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Podemos peut-il y arriver ? A l’approche des législatives (20 décembre), retour sur une trajectoire hésitante...

par Antoine (Montpellier)

Publie le jeudi 12 novembre 2015 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
2 commentaires

Podemos ou l’art de « prendre d’assaut le ciel » par les élections

Dans la première année de son existence (2014), sous l’enthousiasme généré par sa percée aux Européennes, Podemos portait en germe l’actuelle désorientation, voire déception, d’une bonne partie de ses militants et sympathisants. Les mauvais résultats obtenus le 27 septembre 2015 à l’élection de Catalogne, à deux mois et quelque d’élections législatives dont Podemos a fait son objectif clé, ne sont pas de nature à rassurer ceux qui sont attachés à construire une alternative à l’austérité capitaliste et qui espèrent tant (trop ?) dans ce parti.

Lors de l’Assemblée citoyenne de Vistalegre (Madrid) de Podemos, son congrès de fondation en octobre de l’an passé, Pablo Iglesias a prononcé une phrase qui fit le tour des rédactions et se répandit, comme une traînée de poudre, à travers les réseaux sociaux : « El cielo no se toma por consenso, sino por asalto » (« On ne prend pas le ciel par consensus mais à l’assaut »). (1) Inspirée de Marx, dans son évocation admirative de l’action des Communards en 1871, cette harangue du principal dirigeant de Podemos condensait le défi et l’insolence radicales d’un parti fermement décidé, depuis son inaugural succès aux élections européennes de mai, à engager le fer contre la politique d’austérité en place dans l’Etat espagnol.

Bouger les pions…

Elle entrait en résonance avec le lancement, en janvier 2014, de la candidature du nouveau parti, avant même qu’il ne soit créé, aux élections européennes de mai. Le manifeste de cette campagne, Mover ficha : convertir la indignación en cambio político (« Faire bouger les pions. Transformer l’indignation en changement politique ») (2), s’articulait en effet autour d’une démarche de revendications, non strictement anticapitaliste ou révolutionnaire, mais visant à (re)lancer une dynamique de contestation ouverte de la politique néolibérale à l’œuvre dans l’Etat espagnol.

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Messages

  • Ah ben quand on s’avance avec un programme économiciste et finalement de droite (transparence, honnêteté dans l’échange marchand, égalité formelle des agents du capital etc.), il ne faut pas s’étonner de se faire doubler par ceux qui ont compris que le dire clairement remporte les suffrages. Podemos a fait le lit de Ciudadanos.

  • Je crois qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Si on réfléchit bien ce ne serait pas la première fois que des mouvements Révolutionnaires ou Progressistes seraient victimes d’infiltrations de "brebis galeuses " !Ce serait avoir complètement faux, le fait d’oublier les armes secrètes de la bourgeoisie à noyauter les organisations qui lui sont hostiles ou pour le moins ayant l’intention de toucher à ses privilèges ! L’histoire ne manque pas d’exemples ! Elle a coutume à ne pas mettre un seul fer aux tisons ! Il semble que ce fut le cas en Grèce bien que l’on savait cette arrivée au pouvoir hétéroclite ! Il peut se vérifier aussi à ce que la position d’un seul homme avec un petit entourage arrive à entraîner une partie des partisans du changement à faire "deux pas en arrière après un en avant (Lénine)" Je veux dire simplement attention ne pas condamner trop vite et apporter ainsi, c’est un risque, de l’eau au moulin des comploteurs ! Tenir compte aussi de la violence innée de la bourgeoisie toujours prête à semer la peur, à menacer ! Alors resterait à organiser une Résistance pour faire face ? Bien sûr mais sont requises , Union et majorité : affaire du Peuple !