devant des clients avec leur chariot, médusés. Parmi eux, Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle en 2012 a été frappé au visage.
La cinquantaine de syndicalistes présente a rebroussé chemin. La police est arrivée quelques minutes plus tard, faisant retomber la tension entre les deux groupes. Depuis quelques jours, la CGT avait appelé à un rassemblement sur le parking de l’enseigne en soutien à deux salariés récemment licenciés de l’entreprise pour « faute grave ».
Henriette Léger, 62 ans, ne travaille plus dans l’entreprise depuis le 29 juillet. Sa lettre de licenciement mentionne plusieurs fautes professionnelles, dont un taux d’erreur supérieur à 17 % sur les prix dans le rayon épicerie dans lequel elle travaillait lors d’une inspection en juin dernier. On y lit aussi qu’elle a été vue en train de « manger une fraise » ce même mois.
Licenciés pour « faute grave »
Antonio Iglesias, lui, a été licencié le 13 septembre pour non-respect de la hiérarchie. « Un matin, en embauchant, j’ai dit à une de mes collègues que son responsable était un ‘‘bon à rien’’. Elle est allée lui répéter », témoigne-t-il.
« Comme par hasard, ces deux salariés étaient syndiqués, dénonce Brigitte Couderc, responsable de la branche Commerce, distribution et services de la CGT en Gironde. Ces deux salariés ne sont pas des exceptions. Plusieurs ont démissionné ou ont été licenciés ces dernières années. »
« Un licenciement ne se fait pas à la légère. Il faut une validation de l’inspection du travail. Celui de ces deux employés n’a strictement rien à voir avec une quelconque appartenance à un syndicat, répond, catégorique, le directeur du Leclerc Saint-Louis, Christophe Guérin. Je n’étais pas au courant qu’ils étaient syndiqués. »
Plainte contre la CGT
Et de pointer qu’un seul de ses employés participait à la manifestation hier matin. Le responsable avait anticipé la venue des militants CGT devant les portes de son magasin. Des salariés distribuaient eux aussi des tracts aux clients les informant notamment des travaux en cours dans le supermarché, qui aujourd’hui emploie 110 personnes en équivalent temps plein et va en embaucher « 130 » dans le cadre de l’agrandissement de la grande surface, mais aussi de la politique salariale dans la grande surface.
« Je n’ai jamais licencié pour raison économique mais pour non-respect des règles. Les salariés ont des droits mais aussi des devoirs, ajoute Christophe Guérin. Le respect pour moi est important dans une entreprise. »
Les deux salariés récemment remerciés vont saisir les prud’hommes. Suite au rassemblement d’hier matin, la direction, qui a filmé les échauffourées, a porté plainte contre la CGT.
« Nous reviendrons, plus nombreux », a promis hier soir Philippe Poutou indiquant que la CGT prendrait la décision de porter plainte ou non aujourd’hui.
http://www.sudouest.fr/2013/10/10/bagarre-entre-les-chariots-1194748-2780.php
Messages
1. Philippe Poutou frappé par les vigiles d’un supermarché, 10 octobre 2013, 22:13
Les vigiles de supermarché sont les milices du capital, le lumpen prolétariat du XXIeme siècle.
2. Philippe Poutou frappé par les vigiles d’un supermarché, 10 octobre 2013, 23:12
on ne comprends pas bien : si l’employé qui dénonce un responsable hiérarchique comme "bon à rien " (je cite) est licencié, ça voudrait dire que les directions de supermarchés Leclerc défendent les bons à rien... alors que c’est l’employé en question qui devrait être félicité.. drôle de capitalisme !
3. Philippe Poutou frappé par les vigiles d’un supermarché, 11 octobre 2013, 14:38, par robin des bois
moi il prenait mon poing sur la gueule cette grosse merde de vigile,niveau scolaire en dessous du cp ,.des gros cons ;révolution