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Poème Que les nôtres enthousiastes de Fabrice Selingant

par <font color="red"><b>le Rouge-gorge</b></font>

Publie le mercredi 11 janvier 2017 par <font color="red"><b>le Rouge-gorge</b></font> - Open-Publishing
8 commentaires

Que les nôtres enthousiastes

Je rêve chaque nuit d’un songe qui s’obstine

D’un vent calme qui enfle et chasse les nuages

D’un soleil qui d’un coup libéré peut, radieux, s’emparer de l’azur

Pour nos cheveux, à nos visages collés, apporter le mouvement

Délaissant le poids qui n’était pas le leur, les fait légers, s’ébouriffent

Émancipant nos visages usés, qui par un élan soudain, retrouvent leur jeunesse

Je rêve chaque nuit d’un songe qui s’obstine

D’un vent calme qui enfle et chasse les nuages

De la force de mars au sein de toute semence

De la poussée d’avril qui enfle à chaque instant

De la passion de mai commençant les promesses

Accords sans autres mots que les nôtres enthousiastes.

Fabrice Selingant

Messages

  • Les nôtres sommes transportés par cet appel impétueux vers un printemps actif...

    • déserteuse, merci, pour vos transports et vos critiques artistiques qui font chaud au créateur d’être lu et perçu pleinement.

      Question indiscrète : pourquoi un tel pseudonyme ?

      Cordialement.

      le Rouge-gorge

    • Je pourrais répondre au rouge-gorge curieux par ce vers d’ Ossip Mandelstam " Je n’ai pas envie de parler de moi, mais de tendre l’oreille pour écouter la germination et le bruit du temps" mais ce serait un brin prétentieux alors pour faire simple disons que je suis déserteuse de la Nationale Education !
      Bon, ok, ce pseudo est usurpé car ils ne m’ont pas poursuivie et je n’ai pas eu besoin de tirer...
      Sororalement, la déserteuse

    • Pour ma part, je n’aurais pas la prétention "obligatoirement mensongère" de justifier ma curiosité avec l’adjectif scientifique... simple humanité qui nous fait nous intéresser aux autres... La connaissance de l’altérité, est certainement le commencement de l’altruisme, et le balbutiement de l’humanisme. ;)

      Alors, pour ma part, j’y bosse toujours, à l’EN, avec des ados en difficultés scolaires, en collège et en ZEP... Faut bien gagner sa croûte... Je plaisante, j’y trouve mon compte, chaque fois que les notions progressent. J’y ai aussi, peut-être, plus de liberté que bien d’autres. Les accords d’équipe me donnent des responsabilités, depuis une décennie, en Histoire Géo et en Arts...

      Donc, pour toi déserteuse, conclusion logique ? en tous cas, légitime : ex prof de lettres ?

      Salutations à toi, sœurette. Bien cordialement.

      le Rouge-gorge

    • Oui, ex-prof de l’être et du néant ! Un métier que j’ai exercé avec passion mais devenu trop difficile, trop tributaire de programmes et de méthodes décervelantes, dans un consensus général alarmant. J’avoue piteusement avoir baissé les bras, me sentant de plus en plus seule même au sein de mon syndicat, et malgré des militants sincères.
      Et oui, il est intéressant de rappeler le sens étymologique de cet adjectif galvaudé : le curieux est d’abord celui qui "prend soin", donc j’ai fait preuve de voyance - je blague ! en l’appliquant à un alter ego en matière de profession. Je n’ai aucun mérite car ce souci d’humanité se sent à la lecture de tes poèmes, Rouge-gorge au pseudo que l’on devine choisi pour sa couleur et son chants militants.

      Bonne continuation , et au plaisir du partage de pensées poétiques et solidaires.

    • Aujourd’hui est un bon jour, la machine à laver vient de redémarrer, et maintenant, j’apprends des choses :

      Curieux (-ieuse)
      Étymol. et Hist. 1. a) 1remoitié xiies. curius de « qui s’inquiète de, qui a grand soin de quelqu’un, quelque chose » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 39, 23), qualifié de ,,vieilli`` par DG ; b) 1155 curius de « désireux de (quelque chose) » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 10942) ; c) 1606 spéc. curieux de « qui rassemble, qui recherche des objets rares ou précieux » (Nicot) ; 1662 subst. « amateur d’objets rares ou précieux » (Boss., Provid., I ds Huguet, Pt glossaire des classiques français du XVIIes.) ; 2. 1538 adj. « désireux de voir, savoir » (Est., s.v. cura) ; 1651-52 subst. « personne qui a envie de voir ou de savoir » (Corn., Imit., I, 5 ds Littré) ; d’où 3. a) [1591 d’apr. FEW t. 2, p. 1565] 1594 subst. « indiscret » (Amyot, De la curiosité, 12 ds Littré) ; 1636 adj. « qui recherche des choses, des faits cachés » (Monet) ; b) 1828-29 arg. subst. « juge d’instruction » (Vidocq, Mémoires, II, 14 ds Sain. Sources arg. t. 2, p. 125, note 5) ; 4. 1559 « original, extraordinaire, digne d’intérêt » (Amyot, Caton 36 ds Littré) ; 1755 bête curieuse (J.-J. Rouss., Inég., note 1 ds Littré). Empr. au lat. class. curiosus « qui a du soin », « avide de savoir », « indiscret ».

      Merci déserteuse et rendez-vous au prochain texte... ;)

      Cordialement.

      le Rouge-gorge

  • Lucie, Océane, et moi aimons ce nouveau poème.

    Ça devient une habitude... ;) Merci Rouge-gorge.

    Continue de chanter, toi, l’Enchanteur !

    Léa